Mes chères contrariées, mes chers contrariens !
Chaque jour qui passe dans cette crise m’amène à être ébahi, toujours plus
surpris par la surprise qui frappe les commentateurs et nos mamamouchis.
Aujourd’hui, nous avons eu encore deux exemples de ce « choc » de surprise
permanent.
Commençons par le moins triste. Mario Draghi, le grand mamamouchi de la
BCE, notre banque centrale, a, figurez-vous, à la surprise générale, baissé
les taux d’intérêt ! C’est fou une décision comme celle-là quand même. C’est
vrai ça, on disait qu’il y avait la reprise économique, donc les taux
devaient monter… et là hop, surprise : ils baissent…
Les marchés
saluent la baisse surprise du taux de la BCE
Je vous cite la dépêche AFP, qui est l’Agence de la surprise.
« Les marchés saluaient dans leur ensemble jeudi après-midi la décision
surprise de la Banque centrale européenne (BCE) qui a pris à contre-pied les
investisseurs en baissant son taux à 0,25 %. »
« La très grande majorité des analystes s’attendaient à ce que la BCE
résiste, du moins ce mois-ci, aux appels des marchés financiers et de
responsables politiques, pour agir face à une inflation très basse. »
Personne ne se demande, et ce depuis plusieurs mois, comment il est
possible d’avoir dans le même temps une inflation qui baisse et une reprise
qui augmente… Autant de naïveté pour ne pas dire de bêtise me semble assez
confondant tout de même de la part de soi-disant professionnels…
Regardez ce festival de réactions complètement erronées de la part de gens
dit sérieux et cités par l’AFP… c’est de l’officiel attention, c’est aussi du
lourd, du très lourd. Pour un dîner de cons, nous avons quelques recrues
potentielles, des « vraies têtes de vainqueurs »…
« Il est évident que la BCE sous la présidence de Draghi est devenue
beaucoup plus pro-active que sous ses prédécesseurs, selon Carsten Brzeski,
économiste chez le bancassureur ING… » Heu Carsten, on s’en fiche que la
BCE soit ou pas « pro-active » (je déteste ce mot utilisé par les adeptes de
la réunionite et du yaka-fokon). En fait, ce n’est juste pas le problème
petit Carsten, le petit problème qu’affronte la BCE c’est, vois-tu, un risque
de déflation majeur provoquée par des politiques d’austérité partout en
Europe… et vois-tu, ce n’est pas bon du tout et très loin du concept de
reprise, c’est plutôt le risque d’effondrement à la grecque, rien à voir avec
de la « pro-activité », mais tu comprendras peut-être un jour quand tu
deviendras grand.
« Pour Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities, « la
réaction des marchés est cohérente, puisqu’ils apprécient les politiques
monétaires accommodantes quelle que soit la logique à l’œuvre… » Haaaa,
mon petit Yves, toi tu t’en fous de savoir et de comprendre, le seul truc
digne d’intérêt à tes yeux, c’est d’être sûr que ta partie de Monopoly pourra
se prolonger indéfiniment parce que le petit Mario qui tient la Banque
imprime des billets à tire-larigot… Tu ne sais pas pourquoi tu gagnes mais tu
t’en fiches… tu représentes exactement « l’âme » des marchés financiers… une
âme de zombis et de vautours.
« La BCE a montré une nouvelle fois qu’elle peut devenir très créative
dans le but de soutenir la fragile reprise en zone euro, indiquent les
stratégistes chez Kempen Capital Management. » Ils m’ont bien fait rire
ceux-là… Il faut être grand stratège tendance stratégiste pour conclure d’une
baisse des taux qui est l’outil le plus traditionnel d’une banque centrale
pour en conclure à la créativité de la BCE… j’en rigole encore.
Alors que faut-il
retenir de cette baisse des taux ?
Toujours la même chose mes chers contrariens. Il n’y a pas de croissance
économique et encore moins de reprise qui est un vaste mythe savamment
entretenu par nos zélites les mamamouchis qui veulent nous faire croire que
tout va bien en espérant que si on le croit tous, alors ça ira mieux… À ce
niveau, on se trouve dans l’incantation religieuse de la prière mais plus du
tout dans la sphère de la réflexion économique.
La BCE est donc obligée de baisser ses taux et ce n’est pas en soi une
bonne nouvelle car désormais, comme au USA ou au Japon, avec des taux proches
de 0, il n’y a plus aucune marge de manœuvre pour stimuler l’économie. Plus
grave, l’exemple américain comme japonais nous montrent bien que cela nous
fait tomber le piège des taux bas. Nous gagnons du temps en renforçant ou en
créant d’autres bulles spéculatives comme sur les marchés boursiers, ou
encore l’immobilier, bref, alors que nous sommes dans une crise
d’endettement, nous créons encore plus de dettes au lieu d’accepter de nous
désendetter.
Enfin, cela permet d’abaisser les coûts de financement des États. C’est très
bien si cela s’accompagne d’une réduction de la dépense publique, mais c’est
contre-productif si cela permet en réalité aux pays d’emprunter encore plus
d’argent qu’ils n’ont pas. Au bout du compte, cela renforce et amplifie les
problèmes de dettes.
Pendant ce temps, au plus haut sommet de l’État, les mamamouchis seraient
en train de paniquer…
Vent de panique
au sommet de l’État
C’est un article qui vient de paraître sur le site d’Europe 1. Il n’y a
donc aucune raison de croire qu’ils aient tort dans les informations qu’ils
nous rapportent.
Figurez-vous que Hollande et Ayrault « consultent des élus de la majorité
pour comprendre ce qui ne marche pas ».
Comme nos zélus semblent un peu dépassés et ne comprennent pas du tout ce
qui se passe – ce qui en dit très long sur leur capacité de
compréhension et d’analyse – peut-être que quelques lecteurs parmi vous
auront la grande bonté et l’infinie bienveillance de faire parvenir à notre
Président quelques éditions du Contrarien Matin. Si vous êtes d’accord, je
peux même offrir un abonnement gratuit à tout le gouvernement. Cela leur
serait certainement très utile… passons. Voici la suite de l’article :
accrochez-vous, c’est énorme !
« Qu’est-ce qui cloche ? Fronde sociale un peu partout en France, chiffres
du chômage toujours inquiétants et sondages en berne… C’est le sauve-qui-peut
à tous les étages pour l’exécutif, raconte à Europe1 un député socialiste
pourtant expérimenté et habitué des tempêtes politiques. Selon nos
informations, cette panique s’incarne dans des saynètes qui se jouent ces
jours-ci au plus près du pouvoir. À Matignon, c’est le Premier ministre,
qui depuis quelques semaines, consulte les parlementaires par fournées : deux
rendez-vous hebdomadaires, un déjeuner et un apéritif dînatoire.
« Dites-moi ce qui ne marche pas, ce qui n’est pas compris »,
interroge Jean-Marc Ayrault qui écoute, prend des notes… »
Hahahaha, lis le contrarien espèce de nodocéphale… (mot savant désignant
une tête de nœud). C’est simple, messieurs les mamamouchis. Pour essayer de
comprendre les problèmes des vrais gens de la France d’en bas, vous vous
réunissez entre-vous pour des apéritifs dînatoires préparés par vos grands
chefs cuisiniers… Vous savez, avec une telle approche, vous êtes globalement
sûrs de continuer à ne rien comprendre et en plus à créer un agacement encore
plus grand puisque vous vous empiffrez pendant que le Secours Catholique tire
la sonnette d’alarme sur la misère dans laquelle tombent nos concitoyens
chômeurs en fin de droits…
« Hollande acte l’idée d’un remaniement. Valls, responsable de tous les
maux ? À l’Elysée aussi, le président de la République reçoit les élus
le mardi par douzaines. « Il cherche des solutions », confie un
député à Europe 1, « et nous on a l’impression que le Président ne sait
pas où il va ». Mais il y a plus éloquent encore sur cette impression
que plus rien ne tient. Mardi soir à Matignon, au milieu de 30
parlementaires, Jean-Marc Ayrault s’énerve : « Si on n’avait pas été
pollué par les Roms, il aurait été plus simple d’expliquer notre politique
économique. » Devant les élus médusés, le Premier ministre vient
d’étriller littéralement son ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui, selon
un récent sondage, arrive en tête des personnalités de gauche pour lui
succéder à Matignon, avec 30 % des sondés souhaitant sa nomination. »
J’ai beaucoup aimé cette remarque d’une profondeur surprenante sur le fait
que c’était la faute aux Roms… D’abord, c’est une expression très
stigmatisante pour nos pauvres Roms, donc ce n’est pas très socialiste comme
propos mon cher Jean-Marc, sans compter que pour le coup, les pauvres Roms
n’y sont pour rien. C’est la prison idéologique des socialistes qui les amène
dans cette impasse. Personne n’a forcé Hollande à aller parler à la télé
comme le dernier des sous-préfets de province un samedi après-midi pour gérer
la crise d’adolescence d’une petite crétine de 15 ans en train de poser ses
exigences à la République. Le problème ce n’est ni les Roms, ni Leonarda mais
l’incapacité de nos zélites socialistes d’appeler un chat un chat, un voleur
un voleur, un délinquant un délinquant en dehors de toute considération de
couleur, d’origine, de caste ou de milieux social. Or le paradoxe français,
c’est d’adorer la liberté et la chienlit mais certainement pas l’anarchie et
la criminalité. On peut être de gauche, profondément généreux, ouvert,
tolérant, et considérer qu’un criminel est… un criminel et que ce bordel
ambiant, ça suffit !
« La courbe du chômage ne s’inversera probablement pas. Autre lieu, autre
scène : lundi à Saint-Etienne. Quatre ministres sont en déplacement. Parmi
eux, Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif a le blues, et
pour cause. Il confie à un élu local : « Je crois qu’on ne va pas
réussir l’inversion de la courbe du chômage, j’ai une avalanche de plans
sociaux qui arrive. » L’élu blêmit : cette inversion, c’était la seule
bonne nouvelle en vue sur laquelle François Hollande jouait ce qui lui reste
encore de crédibilité. »
Mais bon sang de bois, bande d’ectoplasmes, cela fait un an que je vous
dis qu’il faut que vous la fermiez sur votre inversion de la courbe du
chômage, qu’elle n’aura pas lieu, c’est une impossibilité économique, et
c’est le plus grand des pièges politiques dans lequel le Président et le
gouvernement sont tombés à pieds joints !
Il ne faut pas faire de fausses promesses, surtout sur un sujet aussi
sensible actuellement, tant nos compatriotes ont soit peur de l’avenir soit
sont touchés directement ou par leurs proches par le fléau du chômage. Nous
savons tous que les gens perdent leur boulot, pas qu’ils en trouvent tous les
jours un nouveau ! Au café, au bar, au comptoir, à l’école, chez le coiffeur,
partout les Français ne parlent que de cela… le chômage !
« Mais un autre député s’inquiète surtout de l’image déplorable qu’ont les
institutions financières internationales et les Français du président de la
République, moins de deux ans après son entrée à l’Elysée. « Le doute
qui s’exprime sur les marchés, ce n’est plus sur notre cap, mais sur la
personnalité d’Hollande, sur sa personne », confie-t-il. Et d’ajouter :
« Les gens nous disent ‘il n’est pas à la hauteur’ ». Un autre élu
confirme : « Il a galvaudé sa parole sur Leonarda, il faut qu’il
reprenne la parole fortement auprès des Français, qu’il prenne de la
hauteur. » François Hollande en aura peut-être l’occasion le 11 novembre
lors des commémorations de la Première Guerre mondiale. »
François Hollande, aussi sympathique soit-il, ne changera pas. Il ne s’est
pas présidentialisé. Il n’a aucun courage. Aucune compétence d’ailleurs. Pour
tout dire, c’est l’ensemble de ce gouvernement qui respire l’incompétence et
la nullité crasse sans oublier l’amateurisme.
Ils sont tout simplement lamentablement mauvais à peu près sur tout ! Mais
on ne peut pas se réjouir d’un tel constat, car cela met en grand danger
notre pays et sa stabilité sociale.
Un nouveau gouvernement ne changera rien. Un nouveau premier sinistre, fut-il
Valls, n’apportera rien qu’un répit de quelques semaines tant notre gauche reste
engluée dans une idéologie totalement dépassée. Une dissolution n’est pas
plus la solution tant notre droite n’a pas envie de revenir aux affaires dans
cette situation catastrophique et elle risquerait fort de ne pas être plus
imaginative.
Alors, il ne reste plus que la lente descente aux enfers pour notre pays,
la montée des tensions, jusqu’à la révolution. Et n’imaginez pas que je la
souhaite, je la redoute et cela fait des mois que je mets en garde sur les
risques de quasi guerre civile qui pèse sur notre pays, et soyons clair, il
n’y a jamais pire scénario.
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez-bien !!
Charles SANNAT
PS: Mardi 12 novembre nous organisons un webinaire ou j’aurais le
plaisir de vous parler de vos placements et… de la fiscalité, et puis sans
doute aussi un peu d’économie et d’or! Bref, nous discuterons tranquillement
au coin du feu comme la dernière fois et j’essaierai de répondre à toutes vos
questions!
Pour
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Vous
recevrez mardi prochain un email vous indiquant l’adresse web pour
vous connecter et assister à la conférence.
Attention
seulement 100 places disponibles : seuls les 100 premiers
connectés à la web-conférence pourront assister en direct à
Article d’Europe 1 sur la panique des mamamouchis
Dépêche AFP sur la baisse des taux de la BCE