Les officiels Japonais nous
cachent depuis le début que la centrale nucléaire de Fukushima déverse en ce
moment-même des centaines de tonnes de déchets radioactifs liquides dans
l’océan chaque jour, et qu’une barrière de confinement a déjà été brisée.
Voici quelques liens si vous
désirez en savoir plus.
Mardi dernier, la BBC
reportait une nouvelle urgence à Fukushima: la fuite de déchets
radioactifs.
Le comité de surveillance Japonais a précisé que la
centrale nucléaire de Fukushima fait aujourd’hui face à une nouvelle urgence
causée par une fuite d’eau radioactive.
Selon l’Organisme de régulation Nucléaire, une barrière,
construite pour contenir les déchets liquides, a déjà été brisée.
Cela signifie que les quantités d’eau contaminée entrant
en contact avec l’océan Pacifique pourraient augmenter rapidement.
Vendredi dernier, Energy News
reportait que de l'eau souterraine contaminée aurait pu émerger des
entrailles de Fukushima.
NHK, 3 août 2013 : TEPCO a admis lors de la réunion
de vendredi que de l’eau souterraine contaminée aurait pu faire surface en se
déplaçant le long des digues qui ont été solidifiées en prévision de fuites.
Parmi les propositions de TEPCO, nous noterons particulièrement la
construction d’une nouvelle infrastructure chargée de contenir l’eau
souterraine qui se dirige vers la mer et le pompage de l’eau dès la fin du
mois d’août. Les experts du groupe ont demandé à TEPCO de prendre des mesures
préalables compte tenu de la gravité de la situation.
Asahi Shimbun, 3 août 2013 : Notre souci immédiat est
la fuite d’eau radioactive depuis les réacteurs numéros 1 et 3 qui se déverse
dans la mer. Le niveau de la mer dans les puits d’observation a beaucoup
augmenté pour arriver à plus d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Les
murs ne peuvent qu’être construits que jusqu’à 1,8 mètre en-dessous du niveau
de la mer, ce qui signifie que le niveau d’eau dans les puits d’observation les
a déjà dépassés. Si la situation se prolongeait, aucune barrière ne
parviendrait à empêcher l’eau contaminée d’atteindre l’océan. Si le niveau de
l’eau continue d’augmenter au rythme actuel, de l’eau contaminée commencera à
inonder la surface d’ici ces trois prochaines semaines.
300 tonnes de déchets nucléaires par jour
Dans la journée de mercredi, Reuters reportait une fuite plus importante que prévu à Fukushima.
Des déchets radioactifs se sont échappés de la centrale
nucléaire de Fukushima et se déversent dans l’océan à un rythme de 300 tonnes
par jour. Le premier ministre Shinzo Abe a demandé au
gouvernement de prendre des mesures au plus vite et de participer à
l’assainissement.
Voilà qui indique que Tokyo Electric Power Co (TEPCO) ne
parvient toujours pas à faire face à la catastrophe deux ans et demi après
que la centrale ait été affectée par un tremblement de terre et un tsunami.
TEPCO n’a que très récemment admis l’existence de la fuite.
La fuite, à 220 kilomètres au nord-est de Tokyo,
représente chaque semaine l’équivalent d’une piscine olympique de déchets.
L’eau contaminée se déverse dans l’océan, mais nous ne savons pas encore
l’ampleur de la menace qu’elle représente.
En janvier de cette année, TEPCO découvrait des poissons
fortement contaminés dans un port à proximité de la centrale. Les pêcheurs
locaux et certains chercheurs indépendants suspectaient déjà une fuite, mais
TEPCO s’est jusqu’à très récemment contenté de nier.
‘300 tonnes d’eau se déversent dans le Pacifique chaque
jour’, expliquait Yushi Yoneyama,
officiel du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie chargé de
superviser les politiques liées à l’énergie.
Tatsuya
Shinkawa, directeur du Bureau de Réaction aux
Accidents Nucléaires, a expliqué à des journalistes que selon le
gouvernement, de l’eau contaminée se déverse dans l’océan depuis plus de deux
ans. Yoneyama a quant à lui indiqué qu’il était
difficile de savoir depuis combien de temps la fuite a atteint son volume
actuel.
Shinkawa
a décrit l’eau comme fortement contaminée.
TEPCO et le ministère de l’industrie travaillent depuis le
mois de mai sur un projet de gel du sol autour de la centrale dans l’objectif
de prévenir une fuite d’eau vers les réacteurs du bâtiment.
Une technologie similaire est utilisée dans la
construction de souterrains, mais selon le secrétaire du Cabinet Yoshihide Suga, la tentative de
TEPCO est encore sans précédent.
Une autre solution a été proposée par Kajima
Corp, une société de construction déjà impliquée
dans le projet d’assainissement.
Selon les experts, maintenir la température du sol au
niveau actuel pendant des mois voire des semaines pourrait être dangereux.
Leur idée est de geler le sol sur un périmètre de 1,4km autour des quatre
réacteurs endommagés en creusant des puits dans le sol et y déversant des
liquides de refroidissement.
‘A l’heure actuelle, nous n’avons pas plus de détails
quant au projet. Rien n’a encore été mis sur papier, et nous n’avons aucun
moyen de nous pencher sur les détails’, expliquait Shinji
Kinjo, directeur du groupe de travail chargé du
problème.
La centrale nucléaire de Fukushima en images
L’Huffington Post a publié des
détails supplémentaires quant à la catastrophe ainsi qu’un diaporama dans son
article Fukushima Leak Is An 'Emergency,' Watchdog Official Says
TEPCO, qui opère la centrale, a admis le mois dernier que
de l’eau contaminée se déverse en ce moment-même dans le système d’eau
souterrain et dans l’océan Pacifique. La société a publié sa première
estimation de l’ampleur de la fuite le weekend dernier.
Selon l’AFP, TEPCO estime qu’entre 20 et 40 trillions de
becquerels de tritium radioactif se sont déversés dans l’océan.
Un becquerel est une unité radioactive. Il s’agit d’une
quantité de matériau radioactif dans laquelle un noyau se désintègre chaque
seconde.
TEPCO a longtemps nié que de l’eau contaminée ait pu se
déverser dans l’océan, malgré les rapports de biologistes qui disent avoir
découvert des traces de césium radioactif dans certains poissons. L’opérateur
a finalement admis avoir attendu trop tard pour reconnaître la fuite.
TEPCO et le gouvernement Japonais n’ont aucune crédibilité
quant à l’ampleur exacte du désastre, ses effets, les coûts d’assainissement
ou combien de poissons sont susceptibles d’être contaminés. En plus de cela,
les poissons contaminés peuvent se rendre à n'importe quel endroit de leur
habitat, avec des implications évidentes.