Fondations de l’Or Libre : Gouvernement et système financier

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From the Archives : Originally published February 24th, 2011
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Le gouvernement confisque une portion du capital physique créé dans le secteur privé au moyen de diverses méthodes. L’imposition est une façon de procéder, vous forçant à conserver une partie de vos gains sous forme papier de sorte qu’elle puisse être facilement transférée au gouvernement et ensuite utilisée pour acheter du capital sur le marché. Cela vous oblige à laisser une partie de votre production sur le marché, à disposition du gouvernement, et vous empêche de consommer votre production totale.

Imprimer de la monnaie, ou encore procéder à un quantitative easing, est un autre moyen dont dispose le gouvernement pour confisquer du capital réel sur le marché. Cette méthode implique ce que nous appelons la “taxe de l’inflation”. Les « victimes » de cette confiscation sont toutes les personnes qui détiennent (et épargnent) de la monnaie ou des titres dont la dénomination est liée à la monnaie papier ; et les dommages sont proportionnels aux quantités de monnaie que chaque « victime » détient. Comme cette forme de confiscation est très largement répandue, elle passe presque inaperçue dans le secteur privé.


La dernière méthode dont dispose le gouvernement afin de confisquer du capital est l’emprunt direct de producteurs nets auprès du secteur privé. Quand vous achetez des obligations, c’est vous qui prêtez vos gains, votre capital, sous forme de titres (droits) au gouvernement. Ainsi nous constatons que le gouvernement possède un certain nombre d’instruments pour créer ses propres droits sur le capital du marché sans y créer au préalable de contribution équivalente (les gouvernements sont toujours des consommateurs nets).

En fait, le système financier moderne a conféré les mêmes pouvoirs au secteur privé, lui autorisant des droits de marché sans contribution. Je ne parle pas des banques privées qui créent de la monnaie par le crédit, parce que ce processus ne possède aucune contribution du marché de laquelle il puisse s’alimenter. Il est directement inflationniste tant que le débiteur n’a pas fait de contribution au marché pour le rembourser.

Ce dont je parle, c’est de la capacité du secteur privé à vendre des quantités illimitées de cette dette aux épargnants, procurant des droits à des consommateurs/débiteurs sur le marché réel du capital. Les banques privées qui normalement seraient limitées par leurs bilans pour assurer leur propre pérennité, peuvent maintenant se décharger sur les producteurs nets, se libérant elles-mêmes de cette contrainte.

Le système bancaire vend toutes sortes de dettes aux producteurs nets, aux épargnants. Il les crée à volonté pour subvenir à la demande. Et si nécessaire, il racole de nouveaux débiteurs d’une façon ou d’autre autre, afin qu’elles soient finalement vendues. Même les entreprises peuvent diluer leurs actions-papier pour obtenir de nouveaux fonds de la part des épargnants sans avoir à céder une contribution équivalente du marché.


C’est un processus d’hyperinflation de l’épargne papier. C’est un système qui s’auto-subvient, s’auto-réalise, s’auto-soutient et s’auto-propulse et qui finalement conduit à une hyperinflation des prix réels. Lorsqu’on produit du capital, il faut décider de le laisser ou non sur le marché, de différer ou non sa consommation, d’alimenter ou non ce processus de destruction du capital par l’hyperinflation de l’épargne.

Quand vous achetez une part de la dette gouvernementale, vous alimentez et rendez possible la croissance du gouvernement au-delà de son mandat le plus basique. Et si vous pensez que l’expansion gouvernementale est une bonne chose, soyez simplement conscient du fait que tous les gouvernements sont stupides !


«L’institution du gouvernement permet d’échapper au fardeau de devoir être intelligent. Son rôle fondamental est de prendre de l’argent de force et d’éviter le marché, pour ainsi s’accorder le privilège de pouvoir être stupide». Richard Maybury affirme que les organisations privées qui demandent des protections spéciales du gouvernement, des subventions et des aides réclament en fait le même privilège. Elles veulent se voir délivrées du fardeau de l’intelligence.


(Depuis le décret sur l’agriculture qui en 1933 permettait de payer les fermiers pour qu’ils détruisent leurs récoltes durant la grande dépression dans une tentative de faire monter le prix, il n’y a pas eu d’exemple plus évident de la propension du gouvernement à détruire le capital du monde réel que le programme de 2009 « du liquide pour des bijoux » grâce auquel le gouvernement a littéralement payé des concessionnaires automobiles privés pour verser du sucre dans des moteurs de voiture afin d’assurer leur destruction définitive.)

C’est la raison pour laquelle, quand vous épargnez au moyen de titres gouvernementaux, vous rendez possibles de mauvais investissements et la destruction du capital qui va de pair avec ces derniers. La même chose vaut pour le secteur privé. Quand vous épargnez sous forme de titres (papiers) privés, vous rendez possible l’expansion d’une consommation frivole (au delà des limites naturelles du marché) et la destruction de votre capital sur le marché va de pair avec cette dernière.


Alors, quelle est l’alternative? Si l’épargne, aussi bien en titres publics qu’en titres privés, contribue à l’expansion d’un mauvais investissement, à la consommation nette et à la destruction systématique du capital, que doit donc faire le producteur net? S’il veut produire davantage de capital qu’il n’en consomme, pour le bien de l’économie, et qu’il ne souhaite pas travailler pour rien, que doit-il faire ? Ou encore s’il désire produire plus qu’il ne consomme pour sa propre retraite et le futur de sa propre famille, que doit-il faire ?

Le système monétaire mondial moderne fondé sur le dollar a trompé ces individus. Que reste-t-il ? Le plan physique ? Si ces individus échangent leurs crédits gagnés sur le marché pour du capital physique sans employer ce capital dans des entreprises productives, alors soit ils consomment ce capital (destruction de capital) soit ils en privent l’usage aux autres producteurs (c’est la thésaurisation, qui elle aussi est destructrice dans le processus de création du capital). Cela ne se fait pas seulement au détriment de la société dans son ensemble mais aussi de la valeur future de votre épargne qui dépend de l’abondance du capital sur le marché lorsque vous déciderez d’utiliser ce capital.

Bien sûr, il existe quelque chose, l’actif physique, étant supérieur à tout le reste. Et cette découverte n’a pas été faite par FOFOA. L’utilisation de l’or existe depuis de nombreuses années. Une fois que vous avez produit du capital pour le marché, quelque soit la classe d’actif que vous choisissiez pour déployer votre épargne durement gagnée, vous verrez les prix grimper face à la pression économique. Si le système économique était fixé du point de vue du volume (ou simplement limité), lui aussi verrait son prix augmenter suite à l’injection de capital réel dans l’économie.

C’est ce que l’on appelle une hyperinflation: une expansion quantitative de l’épargne! Si la quantité globale d’épargne augmentait uniquement en valeur et non en quantité, alors chaque nouveau producteur serait en concurrence avec un producteur net plus ancien. Cette épargne déterminerait leur relation au marché réel du capital disponible à l’achat.

Si vous choisissez de déployer vos crédits sur un plan physique, le plan des biens tangibles, les prix vont augmenter. Si tous les épargnants choisissent le pétrole par exemple, nous allons tous payer des prix très hauts à la pompe. Ou choisissez l’agriculture pour votre épargne et nous allons devoir travailler davantage pour nous alimenter. Vous choisirez quelque chose qui augmente en termes de prix (plutôt qu’en termes de volume) mais également quelque chose qui n’atteigne pas les autres économiquement ou ne ralentisse pas le processus de création du capital tout en alimentant la valeur de votre épargne. De plus, si tout le monde fait le même choix, cela fonctionnera encore mieux.
Ceci s’appelle le point de focus.

Mais pour que l’or puisse remplir cette fonction vitale du processus de création, ce dernier doit être échangé en des quantités fixes (ou du moins limitées) qui puisse permettre aux prix d’augmenter chaque fois qu’il y a une contribution nette, donc une augmentation nette de capital sur le marché. Et malheureusement, l’or papier et le système bancaire à réserves fractionnaires sur l’or ne permettent pas à ce processus de fonctionner correctement. En fait, ils font apparaitre le papier comme un investissement attractif, même par rapport à l’or.

Alors qu’en est-il de Charlie Munger ? A-t-il raison ? Etes-vous un idiot si vous achetez de l’or ? Et bien oui et non. S’il parle de l’or papier, alors oui ! Et bien plus si vous achetez les matières premières tangibles et des biens physiques dans l’intention de les employer dans une activité économique réelle. Il semblerait –et corrigez moi si je me trompe ici- que l’or physique (comme certains autres biens de collections très discrets dans l’immobilier, l’art, les meubles anciens, les œuvres d’art anciennes, les pierres précieuses, la joaillerie fine et les voitures de collection) pourrait être le seul véritable réservoir de valeur dans lequel investir. Qu’en pensez-vous ?





FOFOA

 

 

 

 

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