Les cours de l’or en baisse forcent la dévaluation et la réduction de budget dans tout le secteur.
Endommagées par la chute des prix de l’or, beaucoup de compagnies minières aurifères font face à la dépréciation de la valeur des actifs achetés lors du marché haussier de la dernière décennie, ont affirmé les analystes spécialistes de mines.
« Les actifs [miniers] acquis [au moment où les cours étaient les plus hauts] sont spécialement vulnérables aux dépréciations », a affirmé l’agence de notation de crédits Fitch dans une note publiée mardi dernier.
Les sociétés minières aurifères ont dépensé quelques 195 milliards de dollars au cours de la dernière décennie, achetant des compagnies plus petites et d’autres projets miniers, a indiqué Bloomberg. Le pic des cours de l’or en 2011 seulement a vu ce que le cabinet-conseil a appelé « une année de blockbuster » de mergers et acquisitions dans le secteur, avec les contrats institutionnels atteignant un total de 149 milliards de dollars.
« Beaucoup de compagnies lors de la dernière estimation ont évalué leurs réserves d’or [sous terre] aux cours à (ou plus haut que) 1 300 dollars l’once », a ajouté Fitch. Aujourd’hui, les cours de l’or ont baissé à des bas de 34 mois à 1 230 dollars l’once.
A la suite de la dépréciation potentielle de ce mois à hauteur de sept milliards de dollars de la valeur des actifs miniers détenus par Newcrest (le troisième plus grand producteur d’or au monde), « nous nous attendons à ce qu’il y aura plusieurs, si non beaucoup, de compagnies [minières aurifères] qui arriveraient à une liste de détériorations lors de la prochaine période d’exercice », a affirmé Michael Elliott chez Ernst & Young.
« Il s’agit simplement d’une question de timing et de qui avait les expositions les plus larges. »
L’annonce de la dépréciation de Newcrest du 7 juin fait maintenant l’objet d’une enquête après les allégations d’une divulgation non autorisée. Les actions de la compagnie basée en Australie ont perdu 12% au cours de deux jours avant que les projets de dépréciations soient rendus publics.
Ceci dit, la vague actuelle de dépréciations des actifs en valeur « est gérable » d’un point de vue des notations de crédits, a indiqué Fitch. C’est parce que le réexamen des évaluations des projets miniers est un événement non lié aux espèces ou au crédit, mais poussé au lieu de cela par les cours de l’or.
De plus les compagnies minières aurifères « ont commencé à agir pour rectifier leurs erreurs », a indiqué Catherine Raw, co-directrice avec Evy Hambro du réputé Blackrock Gold & General Fund.
Les coûts sont réduits, en commençant avec les augmentations de salaires et les primes des directeurs étant plafonnées ou annulées. Les dividendes ont augmenté et les rachats d’action ont apporté des liquidités supplémentaires aux actionnaires.
« Nous avons déjà vu des baisses des budgets de capitaux et une augmentation de l’attention [portée aux] coûts », convient Fitch. Mais une baisse des cours sous les 1 000 dollars pourrait forcer une baisse des dividendes des actionnaires, ainsi que des décisions par ces compagnies de chercher à se débarrasser d’actifs.
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