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Falaises fiscales et montagnes de monnaie

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Published : November 27th, 2012
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Le 13 septembre dernier, l’économiste Frank Shostak publiait un article sur Mises.org au sujet de la falaise fiscale vers laquelle nous nous dirigeons, et qu’il décrit ainsi :


La falaise fiscale dont je parle fait référence à l’impact d’environ 500 milliards de dollars de réduction d’impôts arrivant à expiration, et de celui des réductions automatiques des dépenses gouvernementales prévues pour 2013 en conséquence d’échecs consécutifs du Congrès à se mettre d’accord sur une manière alternative de réduire le déficit budgétaire.


L’impact de tout cela (selon le CBO) serait une chute de 43% du déficit fédéral, depuis 1.128 trillions de dollars en 2012 à 641 milliards de dollars en 2013.


Comment devrions-nous interpréter de telles prévisions ? Le FMI et le CBO pensent qu’il s’agit d’un désastre imminent. Mais le FMI et le CBO ne sont pas gouvernés par des économistes Autrichiens. Voici donc ce qu’en pense Shostak :


Ce qui importe pour l’économie n’est pas l’ampleur de son déficit budgétaire mais les dépenses du gouvernement – les quantités de ressources que le gouvernement détourne pour mener à bien ses propres activités. Notez que, parce que le gouvernement n’est pas une entité capable de générer de la richesse, plus il dépense, plus les quantités de ressources prises d’entre les mains des générateurs de capital sont importantes. Cela signifie que le niveau de taxe correspond à la taille du gouvernement, et à rien d’autre.


La baisse des dépenses gouvernementales prévue pour 2013 est de 9 milliards de dollars, et arrive après une projection de déclin de 40 milliards de dollars pour 2012.


Mais attendez une minute – s’il est vrai que le gouvernement se serve dans le pot commun sans jamais rien y apporter, pourquoi tant de monde semble-t-il effrayé par l’idée d’une réduction des dépenses gouvernementales ? Si le pot commun représente la richesse d’une société et est nourri des entrées de revenus et de salaires, n’est-il pas logique d’empêcher le gouvernement de venir y piocher à sa guise ? Bien sûr que oui, du moins si les théories économiques dominantes étaient celles du marché libre, et non du Keynésianisme. Dans le monde Keynésien, le gouvernement n’a besoin de rien faire pour créer des emplois et devenir prospère puisque, comme Paul Krugman l’a dit, nous sommes coincés dans une trappe à liquidité. En payant des gens pour creuser des trous pour les re-remplir, il met de la nourriture sur les tables, puisque ces creuseurs de trous vont dépenser leur salaire et permettre aux fermes et aux usines d’étendre leurs activités et de produire plus de maïs et de lames de rasoir. Et les creuseurs de trous ne sont pas les seuls à bénéficier à l’économie. Il en va de même pour tous ceux avec qui ils font affaire et ce, grâce à l’effet multiplicateur de Keynes. Comme ‘la écrit l’économiste George Reisman : ‘le multiplicateur et ses bénéfices ne sont restreints que par la disparition de fonds vers la ‘fuite’ que constitue l’épargne’.


Shostak se penche ensuite sur le problème des réductions d’impôts arrivant à expiration – aurons-nous moins de pouvoir d’achat en 2013 ? La réponse peut paraître limpide : plus pour le gouvernement signifie moins pour nous. Mais étant donné la réduction des dépenses gouvernementales, l’augmentation de taxes à venir jouera le rôle d’une politique monétaire stricte.


Un raffermissement des politiques monétaires devrait donc être aperçu par ceux qui génèrent du capital comme étant une bonne chose, parce qu’il affaiblirait les bulles qui sont nées des politiques monétaires laxistes.


Si vous suivez cette logique, vous devriez en quelque sorte être heureux de payer plus de taxes l’année prochaine. Vous ne pourrez peut-être plus aller aussi souvent au restaurant, mais vous vous en sortirez mieux, parce que les participants au marché qui se qualifient de générateurs de capital souffriront d’un fardeau économique moindre après le dégonflement de certaines bulles.


On pourrait également supposer que si les taxes augmentaient encore plus, davantage de bulles disparaîtraient, ce qui s’avèrerait encore plus positif pour les générateurs de capital. Mais si les taxes continuaient à augmenter, les politiques monétaires finiraient par être si strictes que plus aucune création de capital ne serait possible. Une augmentation de taxes peut donc être nuisible à tous les acteurs économiques, à l’exception peut-être du gouvernement.


Pour dire les choses différemment, les individus taxés qui sont également des générateurs de capital auront moins d’argent à investir. Ils produiront moins, et non plus. Une augmentation de taxes pourrait laisser de côté certaines bulles, mais il est certain qu’elles s’avèreraient néfaste pour ceux qui créent du capital.


Il est difficile de s’imaginer comment une augmentation de taxes pourrait s’avérer bénéfique du moins, du point de vue des contribuables.


En route vers l’hyperinflation ?


L’autre problème qui a ressurgi cette semaine est celui de l’inflation, et pas de la moins terrifiante, de celle qui détruit complètement une devise. Le 12 septembre dernier, Greg Hunter publiait une interview avec John Williams, fondateur de Shadowstats, qui a prédit une liquidation de dollars qui transformerait la devise en un papier-peint digital d’ici 2014. Le lendemain, Ben Bernanke annonçait que la Fed continuerait de faire tourner la planche à billets jusqu’à ce que le taux de chômage diminue. C’est un peu comme si une prophétie s’était accomplie.


Mais Bernanke continuera-t-il d’imprimer jusqu’à ce que les dollars ne soient plus une monnaie ? Sa décision va-t-elle dans le sens de l’objectif de la Fed de soutenir les banques ? Comment une transformation du dollar en un papier-peint digital pourra-t-elle aider Citibank et Bank of America ? Comment une devise réduite à servir de papier toilette pourra-t-elle aider les entreprises à produire et innover ?


Bernanke imprimera énormément avant de s’arrêter. Et il s’arrêtera juste avant que le dollar ne soit détruit complètement. Les banquiers voudront pouvoir acheter quelque chose avec leurs milliards. Bernanke s’arrêtera, mais avant qu’il ne le fasse, les investisseurs seront déjà perchés assez haut sur leur montagne de devises étrangères et d’or pour pouvoir regarder sans risque les politiciens s’en aller sur leur cheval mort qui était autrefois notre économie.


Bernanke peut paraître suicidaire, mais je ne pense pas qu’il en ait conscience. C’est tout juste s’il pense comme le Keynésien qu’il est. Pour lui, dépenser plus est une panacée. Les gens ne continueront pas à s’asseoir sur leur épargne s’ils pensent qu’elle ne vaut plus rien.


Selon Paul Krugman, le comportement de Bernanke serait conforme à son idée de ‘promettre de manière crédible d’agir en irresponsable’, c’est-à-dire que Bernanke ne peut pas forcer les gens à dépenser plus, à moins de leur faire miroiter une hausse des prix. C’est pourquoi il met en place des politiques monétaires. Promettre d’imprimer 40 milliards de nouveaux dollars par mois pourrait diriger les gens vers les supermarchés dans un seul et même mouvement de panique.


Mais s’ils décidaient d’aller plutôt acheter des métaux précieux, alors la stratégie aurait eu l’effet inverse de celui désiré.

Conclusion


Les Keynésiens sont aux commandes depuis les années 1930. Ils n’aperçoivent pas l’effondrement qui se présente à nous et ne remédient à leurs erreurs que trop tard. Les cycles conjoncturels sont pour eux un mystère qu’ils associent au marché plutôt qu’à leurs interventions passées. Pour eux, le cœur de l’économie est un cartel bancaire supporté par le gouvernement et capable de distordre les prix, et un Congrès qui explose le plafond de la dette. Ils ont donné naissance à un gouvernement plus intrusif que jamais. Les Keynésiens mettent les civilisations à genoux, tout en prétendant vouloir les sauver.


Je me remémore souvent ce qu’a dit mon instructeur, Dr. Robert P. Murphy, lors d’un cours donné l’an dernier sur Keynes, Krugman et la crise:


Posez-vous cette question : à quoi ressemblerait le monde si les Keynésiens avaient tout faux ?


Il ressemblerait à ce qu’il est aujourd’hui.

 

 


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