Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Voici le résumé des impressions (mauvaises) laissées par le président lors de sa traditionnelle allocution du 14 juillet par l’agence de presse chinoise Xinhua :
« L’interview télévisée que le président français, François Hollande, a donnée lundi soir dans une tentative de défendre sa méthode et ses réformes a été accueillie de façon plutôt sévère par la presse française.
«Soucieux de mieux incarner la fonction, le chef de l’État a choisi d’en rester aux généralités. Présider, c’est survoler», écrit le journal L’Opinion.
Si le chef de l’État a tenté de convaincre les Français du bien-fondé de ses décisions et de sa méthode, les médias français ne semblent pas convaincus par ses déclarations, à l’image du Figaro, pour qui le président de la République est un «bien étrange docteur» qui «diffuse lui-même la maladie, la propage et l’amplifie, puis vous annonce que, si vous êtes malade, c’est que vous le voulez bien».
Pour le journal Libération, ce qui manquait aux propos du président était «les résultats, sans lesquels la crédibilité ne peut revenir (…) surtout aux yeux des électeurs qui ont porté Hollande au pouvoir».
«J’échoue mais je persiste. Ainsi pourrait être résumé le laborieux plaidoyer pro domo du président de la République», peut-on lire par ailleurs dans le quotidien Libération.
Lors de cette traditionnelle interview du 14 juillet, le président français a ainsi tenté de défendre son bilan et de présenter les réformes à venir, sans toutefois remporter l’adhésion de la presse. »
Hollande pouvait-il seulement être bon ?
Il est important de poser cette question non pas pour défendre le bilan calamiteux d’un homme et, au-delà, de l’ensemble d’un parti politique, le PS, et encore au-delà, du reste de notre classe politique, mais pour bien comprendre la situation catastrophique à laquelle nous sommes collectivement confrontés.
Bien évidemment, François Hollande est apparu totalement en contradiction tout au long de son intervention mais là encore, pouvait-il en être autrement ?
Notre pays est collectivement complètement bloqué et figé et désormais strictement irréformable. L’incapacité de notre président matérialise une incapacité collective. On peut même dire qu’à défaut d’incarner avec sa nouvelle teinture et ses nouvelles lunettes la fonction présidentielle, il incarne parfaitement les blocages français.
Alors on aurait pu souhaiter que Hollande et ses ministres évitent l’amateurisme dont ils ont fait preuve avec, par exemple, la loi Duflot ou encore l’épisode récent de l’augmentation de la taxe de séjour, mais même sans ce genre de couac pourtant très préjudiciable le problème n’est pas tant dans ce que ce président a fait de bien ou de mal mais dans ce qu’il ne fait pas du tout.
Changer totalement de modèle est impossible !
Soyons clairs, ce n’est pas de réforme dont nous avons besoin mais d’un bouleversement complet dans l’ensemble de nos modes de fonctionnement, d’imposition, ou encore de redistribution. La fiscalité doit changer, les comportements, l’assistanat, mais pas que ! Il faut aussi retrouver des marges de manœuvres financières, budgétaires, législatives et cela passe par le fait de retrouver notre souveraineté.
Ce n’est pas en menant un peu « plus » de la même politique que nous allons arranger les problèmes, au contraire… Les mêmes causes menant aux mêmes effets, un peu plus de la même politique fera un peu plus des mêmes dégâts et c’est assez facile et logique à comprendre.
Que François Hollande soit un homme plutôt sympathique est une évidence, de la même manière qu’il est franchement carrément nullard au poste de président de la République pour lequel il n’a tout simplement ni l’étoffe, ni le charisme, mais aucun autre ou presque ferait tellement mieux.
Pourquoi ? Parce qu’encore une fois, c’est la société française toute entière qui est engluée dans ses paradoxes, ses problèmes, son politiquement correct, sa bien-pensance mortifère, le tout dans un cadre européen qui nous prive de l’ensemble ou presque de nos leviers d’actions.
Les politiques français ne peuvent plus avoir de vision nationale puisque toute la souveraineté s’exprime désormais dans un cadre supranational.
Résultat : lorsque vous mettez tout bout à bout, notre pays fait face à de multiples défis aussi bien sociaux qu’économiques dont la résolution est, de toutes les façons, impossible par définition dans le cadre des politiques menées actuellement et avec constance dans les 40 dernières années.
Ce sont ces blocages qui rendent notre pays aussi vulnérable et qui m’amènent à penser qu’il faudra attendre que notre système actuel explose en vol pour pouvoir mieux rebâtir.
En espérant encore une fois que cela se fasse sans trop de dommages.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »