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Hidalgo présente sa capitale toute en métro, vélo, bobo, facho

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Published : September 08th, 2017
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Category : Editorials

Partout en France, c’est la rentrée. Pour certains, ce sera l’occasion de longuement tester la qualité du rail SNCF sur la LGV Bordeaux-Paris : la ville de Juppé n’étant plus qu’à deux heures de la capitale, certaines familles ont décidé de s’installer à Bordeaux plutôt que continuer à supporter la vie parisienne et ses aléas de circulation. En revanche, pour les Franciliens (assumés ou obligés), les galères continuent de s’empiler.

Il faut dire que la mairie a vraiment mis les petits plats dans les grands : Anne Hidalgo, obstinément décidée à rendre infernale la vie des navetteurs, s’est attelée à créer à chaque rentrée de nouveaux obstacles et embarras de circulation pour la voiture, ce moyen de transport qu’elle honnit pour les autres (mais qu’elle laisse pratiquer à son chauffeur avec assiduité).

Et, soyons honnête, elle réussit plutôt bien cette mission : lentement mais sûrement, le chaos routier s’installe à Paris comme la ville n’en avait probablement plus vu avant que Haussmann n’intervienne massivement ; lorsqu’on place le dogmatisme et l’idéologie en position de pouvoir, on obtient toujours des résultats phénoménaux et la jolie progression de Paris dans le palmarès des capitales les plus sales et les plus embouteillées doit beaucoup aux efforts déployés par l’actuelle socialiste.

Mais voilà : ce qui semble la réjouir elle provoque quelques petits prurits auprès d’une population de plus en plus large. Apparemment, les visées écologico-boboïdes et la syntonisation précise de la capitale avec Gaïa par le truchement de ses joyeux cyclomanes entraînent de fâcheux effets de bord. Certes, on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs (bios, bien sûr), mais l’omelette prend des proportions inquiétantes.

Surtout depuis la fermeture aux voitures des voies sur berge pour permettre à des millions de frétillants cyclistes (avec ou sans moule-burnes en lycra) de s’égayer dans la capitale : la disparition d’artères pourtant très fréquentées entraîne des bouchons de plus en plus compacts et multiplie les temps de trajets pour les automobilistes. Au passage, les chauffeurs de taxi, les livreurs ou les coursiers se retrouvent directement impactés par ces nouvelles dispositions : combien ces mesures vont-elles directement sucrer d’emplois ? Ne vous inquiétez pas : celui d’Anne Hidalgo n’est en tout cas pas menacé.

Mais le constat reste : ça grogne très fort chez les usagers, au point que certains ont même poussé l’impudence jusqu’à s’en ouvrir, directement, auprès de la responsable de ce foutoir magistral, ce qui a eu le don de tout l’agacer.

Parallèlement, l’opposition politique, ici facilement incarnée par Valérie Pécresse, patronne de la région Île-de-France, s’est réveillée pour réclamer des parkings. Les passes d’armes entre la maire et la présidente sont, comme d’habitude, une excellente illustration du cynisme politique appliqué aux transports routiers : ni l’une, ni l’autre élue ne semblent en mesure de trouver une solution à un problème dont l’issue aurait pu (dû) être planifiée depuis des mois, et dont la source repose essentiellement sur l’idée aussi sotte que grenue qu’on peut débarrasser Paris de ses voitures, de préférence en écrabouillant les classes laborieuses dans l’opération.

Parce que c’est bien de ceci qu’il s’agit : avec ce magnifique « plan vélo« , Hidalgo continue en réalité sa « purification sociale » du Paris qu’elle rêve remplie de jeunes urbains totalement détachés des contingences habituels des citadins moyens : pas d’enfants, pas de voiture, aucun besoin de faire des courses volumineuses. Exit les classes laborieuses qui n’ont pas les moyens de se trouver proche de leur lieu de travail. Exit les familles (nombreuses d’abord, puis simplement familles ensuite).

Mais devant cette grogne de plus en plus solide qui s’installe dans les médias, sur les réseaux sociaux et même dans une opposition politique jusque là atone, Anne Hidalgo a heureusement une réponse toute trouvée : ce sont rien que des fachos, pardi.

Forcément.

Même le préfet de police et ses préoccupations pour la sécurité, impossible à assurer devant de tels bouchons qui ne tient visiblement qu’« un discours tout automobile, droit sorti du XXe siècle ».

Quelle autre raison pour s’opposer à son Paris vélocipédique et qui sent bon le prout bio qu’être un macho, un facho ou un peu tout ça à la fois, mâtiné de réactionnaire, de droite voire d’extrême-droite d’une fachosphère subitement présente à tous les coins de rue ?

Ici, nous avons bien évidemment une magnifique démonstration de la vacuité de l’élue qui, incapable de défendre rationnellement son propre bilan (désastreux), en appelle au sexisme, au fascisme et autres quolibets péjoratifs que les médias, délicieusement compréhensifs, s’empresseront de relayer avec gourmandise.

Cette assez lamentable technique rhétorique n’est pas sans rappeler celle d’une autre élue vide, Najat Vallaud-Belkacem, qui en avait appelé aux mêmes ressorts à la suite de sa nomination comme ministre de l’Education nationale ; certains avaient eu l’outrecuidance de noter qu’elle n’avait aucun titre, aucune compétence particulière ni aucune expérience dans le domaine. On avait alors assisté à tout ce que le Parti Socialiste d’alors pouvait sortir comme artillerie lourde pour accuser les critiques de misogynie, de sexisme et de racisme. Dans la foulée, ils avaient même poussé la perfection outrée jusqu’à monter une pétition pour protester contre les attaques de la toujours très méchante extrême-droite contre l’héroïne progressiste du jour.

Ici, Hidalgo nous ressort tous les poncifs indispensable de la panoplie du petit bien-pensant doublé cuir pleine peau, où les opposants, quand bien même ils auraient de solides arguments à faire valoir, ne sont que des fachos qui s’attaquent à sa petite personne pour des raisons de sexe (apparemment, Hidalgo est une femme), de nationalité (apparemment, Hidalgo est espagnole) ou de race (apparemment, Hidalgo est une Anne), mais surtout pas parce qu’elle impose des idées de plus en plus idiotes et contraignantes à ses compatriotes dont la vie devient conséquemment toujours plus difficile dans son petit enfer.

Et comme les vilains qui s’opposent sont forcément des fachisses d’extrême drouate, pas question d’écouter leurs remarques. Ce qui veut dire que, lancée sur la même trajectoire, la ville de Paris bénéficiera bientôt d’une impossibilité de toute circulation automobile et, par voie de conséquence, d’une redéfinition drastique de sa population. À terme, il n’est pas difficile d’imaginer une ville remplie totalement d’une certaine caste, celle qui peut payer les extravagances de la maire, à l’opposé diamétral de toute mixité sociale pourtant prônée par les socialistes de la trempe d’Hidalgo (mais cyniquement rejetée dès qu’ils le peuvent).

Paris supportant, du reste, la plus grosse concentration de politiciens, on peut d’ores et déjà comprendre que ces derniers seront donc, dans cette capitale devenue totalement artificielle et baigné d’une section bien spécifique, bien filtrée et propre sur elle du peuple complet, dans une sorte de cocon, loin des réalités de terrain du reste du pays. En somme, à ce rythme et dans quelques années, nous aurons des Parisiens édulcorés et des politiciens hors-sols.

À mon avis, avec ce traitement de cheval, la population de fachos va beaucoup, beaucoup augmenter.

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Source : h16free.com
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H. Seize rédige sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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