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Deux erreurs économiques courantes

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Published : December 08th, 2009
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Category : Editorials

 

 

 

 

Le « paradoxe de l’épargne »

 

La théorie « des flux circulaires » professée par Keynes et ses disciples enseigne que la dépense d’un individu correspond au revenu d’un autre et donc que si on stimule les dépenses de consommation, le revenu augmente et l’économie s’en trouve globalement améliorée.


Keynes en tire pour conséquence qu’une augmentation de l’épargne à l’échelle globale de l’économie mène à un ralentissement économique donc une économie plus faible parce que le seul moyen d’augmenter l’épargne consiste à réduire le niveau de consommation. C’est ce que les keynésiens appellent le « paradoxe de l’épargne ». De leur point de vue, il existe un paradoxe parce qu’une augmentation de l’épargne est une bonne chose au niveau individuel mais crée un ralentissement de l’économie au niveau macroéconomique.


Mais comment cela est-il possible? Après tout, l’économie est un ensemble d’individus. Or, ce qui est raisonnable pour un individu en particulier devrait l’être aussi pour l’économie dans son ensemble. La réalité est que le paradoxe de l’épargne n’apparait que si l’on part d’hypothèses erronées. L’hypothèse erronée ici émane de la théorie « du flux circulaire ».
        
L’erreur est manifeste dès que l’on comprend que les gens ne dépensent pas vraiment de la monnaie, ils dépensent plutôt ce qu’ils produisent. La monnaie n’est que le médium, le moyen d’échange. Par exemple, un boulanger dépense du pain, un cordonnier des chaussures, un dentiste des services dentaires procurés à ses patients. Dans chacun des exemples énumérés, les biens ou services produits vont être convertis en argent, mais ceci demeure un moyen de rendre l’échange plus efficace. Si l’argent n’existait pas, le dentiste qui veut acheter du pain devrait trouver un boulanger qui veut un détartrage pour que l’échange puisse avoir lieu.


Une fois ce mécanisme assimilé (chaque personne dépense ce qu’il ou elle a produit) il devient évident qu’une augmentation de la production doit toujours précéder une augmentation de la dépense à la consommation.
 

Il existe une autre manière de formuler ceci : une dépense de consommation implique que l’on retire quelque chose de l’économie. Si les gens, dans une l’économie, retirent plus de choses qu’ils n’y en ajoutent, il parait déraisonnable de penser qu’une telle économie puisse prospérer.


Accepter le fait qu’une augmentation durable de la dépense de consommation doit obligatoirement être précédée d’une augmentation de la production, c’est répondre à la question suivante : Qu’est qui fait augmenter la production ?

 

En termes simples, une augmentation per capita de la production est due à l’investissement dans les facteurs de production, et l’investissement provient de l’épargne. Autrement dit, plutôt que d’être semblable à un cercle sans début ni fin, le processus de croissance économique débute par l’épargne et l’investissement. Une augmentation de l’épargne et de l’investissement génère une production par habitant plus grande et cette auugmentation de la production crée une demande plus importante de biens à la consommation.


En conséquence, les politiques gouvernementales qui ont pour objet de réduire l’épargne et de soutenir la consommation vont conduire à une économie plus faible.


La conclusion est qu’il n’existe pas de “paradoxe de l’épargne”.

 


La « Surproduction »

 

Une conception également fausse et qui va de pair le paradoxe de l’épargne est celle que les récessions économiques peuvent être causées ou exacerbées par une surproduction générale. Mais si la production finance la consommation, comment une économie peut-elle souffrir d’une surproduction générale ?

 

Réponse : c’est impossible.

 

La réalité est qu’au lieu d’une surproduction générale, l’inflation monétaire déforme les prix relatifs des biens et services par rapport aux autres et provoque un investissement excessif dans certaines parties de l’économie. L’effet initial est une expansion dans les secteurs de l’économie qui perçoivent cet investissement excessif, mais après un temps, et probablement du fait d’une réduction du taux de « stimulation monétaire », il devient apparent que beaucoup des investissements réalisés dans la période de boom économique ne coïncident pas avec les désirs ou les possibilités financières des consommateurs.


Nous ne sommes donc pas confrontés à une crise de « surproduction » générale mais nous faisons face à un déséquilibre économique où la production ne correspond pas à la consommation.

 

Le passé récent présente de nombreux exemples de ce qui vient d’être décrit  En particulier les politiques inflationnistes des banques et des gouvernements ont provoqué un investissement excessif (c’est le moins que l’on puisse dire) dans l’immobilier résidentiel et commercial, donnant naissance à des économies structurées pour construire, équiper, financer et vendre bien plus de biens immobiliers que nécessaire pour servir la véritable demande des consommateurs.



*Les facteurs de productions sont les ressources employées pour produire les biens et services : outils, équipements, usines, terrains, bureaux, technologie et travail (qualifications et apprentissage) inclus.


   

Steve Saville

The Speculative Investor

 

Steve Saville publie régulièrement des analyses et des prévisions sur son site à l’adresse suivante : www.speculative-investor.com.



Steve Saville est contributeur à 24hGold.com. Les vues présentées sont les siennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour.   Les articles présentés ne constituent en rien une invitation à réaliser un quelconque investissement.  L’auteur, 24hGold ainsi que toutes parties qui leur seraient directement ou indirectement liées peuvent, ou non, et à tout instant, investir ou vendre dans tous les actifs présentés dans ces colonnes. Tous droits réservés par 24hGold.

 

 

 

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Steve Saville est basé à Hong Kong et est l'éditeur de Speculative Investor.com
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