Vous voyez, je crois que l’on peut comprendre beaucoup de choses, mais
encore une fois le problème avec les pleins pouvoirs et la dictature de l’émotion
c’est que l’on sait où cela commence, jamais où cela s’arrête et nous avons
le cas d’une dérive évidente et je vais vous expliquer pourquoi, mais d’abord
voici l’information incriminée:
« Autre effet de l’état d’urgence décrété après les attentats de
Paris: l’interdiction de la vente à emporter et de la consommation d’alcool
sur la voie publique après 20 heures, dans le département du Nord. La
préfecture a pris cette décision qui s’appliquera jusqu’à la fin du régime
d’exception.
C’est une des conséquences inattendues de l’état d’urgence. Ainsi, il est
désormais défendu d’achetr, de détenir ou même de consommer des boissons
alcoolisées sur la voie publique jusqu’à 8 heures du matin dans tout le
département. Une mesure qui sera effective jusqu’au 26 février
« Considérant que la consommation d’alcool contribue à la
levée des inhibitions et qu’elle facilite les comportements agressifs et
violents à l’origine de nombreux troubles à l’ordre public […], la vente de
boissons alcoolisées du 2e au 5e groupe, sous quelque forme que ce soit, est
interdite dans tout le département du Nord, entre 20 heures et 8 heures à
compter du 14 novembre 2015, 20 heures, et ce jusqu’à la fin de l’état
d’urgence », annonce l’arrêté préfectoral.
Tout d’abord les gentils terroristes djihadistes ne picolent pas parce que
c’est interdit par leurs principes religieux et moraux… donc pour les repérer
vaudrait mieux finalement s’occuper des « sobres » que des
« saouls », mais ce n’est pas cela le problème.
Le problème c’est que l’on ne peut pas tout mélanger et profiter d’un état
d’urgence pour interdire la picole et là on se trouve dans un mélange des
genres qui n’est pas de bon augure, même si encore une fois je peux
parfaitement comprendre que nos forces de l’ordre sont occupées à autre chose
que les états d’ébriété sur la voix publique et que nous devons garder nos
moyens pour les vrais sujets.
Cela je peux le comprendre en tant que citoyen responsable et je veux que
les préfets et les dirigeants me considèrent comme un citoyen responsable et
donc disent la vérité. La vérité c’est qu’on ne peut plus courir après les
titubants du vendredi soir… et cela met en exergue un cruel manque de moyens
sur lequel je vous propose de mener une réelle réflexion personnelle et
citoyenne.
Charles SANNAT
Source BFM ici