Ne trouvez-vous
pas amusant que 476.000 onces d’or aient été livrées depuis le début du mois,
sans pour autant que les inventaires des entrepôts n’aient diminué ?
Comme c’est
aussi le cas pour l’Hôtel California, vous pouvez
régler la note, mais vous ne pouvez jamais vraiment partir.
Alors que j’étais
envoyé à l’ITU de Genève pour plusieurs semaines, j’ai séjourné dans un petit
hôtel de la rue Gevray appelé Hôtel California. Il était très pratique, parce qu’il proposait
de petites chambres au dernier étage, avec cuisine, balcon, et une jolie vue
sur le lac. Et la marche jusqu’au bâtiment de la League
des nations n’était pas déplaisante, pas plus que de marcher dans le quartier
des restaurateurs.
Hélas, voilà
longtemps qu’il a fermé ses portes. J’ai entendu dire que fut un temps, des
appartements y ont été établis avant que des étudiants viennent y squatter.
Je regrette ne pas avoir emporté avec moi l’un de leurs tapis de salle de
bains…
Il s’agissait
d’un hôtel européen typique, très accueillant, qui ne louait pas une chambre à
quelqu’un d’autre si l’un de ses clients réguliers décidait de partir visiter
la campagne française pour le weekend, ou les Alpes suisses, plus à l’est.
Les gérants m’ont envoyé leurs vœux pour Noël pendant plusieurs années.
Je comprends
pourquoi l’or ne semble pas quitter les entrepôts du Comex, mais c’est tout
de même surprenant. Les « contrats » délivrés ne sont rien de plus
que des garanties, qui passent d’une main à l’autre juste pour le fun. Le
Comex n’est pas un marché réel sur lequel les acheteurs et vendeurs
produisent et utilisent ce qu’ils échangent, mais plus un terrain de jeu pour
traders et banquiers.
Les tirages que
nous avons vus l’année dernière étaient quelque peu anormaux, notamment ceux
qu’on subit les ETF et les fonds. Je comprends les explications
« alternatives » qui ont été présentées, particulièrement celles de
Shill & Troll. Il n’en est pas
moins que je sois persuadé qu’il se passe quelque chose en coulisses.
Nous verrons ce
qu’il se passera. Si je ne me trompe pas, la convergence avec la réalité
pourrait être fracassante.