Chauffeurs de taxi, ne
vous inquiétez pas, ce n'est qu'un simple test. Des voitures sans chauffeur arrivent sur les autoroutes
allemandes.
En
Bavière, une section de l'autoroute A9 sera bientôt convertie en voie de test
pour les véhicules sans chauffeur, comme l'a annoncé lundi le Ministre
allemand des transports, Alexander Dobrindt.
« Nous allons mettre en place une voie de test sur l'autoroute
A9 », a annoncé Dobrindt lors d'une récente interview avec le
Frankfurter Allgemeine Zeitung, avant d'ajouter que les premières étapes du
développement de tests digitaux sur autoroute seraient effectuées cette
année.
Dans le cadre de ce projet, la voie d'autoroute offrira aux véhicules la
capacité de communiquer avec la route ainsi qu'avec les véhicules
environnants.
« Les véhicules équipés d'un système de conduite assistée et les voitures
sans chauffeurs seront autorisées à y conduire.
L'industrie automobile allemande pourra ainsi devenir le leader mondial du
développement de véhicules digitaux. »
Il a également ajouté que les « fabricants automobiles allemands ne se
reposeront pas sur Google » - leader actuel du marché - pour produire
leurs propres véhicules.
Voitures,
camions et taxis
Les gens n'abandonneront pas leur voiture. Mais qui a besoin de chauffeurs de
camions ? Ou encore de chauffeurs de taxis ?
Selon moi, l'industrie du camionnage sera la première à devenir principalement
sans chauffeur.
Derniers kilomètres
Certains ont rétorqué que les camions ne peuvent pas se charger ou se
décharger tout seuls. D'autres disent que les camions ne peuvent pas se
déplacer seuls au travers de zones urbaines. Imaginons que ces suppositions
soient vraies, même si elles ne le sont pas.
Voici une solution simple que j'ai déjà proposée auparavant : Rien n'empêche
une société de camionnage de disposer de centres de distribution sur les abords
d'autoroutes et à proximité de grandes villes, depuis lesquels des chauffeurs
locaux pourraient effectuer les derniers kilomètres.
Pourquoi utiliser des camions sans chauffeur si, pour des raisons de
sécurité, des camionneurs doivent encore être employés pour effectuer les
derniers kilomètres ?
Mathématiques de chaîne logistique
SupplyChain247 nous écrit que les réductions de coûts liées à la baisse du prix du
carburant ont été compensées par la hausse du coût des camionneurs, des
équipements et des assurances santé.
Les
manutentionnaires qui discutent actuellement avec les transporteurs ne
devraient, malgré la baisse du prix du pétrole, pas croire que les coûts de
leurs transporteurs sont en diminution. En réalité, ils sont en hausse.
Un rapport publié par l'American Transportation Research Institute (ATRI),
une branche de l'American Trucking Association, a confirmé ce que beaucoup de
directeurs du secteur répètent publiquement depuis des années : les coûts
sont en hausse, et certains très fortement.
« Le coût de la recherche, du recrutement, de l'entraînement et de
l'embauche de chauffeurs est en hausse, explique Shevell. Les coûts des
équipements ont flambé. Un camion neuf de classe 8 coûte environ 135.000
dollars. Les coûts des pneus et d'assurance ont par exemple substantiellement
augmenté. Et les frais liés aux assurances santé de nos employés sont aussi
en hausse. »
L'étude menée par ATRI, intitulée Analysis of the Operational Costs of Trucking, observe
les coûts annuels des sociétés de camionnage depuis 2008. Ces coûts sont
dérivés directement des bilans financiers et d'opération des transporteurs,
et offrent un outil d'analyse vital aux transporteurs comme aux
manutentionnaires.
En 2013, le coût marginal par mille était d'1,68 dollar. Soit une hausse de
3% par rapport à l'année précédente. Contre 1,45 dollar par mille en 2008,
qui a marqué le début de la récession pour l'industrie du camionnage.
Selon ATRI, les chauffeurs représentent le plus gros des coûts. Le salaire
moyen par mille d'un chauffeur était de 44 cents en 2013, contre 42 cents
l'année précédente. Les bénéfices des chauffeurs ont gagné un cent pour
passer à 13 cents par mille.
La raison en est principalement la hausse des salaires versés aux chauffeurs
ainsi que la hausse des bénéfices en vue d'attirer des chauffeurs sur un
marché restreint.
Toutes les formes de transport commercial
habité seront bientôt locales
La chaîne logistique a rapporté une pénurie de 30.000 chauffeurs.
D'ici quelques années, nous ne devrions plus avoir besoin de chauffeurs pour
effectuer des trajets longue distance. Toutes les formes de transport
commercial habité seront locales.
Qu'en est-il d'Uber?
La société de taxi Uber a déjà été interdite dans beaucoup de régions. J'ai
commencé à accumuler toutes sortes de liens il y a plusieurs mois. J'en ai
déjà plus d'une vingtaine. En voici quelques-uns :
Et malgré ces interdictions, la société survit !
Pourquoi?
Parce qu'Uber est exactement ce que veulent les masses.
Naissance d'une économie de bouleversement
Voici un article assez daté (octobre 2012), dont le message est encore valide
aujourd'hui.
Naissance d'une économie de bouleversement
Nous
avons désormais l'habitude de voir les réseaux sociaux bouleverser
l'industrie des médias, avec le contournement des modèles d'entreprise
traditionnels en faveur de créateurs de contenu en relation directe avec leur
audience. Ces mêmes bouleversements se développent désormais dans le reste de
l'économie.
Les industries et agences de régulation établies mènent une lutte acharnée.
Coursera, qui offre des formations en ligne, a récemment été gelé dans le
Minnesota, parce que les lois de cet Etat au regard de l'éducation demande
aux entreprises de l'enseignement de passer par une série de procédures
légales (et de verser des frais). L'Etat a ensuite changé d'opinion face au
tollé né de ces restrictions, mais la société devrait faire face à d'autres
problèmes à mesure qu'elle continuera de s'élargir.
Airbnb est dans une situation similaire dans industrie de l'hôtellerie :
l'application de spécificités sociales - qui permettent aux propriétaires
d'appartements, de maisons, de caravanes et même d'une cabane dans un arbre
de trouver des locataires potentiels - a modifié l'équilibre de pouvoir au
point que quelqu'un qui dispose d'une chambre libre ait la possibilité de
créer une entreprise sans frais additionnels et habilitée par des pairs.
Voilà qui représente clairement une menace pour l'industrie de l'hôtellerie, qui
a recours à ses connexions politiques et de réglementation pour imposer des
limites à la société, qui ne cesse pas de grandir pour autant.
Uber, la société de réservation de taxi, est un autre participant important à
cette bataille avec les agences de régulation et l'industrie établie -
partout où s'est implantée la société, depuis San Francisco jusqu'à New York,
elle s'est empêtrée dans un marais de réglementations destiné à protéger
l'industrie en place ainsi que ses clients.
Le service n'a pas été sans rencontrer des problèmes à San Francisco, et
devrait faire face à des épreuves similaires dans toutes les régions où
l'industrie des taxis tente de protéger sa part de marché et ses marges de
profit. A New York, par exemple, les « médaillons » de chauffeurs
de taxi, qui autorisent une personne à conduire un taxi traditionnel, se
vendent pour un million de dollars pièce. Ce genre d'industrie n'est pas prêt
d'apprécier des éléments perturbateurs tels qu'Uber. Et à New York,
l'industrie des taxis joue un rôle politique important.
Kahn Academy
Les éléments perturbateurs sont ouvertement détestés des bureaucrates et des
entreprises existantes.
Sal Kahn, de la Kahn Academy, compte parmi ces éléments perturbateurs.
Les fonctionnaires de l'éducation ont une dent contre ce genre d'enseignement
gratuit.
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mathématiques pour tous les niveaux.
Géométrie, trigonométrie, calculs, équations différentielles ? Alléchant...
Et il y a 41 sujets de science. La liste semble sans fin.
Sal Kahn s'entretient avec Ted
Je vous conseille de visionner au moins quelques minutes de la vidéo
précédente. Voici un lien vers la vidéo si elle n'apparaît pas correctement :
Sal Kahn s'entretient avec Ted
Le progrès ne peut pas être arrêté
Il ne fait aucun doute que la Fed (les banquiers centraux) soient très
préoccupés, comme les bureaucrates en général, par ce progrès aux effets
déflationnistes sur les prix.
- Les
fonctionnaires de l'enseignement ne veulent pas voir les formations en
ligne prendre le dessus et être accréditées.
- Les
chauffeurs de taxi s'opposent à Uber.
- New
York veut préserver ses médaillons de taxis à un million de dollars.
- Les hôtels
luttent contre Airbnb.
Il s'agit du plus gros racket protectionniste du monde. Mais le progrès ne
peut pas être arrêté.
Chauffeurs de taxi ? Qui en a besoin ?
N'est-il pas intéressant de penser que même le modèle Uber finira pas laisser
place à un nouveau système, pour la simple raison que tous les
chauffeurs commerciaux seront bientôt obsolètes ?
Le modèle développé par Uber, s'il survit, pourrait ressembler à ça.
- Un
client commande un taxi sur son smartphone.
- Un
taxi le localise par GPS.
- Le
client reçoit un code de réservation et un temps d'attente approximatif.
- Son
smartphone envoie un signal qui ouvre la portière du taxi à son arrivée.
Pour les aéroports, par exemple, où les taxis sont généralement présents aux
arrivées, un taxi pourrait se présenter devant vous sur simple utilisation
d'une application smartphone. Un conducteur pourrait éventuellement être
nécessaire en cas de problème.
Des conducteurs commerciaux ? Pourquoi ?
Des réservations de véhicules sans chauffeur par smartphone pourront bientôt
se charger de toutes les demandes.
Cela pourrait prendre plus longtemps que la généralisation des camions sans
chauffeur, mais comme nous le rappellent la fibre optique et les réseaux sans
fil, les derniers kilomètres étaient autrefois le problème de l'industrie de la
télécommunication.
La clé
Des technologies innovantes apparaissent les unes après les autres, et les
bureaucrates ne peuvent plus suivre ! Et c'est une bonne chose. La mauvaise,
c'est qu'ils essaient.
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