Je viens de tomber sur cet
article [et il va sans dire que j’aurais aimé le trouver le jour
de sa parution, mais quelques jours de retard valent mieux que jamais]. Alors
que les théoriciens de la conspiration semblent encore s’amuser
à faire des montagnes d’informations sans importances au sujet
du rapatriement d’une partie de l’or de l’Allemagne, je me
contente de laisser les faits parler pour eux-mêmes. Dans cet article,
nous apprenons plus de ce que pense Carsten Fritsch, de chez Commerzbank, et
référence est également faite des commentaires de
Carl-Ludwig Thiele que j’ai cités dans
un précédent article et que, cela ne vous surprendra pas, les
théoriciens de la conspiration se sont fait un plaisir
d’ignorer. Vous pourrez lire l’article complet ici.
Enterrons les
théories de la conspiration
A l’apogée de la
Guerre Froide, entre les années 1950 et 1960, l’Allemagne
craignait une invasion de son territoire par l’Union Soviétique.
Afin de s’assurer de ce que son or ne tombe pas entre les mains de
l’ennemi, le gouvernement de l’Allemagne de l’Ouest a
placé ses réserves auprès des pouvoirs Alliés.
374 tonnes d’or furent envoyées à Paris, 450 tonnes
à Londres et 1500 tonnes à New York.
Voilà un moment que
tout le monde semble se demander comment sont stockées les
réserves d’or de l’Allemagne, et si elles existent
réellement. Selon Fritsch, la banque centrale Allemande, ‘en
raison de son manque de transparence’, est partiellement responsable de
la diffusion de ces théories de la conspiration. Si la Bundesbank
avait régulièrement vérifié ses inventaires,
alors elle aurait été empêché
le vent de souffler dans les voiles des théoriciens de la
conspiration.
‘De cette
manière, le rapatriement partiel des réserves d’or de
l’Allemagne aurait pu suffire à étouffer les
débats’, a-t-il dit.
Les réserves
d’or de l’Allemagne sont en sécurité
Carl-Ludwig Thiele, qui appartient au comité de direction de
la Bundesbank, a indiqué qu’il était capable de
contrôler personnellement l’or de l’Allemagne placé
à l’étranger. Il a tenté de rassurer de public et
de le convaincre que l’or de l’Allemagne est bel et bien
où il est supposé se trouver.
‘J’ai
été accueilli partout par des bras ouverts’,
déclarait Thiele lors d’une
conférence de presse à Frankfurt. ‘On m’a
montré les listes d’inventaire ainsi que les barres d’or
numérotées de la Bundesbank’.
Aujourd’hui, alors que
la Guerre Froide est depuis longtemps terminée, l’Allemagne
n’a plus aucune raison de stocker ses réserves d’or
à l’étranger et de les protéger d’une
invasion Soviétique. Il n’en est pas moins que déposer
son or auprès de pays étrangers peut avoir d’autres
avantages. C’est du moins l’avis de Thiele.
… il explique
qu’il est important de conserver une partie des réserves
d’or de l’Allemagne auprès de pays qui ont des devises
majeures comme la livre sterling et le dollar. C’est pourquoi une
partie de l’or de l’Allemagne sera conservée à
Londres et à New York, bien que la banque centrale prévoie de
rapatrier ses réserves d’or placées à Paris et une
partie de son or stocké à New York.
Et puisque nous parlons
d’or… Je reconnais que les théoriciens de la conspiration
ont tous pointé du doigt les politiques d’impression
monétaire des banques centrales, les qualifiant de précurseurs
de la flambée du prix de l’or. Après trois, ou cinq
épisodes de quantitative easing mis en
vigueur par les Etats-Unis, des politiques d’impression
monétaire de la BCE, des guerres de dévaluation de devises et
une impression monétaire massive annoncée par la banque du
Japon, le prix de l’or est toujours 200 dollars en-dessous de son
record historique. Mais il se trouverait que la flambée du prix des
métaux précieux nous attende au prochain tournant.
Achetez de l’or et de
l’argent. Je pense honnêtement qu’un pourcentage de tout
portefeuille d’investissement doit leur être consacré.
Mais après cinq années passées à écouter
les même idioties de personnes qui disent s’attendre à
profiter de l’or (et bon nombre d’entre eux ont quelque chose
à vous vendre) ne vous suffisent pas à comprendre qu’ils
se trompent, alors je ne sais pas ce qu’il vous faudra.
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