De l’argent facile à la destruction de la civilisation – partie II

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From the Archives : Originally published April 12th, 2015
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Henri Hazlitt savait depuis le début ce qui allait se passer. Il nous a mis en garde contre Bretton Woods. Il est devenu éditeur du New York Times en 1934, après avoir été licencié de son poste d’éditeur chez American Mercury avant l’arrivée de Mencken, sur le seul principe qu’il était Juif (Mencken, qui avait recruté Hazlitt, l’appelait « le seul économiste qui soit capable d’écrire »). Son emploi au New York Times était parfait pour lui. Il écrivait généralement des éditoriaux anonymes et parlait en le nom du journal plutôt qu’en son nom d’auteur.

Quelques années plus tard, alors que ses éditoriaux furent recueillis dans un ouvrage édité par George Koether intitulé From Bretton Woods to World Inflation, son identité fut révélée dans les archives. Parce qu’il écrivait sur un ton institutionnel, ses écrits étaient assez modérés, chose qu’il a plus tard avoir regretté. Aujourd’hui encore, il est stupéfiant de voir le New York Times de l’époque écrire en défaveur de la monnaie facile, de la devise papier et du système bancaire centralisé. C’était là le travail accompli par Hazlitt.

Il a commencé à écrire ses éditoriaux en 1934 avec un appel à un retour à l’étalon or. Il demandait à ce que les Etats-Unis et l’Angleterre se mettent d’accord sur un étalon or fixe. Cela aurait selon lui pu « symboliser un retour à une collaboration internationale dans un monde qui avait lentement dérivé vers un nationalisme intense ». Et en y repensant, le monde prôné par Hazlitt aurait pu éviter la calamité qu’a été la seconde guerre mondiale et ses 50 millions de morts, la communisation de l’Europe et la banqueroute qui s’est installée ensuite. Pourquoi ? Parce que le nationalisme contre lequel Hazlitt écrivait en 1934 aurait pu être vaincu, et les gouvernements auraient pu préférer la diplomatie à une solution meurtrière.

Mais ses conseils n’ont pas été suivis, et la destruction de la monnaie et de la prospérité s’est poursuivie, jusqu’à l’holocauste globale de la seconde guerre mondiale.

Faisons maintenant un grand pas de dix ans en avant, dix ans après qu’Hazlitt ait écrit son premier éditorial. Il prônait alors toujours ses mêmes idées ; pas un système au sein duquel les devises fortes financent les mauvaises politiques, mais un système au sein duquel chaque nation maintient l’intégrité de sa propre devise. Cette idée requiert non pas une intégration centralisée, mais tout le contraire. Plutôt que de promettre d’intervenir et de financer de la mauvaise dette, les nations devraient rester sans rien faire. Seule cette manière de faire permet d’éviter les erreurs morales et de maintenir l’étalon or.

Il a écrit ceci : « L’idée que seule une nation très riche puisse se permettre d’établir un étalon or est erronée ». L’or est adaptable à toutes les nations, si tant est qu’elles aient quelque chose à vendre. Il a conclu son éditorial par ces mots juste avant que se réunissent les conférés de Bretton Woods : « La plus importante contribution des Etats-Unis pourraient faire à la devise mondiale après la guerre serait d’annoncer leur détermination de stabiliser leur propre devise. Cela nous aiderait beaucoup si d’autres nations décidaient de se tourner vers l’étalon or. Mais elles ne le feront plus pour elles-mêmes que pour nous’.

Notez que c’est là ce qui a été publié dans l’éditorial du New York Times ! Voilà la marque d’un monde aux antipodes du Keynésianisme et de Paul Krugman. Hélas, il n’y a pas de justice en ce monde. Hazlitt s’est fait mettre à la porte, et tous ses successeurs ont embrassé une école d’économie complètement fallacieuse.

Gardez également à l’esprit que cet éditorial a été écrit un mois avant le début de la conférence de Bretton Woods. Au cours des semaines qui ont suivi, Hazlitt était à la recherche d’informations quant à ce qui allait être décidé. Il a recueilli des déclarations de principes. Bretton Woods a permis un changement de la valeur en or des devises membres sur vote unanime des gouvernements.

Voici ce qu’en a dit Hazlitt : « Cela ne pourra permettre qu’une inflation mondiale. Notre expérience suffit à prouver qu’il y a peu de chances qu’un gouvernement puisse souhaiter une hausse de la valeur en or de sa devise… depuis maintenant trois décennies, les pressions politiques sont allées dans la direction de la dévaluation et de l’inflation ».

Avant que les délégués ne se rencontrent, il a pu percevoir que les provisions d’uniformité ne représentaient pas une limite à l’inflation mais plutôt une sorte de licence. Si une nation décide de dévaluer, la valeur de sa devise diminue sur le marché des changes. Mais si cette dévaluation est effectuée en coopération avec d’autres pays, alors il lui est possible d’éviter cette pénalité. C’est précisément là qu’ont mené des décennies de coopération internationale pour les affaires monétaires. C’est la raison pour laquelle la Fed a pu être créée. Tant que le système est décentralisé, chaque banque et chaque pays doit assumer les retombées de ses mauvaises politiques. Mais au sein d’un système centralisé, les mauvaises politiques peuvent être balayées sous le tapis et leurs conséquences peuvent se propager au travers du système tout entier.

Comme Hazlitt l’a lui-même écrit, « il est difficile d’imaginer une plus grande menace à la stabilité globale et à la pleine production qu’une inflation uniforme qui viendrait tenter les politiciens du monde ».

Deux jours plus tard, avant que ne commence la conférence, Hazlitt a expliqué précisément pourquoi Bretton Woods ne pourrait pas durer. Sous ce traité, les nations  émettrices de crédit – les Etats-Unis et la Grande-Bretagne – s’engageraient à acheter les devises de leurs débiteurs nets afin de maintenir la parité entre les devises. Même si d’autres pays dévaluaient leurs devises, les Etats-Unis seraient forcés de continuer de leur en acheter pour maintenir le ratio or/papier. C’est précisément ce qui a conduit au délabrement du système entre 1969 à 1971. Mes amis, voilà ce que j’appelle une prophétie.

Hazlitt ne tentait alors de faire entendre une opinion populaire. Il était le seul à divulguer cette vérité. Personne ne s’est joint à lui, du moins pas aux Etats-Unis. La France avait bien Jacques Rueff, qui a également dénoncé le nouvel établissement. La Suisse avait Michael Heilperin, qui a milité fermement pour l’étalon or. Hayek, à Londres, a soumis aux délégués de Bretton Woods un projet de mise en place d’un étalon or qui fut complètement ignoré.

Aux Etats-Unis, Hazlitt était seul sur la ligne de front. Il écrivait souvent et passionnément dans l’espoir de pouvoir faire une différence. Plus remarquable encore, il est parvenu à propager ses opinions grâce à la voix institutionnelle du New York Times. C’était un véritable accomplissement, un testament de son pouvoir de persuasion.

Il a publié ses opinions avant même que ne commence la conférence. Hazlitt a su reconnaître les problèmes inhérents au projet proposé et a su expliquer comment les choses tourneraient.

Le premier juillet 1944, alors que les premiers représentants se réunissaient, il les a accueillis avec un poing dans le nez. Il a remis en question leur compétence, employant ce qu’il appellerait plus tard le problème du savoir Hayekien. Voici ce qu’il a écrit le jour de l’ouverture de la conférence : « Il serait impossible d’imaginer un moment plus difficile pour les nations individuelles que de décider à quel niveau fixer et stabiliser leur devise nationale. Comment les représentants de la France, la Hollande, la Grèce ou encore la Chine pourraient-ils faire plus que deviner à quel niveau stabiliser la devise de leur pays ? ».

Les délégués ont certainement lu ces mots alors qu’ils buvaient leur café du matin. Dommage qu’aucun d’entre eux ne se soit étouffé sur son croissant.

Hazlitt a également précisé que la conférence prévoyait de résoudre un problème sans vraiment réaliser de quoi il s’agissait. Le problème, pensait-il, n’était pas l’absence de parité entre la valeur des devises, mais la présence de politiques qui dévaluaient les devises des nations les plus faibles. Il pensait qu’il soit possible de fixer temporairement n’importe quel prix, mais que sur le long terme, une telle chose n’est pas envisageable.

Il a utilisé l’exemple d’une action qui ne vaudrait rien mais se vendrait pourtant pour 100 dollars l’unité. Il lui serait possible de se maintenir à un prix élevé, mais lorsque les ressources des acheteurs se tariraient, le prix de l’action baisserait. Aucune force n’est capable d’empêcher un prix de baisser une fois que les ressources qui le maintiennent ont disparu.

Cette perspicacité n’est qu’un court résumé de toutes les politiques économiques de notre temps. Que le sujet soit l’immobilier, les actions ou les salaires, l’objectif des programmes de stimulation économique qu’est de maintenir les prix à des niveaux très élevés n’a pas pu aboutir. Quant aux ressources nécessaires au maintien des prix, la solution actuelle semble être de créer toujours plus de monnaie pour faire durer ce spectacle du paraître.

Alors que se déroulait la conférence de Bretton Woods, Hazlitt porta un deuxième coup aux délégués américains. Il se moqua de la manière dont les Américains se pensent capables de résoudre les problèmes du monde en instaurant une nouvelle organisation. Qu’il s’agisse d’une organisation qui vise à faire voyager l’eau à contre-courant ou d’une autre qui empêche les cailloux de rouler, les Américains sont persuadés que leur président est capable d’accomplir l’impossible. La restauration de la paix et de la prospérité ne se fera pas par la mise en place d’une nouvelle organisation, mais par l’abandon du protectionnisme, des restrictions d’exportation de capital, des quotas d’importation et de la dévaluation compétitive des devises. La plus grande contribution que puissent faire les Etats-Unis au monde serait d’équilibrer leur budget et de mettre fin au financement du déficit.

Quant à l'amour des Américains pour les organisations nouvelles, il écrit ceci : « une coopération internationale ne sera possible après la guerre que si l’idéologie des années trente se trouvait profondément transformée ».

A mesure que se prolongeaient les discussions entre les représentants, Hazlitt est parvenu à prédire ce qui allait se passer. Les délégués ont non seulement prévu de créer le FMI mais aussi ce qui était autrefois le prédécesseur de la Banque mondiale : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. Le projet, écrit Hazlitt, « repose sur le principe que rien ne puisse retourner à la normale sans qu’une institution inter-gouvernementale soit formée, sur l’idée que rien ne puisse être géré correctement sans le gouvernement ».

Hazlitt ne s’est pas retenu de citer le nom de Keynes et d’attirer l’attention sur sa théorie qui voulait qu’il soit injuste de discriminer les nations membres en fonction de leur note de crédit. Hazlitt est parvenu à résumer le projet de la Banque mondiale en très peu de mots : « la renaissance de l’économie mondiale ne pourra se faire grâce à un projet sous lequel les contribuables se trouveront aux prises de leur gouvernement et des pertes nées de prêts internationaux accordés sans examen préalable’.

Après la conférence a commencé le débat sur la ratification. Hazlitt a expliqué clairement quel était le risque encouru : la liberté de l’individu contre les projets du gouvernement. « Ces accords présupposent un monde au sein duquel les gouvernements qui se sont développés au cours des années vingt et trente doivent se voir élargis et systématisés. Ce qui est contemplé est l’établissement d’un monde au sein duquel le commerce international serait dominé par les Etats ».

Hazlitt a, à l’époque, dû subir énormément de pressions. Il arrive que parfois que l’Etat et ses experts poussent tout le monde à croire que leur plan est absolument nécessaire et que s’y opposer serait synonyme de trahison. C’est arrivé à notre époque lors des débats sur le NAFTA, sur le WTO, sur la création de monstruosités bureaucratiques telles que le Département de la sécurité intérieure et l’Administration chargée de la sécurité des transports, sur les guerres au Proche-Orient, et ainsi de suite. Ne pas être d’accord signifie être en dérision.

Et c’était la même chose en 1944-45. Personne n’avait de problème avec ce qu’écrivait Hazlitt, personne n’a même cherché à le contredire. Mais le fait est qu’il était une priorité pour l’élite internationale de signer les accords de Bretton Woods, et personne, pas même un journal respectable, ne pouvait s’y opposer.

Pour prouver qu’il n’était pas un critique solitaire, Hazlitt a commencé à écrire au sujet d’autres gens qui partageaient son point de vue, mais ils n’étaient pas nombreux. Il s’efforçait de souligner la moindre critique publiée par d’autres journaux. Mais ces dernières se firent vite rares, et à chaque fois qu’une nouvelle apparaissait, elle était rapidement tue. Les moyens de défense utilisés par Bretton Woods sont devenus de plus en plus extrêmes. Le message principal était que si rien n’était fait, le monde se disloquerait. Les partisans de Bretton Woods étaient bien plus ouverts au sujet de l’idéologie anti-marché, comme lorsque le secrétaire Morgenthau a décrété que le commerce était incapable de gérer les taux de change et que c’était aux gouvernements de s’en charger.

Hazlitt a attiré l'attention sur ces idées mais également sur les propos tenus par Keynes selon lesquels Bretton Woods représentait tout l’opposé d’un étalon or. Hazlitt a écrit sa plus poignante rhétorique à cette période, expliquant que les conséquences du projet monétaire seraient une inflation globale et une instabilité économique majeure. Les pressions internes se faisaient de plus en plus pesantes à son égard, et des lettres commencèrent à lui parvenir de Londres comme de Washington pour objecter ce qu’il écrivait dans son journal. Mais Hazlitt a continué d’être fidèle à son idée jusqu’au printemps 1945, alors que le Congrès commençait à préparer la ratification des accords.

L'éditeur du New York Times en a finalement eu assez. Arthur Sulzberger lui a sèchement affirmé que ‘lorsque 43 gouvernements signent un accord, le Times ne peut rien y faire ».

Hazlitt a commencé à ranger ses affaires. Après qu'il fut parti, il se vengea en écrivant un article sur ce sujet pour l’American Scholar, qui fut publié la même année. Il se pencha ensuite sur l’écriture du livre qui devint le plus gros succès de la littérature économique de tous les temps : Economics in One Lesson. Avec ce livre, il espérait propager les principes de base de l’économie pour que tout un chacun puisse réaliser ce qu’il avait fait en acceptant sans rien dire les projets des gouvernements. Il a écrit son livre en un temps record, et l’a fait publier aussi tôt que possible. Il demeure un best-seller à ce jour.

En 1967, Hazlitt a vu ses prédictions devenir réalité. Il était alors un auteur syndiqué pour le Los Angeles Times. Il écrivait sur la déchéance du système, qui s’est finalement matérialisée en 1969. En 1971, le monde entier utilisait une devise fiduciaire, et les conséquences n’en ont été que catastrophiques pour les sociétés et les économies qui se sont laissées emporter dans ce chaos.

Hazlitt n’est pas né avec un don prophétique. Il a simplement lu Mises et est parvenu à comprendre l’économie monétaire. Voilà qui ne semble pas compliqué, mais c’est un talent aussi rare à notre époque qu’à la sienne.

Les actions d’Hazlitt ont également un autre aspect. Il aurait aisément pu garder le silence. Il lui a fallu concentrer beaucoup de courage et de résistance intellectuelle pour dire la vérité à une heure où le monde entier se tenait contre lui. Mais pour autant que cela le concerne, c’était la raison pour laquelle il était né et pour laquelle il s’était lancé dans l’écriture. Il n’a pas été menacé de violence ou de prison. La seule chose qu’il avait à craindre était la dérision de ses collègues. Qui a un jour prôné la vérité sans souffrir de pareilles conséquences ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi il est important de nous repencher aujourd'hui sur cette histoire. Pour ce qui est de Bretton Woods, il est important de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un véritable étalon or, mais d’un étalon fantoche géré par un système imaginé par les gouvernements. Il n’est qu’un amas d’absurdités qui a poussé certains à prôner un retour à Bretton Woods et à un étalon or similaire au cours de ces dernières années. Un nouveau Bretton Woods ne pourrait mieux fonctionner que l’ancien. Il ne représenterait certainement pas une avancée dans la bonne direction.

Que Bretton Woods ait été considéré comme un étalon or n’est qu’un exercice d’obscurantisme. De la même manière que le NAFTA a été passé pour un système d’échanges libres et que le FTC est supposé protéger la compétition. L’Etat a depuis toujours utilisé la langue du libéralisme et de l’économie de marché pour renforcer des idées qui leur sont contraires. L’étalon or était l’une des premières victimes de cette guerre des mots.

Un étalon or doit être mis en place une devise après l'autre. Il permet aux banques de faire faillite. Il n’a pas de banque centrale. Il n’a pas d’institutions monétaires internationales qui prêtent de l’argent aux gouvernements en banqueroute. Il est la seule voie qui permette un retour à la stabilité. Hazlitt l’a écrit dans l’un de ses éditoriaux, et c’est encore vrai aujourd’hui.

Si nous voulons aller encore plus loin dans l’idée d’un système bancaire et monétaire impénétrable, alors nous devrions suivre les conseils de Rothbard (Hazlitt m’a une fois dit que l’un des plus grands succès du Mises Institute a été d’offrir une plateforme conforme à Murray), privatiser complètement le système et permettre la frappe privée de monnaie. Cela pourrait se manifester de diverses manières à notre époque de systèmes de paiement digitalisés et de communications globalisées. Je suis certain que si l’Etat n’était pas intervenu, internet aurait déjà pensé un système de devises et bancaire compétitif qui pourrait exister en dehors du contrôle des gouvernements. Un tel système pourrait être établi dès aujourd’hui si l’Etat décidait de ne rien faire. Le dollar peut bien ne plus pouvoir être sauvé, la monnaie le peut toujours. La monnaie fait partie intégrante de l’économie de marché. Nous devrions laisser le marché la gérer.

La monnaie fiduciaire détruit la civilisation sous notre nez. Elle alimente l’Etat prédateur. Elle a déstabilisé les marchés. Elle a détruit les bilans et distordu les marchés financiers. Elle a ruiné la culture en poussant le monde entier à croire que la prospérité peut apparaître comme par magie, et que les pierres peuvent être changées en pain. Elle pourrait bientôt causer une inflation ravageuse que les dictateurs, despotes et tyrans accueilleront à bras ouverts.

La civilisation du monde entier dépend d’une monnaie saine. Nous ne devons accepter aucun compromis ou projet gouvernemental. Nous devons mettre fin aux commissions internationales, et aux tentatives de manipulation et de contrôle qui nous rendent plus pauvres que nous devrions l’être. Nous devrions embrasser ni plus ni moins que ce que les libéraux des XVIII et XIXe siècles ont établi. Nous devons demander un laisser-faire.

 

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