A court d’obligations !
Vendredi dernier, les
rendements des obligations japonaises à dix ans ont atteint un record
historique à la baisse de -0,135%. Selon Bloomberg, le stratégiste en chef de
Bank of America Merrill Lynch à Tokyo aurait déclaré que ces obligations à
dix ans sont aujourd’hui « relativement peu chères ».
Elles sont certes moins
chères que d’autres. Les obligations à vingt ans ont par exemple un taux de
rendement de 0,29%.
Le responsable des
investissements à revenu fixe de PinBridge Investments Japan nous a quant à
lui offert cette perle : les investisseurs achètent des obligations de
court terme « parce qu’il n’y a pas suffisamment d’obligations
disponibles à vingt et trente ans ».
Proposition de
pénurie
Que Dieu ait pitié de
nous ! Il y a une pénurie d’obligations japonaises à vingt et trente
ans. Le Japon ferait mieux d’en émettre 20 quadrillions de yens
supplémentaires sans plus attendre !
Si cela vous paraît
stupide, lisez cet extrait de l’article de Bloomberg intitulé Japan 10-Year Yield Drops to Record, Below Negative Deposit
Rate :
Les rendements des obligations
japonaises à dix ans ont atteint un record à la baisse de -0,135% pour passer
en-dessous du taux de dépôt négatif introduit le mois dernier par la Banque
du Japon, après que les opérations d’achat de dette de long terme par la banque
centrale ont enregistré un très faible taux de participation de la part des
investisseurs.
Les rendements des
obligations à 2026 ont perdu 8,5 points de base après l’opération d’achat d’obligations
à dix et à vingt-cinq ans de vendredi par la Banque du Japon, qui a enregistré
un taux de couverture de 1,35, soit un tiers de son niveau de la semaine
dernière. Les rendements des obligations à vingt ans ont perdu plus de 10
points de base pour atteindre un record historique de 0,29%. Les obligations
sur quarante ans n’ont pas été négociées vendredi par la plus grosse chambre
de courtage du pays, après avoir changé de mains jeudi pour la première fois
depuis le début de la semaine.
Les résultats des
opérations de la Banque du Japon ont déclenché une « panique d’achat »,
a annoncé Shuichi Ohsaki, stratégiste en chef pour Bank of America Merrill
Lynch à Tokyo. Les obligations à dix ans sont relativement peu chères par
rapport aux autres, et attirent de nombreux acheteurs.
La quantité d’obligations
japonaises porteuses d’intérêts négatifs a doublé cette année pour passer
au-delà de 600 trillions de yens (5,4 trillions de dollars) en début de mois.
En conséquence, la volatilité est en hausse sur le marché local, et les
rendements globaux sont en baisse.
« Voilà qui prouve
que la politique de taux d’intérêt négatifs de la Banque du Japon est un tel
succès », a déclaré Tadashi Matsukawa, responsable des investissements à
revenu fixe de PinBridge Investments Japan, « que les investisseurs achètent
des obligations de court terme parce qu’il ne reste plus d’obligations
disponibles à vingt et trente ans ».
Un quadrillion
en approche
Il n’existe seulement
que 600 trillions de yens d’obligations japonaises aux rendements négatifs. « Seulement »,
parce qu’il est clair qu’il y ait une pénurie.
Un quadrillion, c’est
1.000 trillions.
Puisqu’il existe déjà
tant d’obligations aux rendements négatifs, ma proposition de 20 quadrillions
de yens n’est peut-être pas si farfelue.
Au rythme actuel, nous
atteindrons certainement un quadrillion avant la fin de l’année. Pourquoi pas
dix-neuf de plus ?