Il
est difficile d’imaginer une plus grave attaque du peuple
Américain que le vol délibéré de son
épargne en or par son propre gouvernement. Cet or volé a
ensuite été offert à des banquiers étrangers en
échange de dollars papiers non-échangeables. Le vol de la
productivité des Américains par l’inflation et par la
dette ne cesse plus aujourd’hui de les appauvrir et de les
réduire à l’esclavage.
Charleston Voice
FDR : LE GRAND CONFISCATEUR
Il a promu la tyrannie sous couvert de
‘patriotisme’ et de ‘sacrifice’.
Il a mis en avant le principe
d’un gouvernement humain, mais en réalité, ce n’est
qu’une question ‘d’eux contre nous’.
Ecoutez son adresse en mp3
Suivie
du coûp de grâce un mois plus tard - le
vol de l'or des citoyens Américains
Lisez l’ordre exécutif
6102 de FDR ici
Discours
du président Franklin D. Roosevelt : Mes amis, j’aimerais discuter
avec le peuple des Etats-Unis du système bancaire – discuter avec le peu de personnes qui comprennent les
mécanismes du système bancaire, mais également avec la
majorité de mon peuple qui utilise les banques pour épargner et
déposer ses chèques. J’aimerais vous parler de ce qui a
été entrepris au cours de ces quelques derniers jours, et
quelles seront les prochaines étapes. J’ai conscience que les
proclamations de Washington, les régulations du Trésor et la
nouvelle législation, fardées pour la plupart de jargon
bancaire, doivent être expliquées clairement pour le
bénéfice de tous les citoyens. Je vous dois cela à tous,
au vu du bon tempérament avec lequel vous avez accepté les
difficultés qu’ont apporté avec eux les récents
jours fériés bancaires. Et lorsque je saurai que vous comprenez
parfaitement ce que nous, à Washington, avons mis en place, j’espère
recevoir votre entière coopération aussi pleinement que
j’ai reçu votre sympathie et votre aide au cours de la semaine
dernière.
Avant tout, laissez-moi simplement vous
dire que lorsque vous déposez de l’argent auprès
d’une banque, cette banque ne le dépose pas dans un coffre de
dépôt sécurisé. Elle investit votre monnaie sur
différentes formes de crédit – obligations, prêts
immobiliers et autres. En d’autres termes, cette banque fait travailler
votre monnaie pour que l’agriculture et l’industrie puissent
continuer de fonctionner. Une petite partie de la monnaie que vous placez
auprès de votre banque est conservée en liquide – ce qui
en temps normal est suffisant pour couvrir les besoins en liquidités
des citoyens. Pour dire les choses simplement, les quantités de
devises disponibles dans le pays ne représentent qu’une petite
portion des dépôts d’argent.
Que s’est-il donc passé au
cours des derniers jours du mois de février et des premiers jours de
mars ? En raison d’une perte de confiance du public est né
un mouvement de panique, et de nombreuses personnes ont décidé
de retirer leurs dépôts ou d’échanger leurs dollars
contre de l’or – une panique si grande que même les banques
les plus solides ne sont pas parvenues à obtenir assez d’argent
liquide pour répondre à la demande. La raison à cela est
qu’il était impossible pour les banques de vendre leurs actifs
sains contre du liquide autrement qu’à des prix panique bien
inférieurs à leur valeur réelle.
Dans l’après-midi du 3
mars, la semaine dernière, quasiment plus aucune banque
n’était ouverte dans tout le pays. Les gouverneurs de tous les
Etats ont demandé à ce qu’elles soient fermées
complètement ou en partie.
C’est alors que j’ai
demandé à ce que soient proclamés des jours
fériés bancaires, qui ont représenté une
première étape dans la reconstruction de notre réseau
financier et économique.
Jeudi dernier, la deuxième
étape a été pour le Congrès d’accepter
patriotiquement ma demande d’élargir mon pouvoir afin que je
puisse décider de prolonger ces jours fériés. Cette loi
me donne également le droit de lancer un programme de
réhabilitation de notre établissement bancaire, et
j’aimerais dire à tous nos citoyens que les membres du
Congrès – Républicains ou Démocrates – ont
par leur action prouvé de leur dévotion au public et de leur
capacité d’agir dans l’urgence.
La troisième étape a
consisté en une série de régulations qui permettent aux
banques de continuer de gérer la distribution de nourriture et de
produits de la vie courante ainsi que le paiement des salaires.
Ces jours fériés
bancaires, bien qu’inconvénients, nous offrent
l’opportunité d’obtenir les liquidités
nécessaires à la résolution de la situation
présente. Sachez qu’aucune banque saine n’aura un dollar
de moins que lorsqu’elle fermait ses portes la semaine dernière.
Mais aujourd’hui, aucune banque n’est encore en position de
pouvoir ouvrir immédiatement. Une nouvelle loi autorise les 12 banques
fédérales à émettre de nouvelles devises
soutenues par des actifs solides. Ainsi, les banques pourront bientôt
rouvrir et répondre à toutes les demandes. Cette nouvelle
quantité de devise sera envoyée dans tout le pays depuis le
Bureau of Engraving and Printing. Cette nouvelle
monnaie sera saine, puisqu’elle sera soutenue par des actifs
réels et sains.
Vous vous demandez certainement
pourquoi toutes les banques ne rouvriront pas toutes en même temps. La
réponse est simple, et je sais que vous la comprendrez tous. Votre
gouvernement n’a pas l’intention de laisser se
répéter les évènements de ces dernières
années. Nous ne voulons pas et ne traverserons pas de nouvelle
épidémie d’effondrement bancaire.
A compter de demain, les banques des
douze villes dans lesquelles sont implantées des banques
fédérales ouvriront leurs portes – banques qui
d’après les examens du Trésor se porteraient bien. Mardi,
nous passerons à la reprise des activités des banques
implantées dans des villes dans lesquelles il existe des chambres de
compensation reconnues. Cela représente 250 villes aux Etats-Unis.
Nous agissons aussi vite que la situation nous le permet.
A partir de mercredi, les autres banques
du pays commenceront à rouvrir leurs portes, en fonction bien entendu
de la capacité du gouvernement à compléter son projet.
Il est nécessaire que l’ouverture des banques se fasse sur une
période prolongée afin de leur permettre de remplir les demandes
de prêts nécessaires, d’obtenir les devises dont elles ont
besoin et d’autoriser le gouvernement à effectuer des
contrôles.
Laissez-moi vous dire que si votre
banque n’ouvre pas dès le premier jour, il n’y a aucune
raison de penser qu’elle n’ouvrira pas du tout. Qu’une
banque ouvre demain ou le jour d’après n’affecte en rien
son statut.
Je sais que beaucoup d’entre vous
s’inquiètent des banques d’Etat qui ne sont pas membres du
système de Réserve Fédérale. Il n’est pas
nécessaire de vous inquiéter. Ces banques peuvent, et vont,
recevoir l’assistance des banques membres et du programme de
restructuration bancaire, et sont bien entendu sous le contrôle
immédiat des autorités bancaires des Etats. Ces banques
d’Etat suivent le même programme que les banques nationales en
dehors du fait qu’elles recevront la licence qui leur donnera le droit
de rouvrir leurs portes directement de la part des autorités locales.
Et ces autorités se sont déjà vues demander par de
secrétaire du Trésor de donner aux banques d’Etat le
droit de rouvrir selon le même emploi du temps que les banques
nationales. Je suis certain que les Etats seront tout aussi attentifs que le
gouvernement quant à toute politique liée à
l’ouverture des banques.
Il est possible que lorsque les banques
rouvriront, une petite partie de la population qui ne se sera pas remise de
ses peurs commence à retirer ses dépôts. Laissez-moi vous
assurer que les banques répondront à toute demande de la part
des thésauriseurs – et il semblerait que la
thésaurisation soit devenue un passe-temps démodé dans
notre pays.
Je n’ai pas besoin de
l’aide d’un prophète pour vous dire que lorsque les gens
réaliseront qu’ils peuvent obtenir leur monnaie sur demande, le
fantôme de la peur viendra à disparaître. Tout le monde
sera à nouveau heureux de pouvoir conserver son argent dans un endroit
où il est en sécurité et duquel ils peuvent le retirer
à tout moment. Je peux vous assurer qu’il est bien plus
sécurisé de conserver votre monnaie auprès d’une
banque que de la placer sous votre matelas.
Le succès de notre programme
national dépend bien entendu de la coopération du public, de
son support intelligent et sa volonté d’utiliser un
système fiable.
Souvenez-vous que l’objectif de
nos nouvelles législations est de rendre possible pour les banques la
conversion de leurs actifs en liquide plus rapidement et plus facilement
qu’avant. D’autres provisions libérales ont
été mises en place pour permettre aux banques d’emprunter
des actifs aux banques fédérales et d’imprimer de la
monnaie soutenue par ces actifs. Il ne s’agit pas ici de devises
fiduciaires. Ces devises ne sont émises qu’à l’aide
de titres, dont les banques disposent en abondance.
Une dernière chose avant que j’en
termine. Certaines banques seront bien évidemment incapables
d’être rouvertes avant de se voir réorganisées. La
nouvelle législation permet au gouvernement d’assister ce type
de réorganisation de manière rapide et efficace, et lui permet
également de souscrire à une partie du nouveau capital qui
pourrait se trouver nécessaire.
J’espère du fond du
cœur que vous comprenez, mes amis, que ce que met en œuvre votre
gouvernement n’a rien de compliqué ni de radical.
Nous avons traversé une mauvaise
situation bancaire. Certains de nos banquiers se sont montrés
incompétents ou malhonnêtes et n’ont pas gérer
correctement les fonds des gens. Ils ont utilisé l’argent qui
leur a été confié pour spéculer et établir
de mauvais contrats de prêt. Cela ne s’applique bien entendu pas
à la majorité de nos banques, mais a toutefois suffi à
inquiéter le peuple des Etats-Unis et à ce que les actions
d’une minorité de banquiers n’affecte tout le
système bancaire. C’est le travail du gouvernement que de
redresser cette situation aussi rapidement que possible. Et c’est ce
travail que nous accomplissons aujourd’hui.
Je ne vous promets pas que toutes les
banques soient à nouveau ouvertes et qu’aucune perte
individuelle ne soit enregistrée, mais nous ne souffrirons
d’aucune perte qui puisse être évitée, et nos
pertes auraient été bien plus importantes si nous avions
attendu plus longtemps.
Je vous promets le salut d’au
moins une partie de nos banques les plus endommagées. Je
m’engage non seulement à rouvrir les banques saines, mais
également à créer plus de banques saines au travers de
mon projet de réorganisation.
C’est avec grand plaisir que
j’ai constaté la confiance dont a fait preuve tout notre pays.
Je ne pourrais jamais vous être assez reconnaissant pour le support
loyal que vous m’avez offert en acceptant les jugements qui ont
dicté ma ligne d’actions bien que toutes les étapes du
processus n’aient pas été clairement expliquées.
Après tout, il existe dans le
réajustement de notre système financier un
élément plus important que la devise, plus important que
l’or. Cet élément, c’est la confiance du peuple
lui-même. La confiance et le courage sont essentiels à notre
plan. Vous devez avoir la foi, ne vous laissez pas influencer par les
rumeurs. Nous devons nous unir pour mettre fin à la peur. Nous
disposons de la machinerie nécessaire à la remise sur pieds de
notre système bancaire, et son bon fonctionnement ne dépendra
que de vous.
C’est votre problème, mes
amis, votre problème tout autant que le mien. Ensemble, nous ne
pouvons faillir.
Prison
for Gold Hoarders Edition of NY Times, March, 1933
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