|
Transcription
Dan Popescu : Bonjour, ici Dan Popescu pour Goldbroker.com.
J’ai aujourd’hui le plaisir d’interviewer John Butler.
John Butler a travaillé pendant 15 ans comme stratégiste de taux
d’intérêt, du marché des changes et des matières premières pour plusieurs
grandes banques à travers le monde, avant de fonder Amphora Capital,
une firme indépendante d’investissement et de conseils, à Londres, en
Angleterre. Il est l'auteur de plusieurs articles sur la finance, et de la
populaire Amphora Report Newsletter. Il a également publié un
excellent livre sur le standard or, The Golden Revolution (La révolution dorée). Bonjour
John…
John Butler : Bonjour Dan.
Dan Popescu : C’est un plaisir pour moi
de vous interviewer… j’ai votre livre (The Golden Revolution), ici, et je
viens tout juste de le relire pour préparer cette interview, et j’ai été
impressionné de voir à quel point il est d’actualité. On dirait que certains
chapitres ont été écrits la semaine dernière ! Mais, dans un premier temps,
j’aimerais vous demander votre opinion sur la crise en Chine… ils ont annoncé
une augmentation de leurs réserves d’or, mais le montant est inférieur à ce
qu'attendait la majorité des observateurs… et il y a aussi les achats d’or de
la Russie…
John Butler : Concernant l’annonce de la
Chine… ce n’est pas tant les chiffres qui ne sont pas crédibles, mais plutôt
cette annonce qui n’est pas clair.. Ce qui est officiel et ce qui n’est pas
officiel comme réserves est quelque peu subjectif, et cela peut changer la
façon dont vous choisissez d’interpréter ces chiffres. Si vous incluez toutes
les autres entités officielles chinoises, non seulement la banque centrale,
la People’s Bank of China, mais aussi d’autres entités associées,
comme les gestionnaires de fonds souverains, le chiffre serait plus élevé.
Mais, en fait, la quantité d’or que la Chine a accumulée est sans doute un
multiple de ce qu’elle a annoncé officiellement. Et il y a plusieurs
explications à cela. Si vous avez lu l’Art de la guerre, de Sun Tzu,
vous savez que, dès le début du livre, il est très clair là-dessus, il dit,
en ses propres mots – et nous l’avons traduit à la sauce occidentale – que la
première victime de la guerre, c’est la vérité; les gens ont tendance à ne
pas tout révéler de leurs stratégies, de leurs forces, leurs faiblesses,
leurs aspirations politiques. Et je crois que la Chine se comporte ainsi. Ils
admettent, parce que c’est si évident, qu’ils accumulent de l’or, mais je
soupçonne les Chinois d'annoncer des réserves d’or plus faibles qu’elles ne
sont en réalité, que ce qu’elles seraient en incluant toutes les entités qui
accumulent de l’or, pour pouvoir garder une carte maîtresse, une surprise,
une annonce-choc éventuelle, s’ils sentent qu’ils doivent démontrer à quel
point ils sont devenus puissants sur le marché de l’or.
Dan Popescu: Par exemple, si les États-Unis
essaient de ralentir l’acceptation du Yuan dans le panier de devises des
DTS... La Chine, de son côté, garde cette carte dans sa poche… elle réserve
ses munitions…
John Butler : Oui, c'est possible. Le
commerce en général, l’économie, même lorsqu’il s’agit de commerce paisible,
volontaire, que ce soit entre les gens, les sociétés, les pays, prend
toujours en compte la concurrence… Qu’est-ce que la détermination des prix ?
Si j’entre dans un magasin, y vois un prix, et puis je vais dans un autre
magasin qui offre la même marchandise à, disons, 10% de rabais, il est
probable que j’achète à cet endroit. Cela se passe à tous les niveaux dans
l’économie, cette détermination des prix, et également au niveau de la
concurrence monétaire internationale… La Chine est une puissance montante, et
elle le sait, et bien sûr les États-Unis le savent, ainsi que les autres
pays. La Chine suit clairement une politique mercantile dans le but de
croître par le biais des exportations. Historiquement, c’est ainsi que les
pays prennent leur place et grandissent pour atteindre une certaine
prospérité, jusqu’à un certain point. Mais, une fois que votre économie
devient mature, il doit s’opérer une transition pour rééquilibrer l’économie
avec des importations… le problème est que cela est perturbé. Cela peut
entrainer une crise, ou un plus bas taux de croissance. Mais aussi provoquer
des conflits avec vos partenaires commerciaux, avec des changements dans les
termes des accords…
L’or, historiquement, a toujours été d’une extrême importance au moment où
des pays montaient en puissance, mais aussi en période de rééquilibrage
économique, généralement, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre.
Je pense que la Chine comprend cela et qu’elle garde de l’or en réserve pour
affronter toutes les contingences, dont certaines pourraient faire peur, mais
dont d’autres ne sont que des développements économiques ordinaires qui ne
devraient pas causer trop de soucis… même si, évidemment, cela pourrait
causer quelques inquiétudes sur les marchés financiers.
Dan Popescu : Que pensez-vous de la
stratégie russe ? Ils achètent également beaucoup d’or… on entend dire que la
Russie voudrait adosser le rouble à l’or. Quelle est votre opinion sur ce
sujet ?
John Butler : La Russie a traversé une
crise économique très sévère, l’an dernier, et elle n’en est pas encore
complètement sortie, même si les choses se sont stabilisées récemment. La
Russie est tombée en récession à cause des sanctions occidentales et des prix
du pétrole qui ont dégringolé. Et ce n’est jamais facile pour un pays de
tomber en récession, donc, évidemment, cela constituait un défi pour la
Russie. Et le rouble, sa devise, a fait l’objet d’attaques spéculatives. La
banque centrale a haussé substantiellement les taux d’intérê, et elle est
aussi intervenue sur le marché des changes, assez agressivement, durant
quelque temps, pour essayer de stabiliser la situation. Lorsqu’un pays est
ainsi attaqué, ces actions et ces réponses sont parfaitement normales… c’est
ce que l’on s’attend à voir.
Cependant, je croyais à l’époque, et je le crois toujours aujourd’hui,
que, en tant que marché émergent, la Russie a des atouts pour se protéger de
ces attaques spéculatives, ou d’une crise économique. Et elle a deux forces…
premièrement des ressources naturelles, pour lesquelles il y a toujours de la
demande. Oui, le prix du pétrole est très bas, mais il n’est pas à zéro, et
il y a toujours une demande pour du pétrole. Alors, ce n’est pas comme une
économie qui vit à crédit, non. La Russie vit sur les revenus actuellement
générés par sa production de pétrole et d’autres ressources naturelles. Mieux
vaut être dans cette position lorsqu'on est victime d’attaques spéculatives.
Et la deuxième force de la Russie – et c’est le sujet de mon article – est
qu’elle possède beaucoup d’or en réserve. Par rapport à la taille de son
économie, de sa dette extérieure, de sa base monétaire et par rapport au
bilan des ses établissements bancaires, elle a plus de réserves d’or que tout
autre grand pays au monde. C'est une carte que la Russie pourrait sortir si
les choses devaient mal tourner. Si elle voulait faire baisser les taux
d’intérêt, par exemple, elle pourrait émettre des obligations libellées en
roubles, mais dont le principal pourrait être repayé en onces d’or, à un taux
fixe. Par exemple, un investisseur pourrait recevoir un coupon d’un titre
adossé sur de l’or et, bien sûr, l’intérêt exigé sur un instrument adossé à
de l’or serait bien moindre que celui exigé sur un instrument qui ne l’est
pas. Et cela aiderait à faire baisser les taux d’intérêt. Ceci avec une seule
émission d’obligations. Mais qu’arriverait-il avec deux émissions
d’obligations, trois, quatre ? Ils pourraient rendre toute leur dette
extérieure remboursable en or… cela aurait un impact monstre pour baisser
substantiellement leurs coûts d’emprunt, de façon générale, à condition que
cela soit crédible – mais ils ont les réserves, alors c’est crédible.
Et vous pouvez dire ce que vous voulez sur Vladimir Poutine – vous pouvez
l’aimer ou ne pas l’aimer – mais la Russie est stable politiquement. Il est
très populaire, et son gouvernement – ou celui de ses députés – est en place
depuis de nombreuses années. Alors vous avez un gouvernement stable, un très
gros détenteur d’or et, s’ils l’avaient voulu, ils auraient pu jouer cette
carte pour faire baisser les taux d’intérêt… et ils peuvent toujours le
faire. Ils pourraient utiliser cette carte en cas de nouvelle crise, ou si
les sanctions s'intensifient… ils pourraient alors mobiliser leurs réserves
d’or, peut-être de la manière dont je l’ai suggéré.
Dan Popescu : Oui, c’est un bon article,
et je recommande aux gens de le lire, car il est d’actualité. Vous l’avez
écrit quand, au fait ?
John Butler : Je crois que c’était en
novembre dernier, donc cela ne fait pas encore un an, et, comme je l’ai
mentionné, la Russie est toujours en récession. Le pays est toujours en
crise, le rouble est faible, tout comme les prix du pétrole… Le contexte
général n’est pas aussi grave qu'au moment où j’ai écrit l’article, mais,
néanmoins, je serais surpris si les leaders russes n’étaient pas inquiets de
l’état de l’économie, inquiets de la chute du rouble. Ils ont certainement
des plans de contingence au cas où la situation venait à se détériorer.
Dan Popescu : J’ai été impressionné
quand j’ai relu le livre, la semaine dernière… vous parliez beaucoup des DTS
et de l’inclusion du Yuan en novembre, pour prendre effet cette année… vous
évoquez le principe de ces DTS et les différentes versions possibles… et
j’aimerais avoir vos avis sur la position des États-Unis, qui pourraient s’y
opposer… ils ont un droit de veto, ils pourraient poser des problèmes… c’est
une année d’élections… les États-Unis n’ont toujours pas approuvé les
réformes envisagées par le FMI, auxquelles ils avaient donné leur accord en
2010, il y a plus de cinq ans… vous parlez de tout cela… quelle est votre
opinion sur ces DTS ?
John Butler : Je crois que ces droits de
tirage spéciaux (DTS) sont encore largement incompris. Leur importance est
hautement symbolique mais, néanmoins, elle doit être pris en compte, car les
DTS pourraient, je dis bien ‘pourraient’, jouer un rôle dans une réforme du
système monétaire international. L’histoire des DTS est intéressante: les DTS
sont émis par le Fonds monétaire international (FMI), la « banque centrale
des banques centrales ». Les États-Unis, via la Réserve fédérale, sont les
plus gros actionnaires du FMI. Donc, si on estime que le FMI est la banque
centrale des banques centrales, alors la Réserve fédérale est la plus grosse
des banques centrales participantes. Le FMI, en principe, doit normalement
opérer de façon indépendante, mais les institutions américaines auront
toujours la plus grande influence, à cause de la façon dont le FMI est
structuré actuellement. Mais voilà : ces DTS ne circulent pas vraiment; ce
sont uniquement des entités comptables. C’est avec ces entités que le FMI
fait ses propres comptes… alors c’est un panier de devises internationales,
mais dont le poids de chacune n’est mis à jour que tous les cinq ans… Il y a
eu des discussions assez complexes, ces dernières années, pour savoir s’il
fallait officiellement inclure ou non le Yuan dans ce panier, et si oui, à
quel poids ou pourcentage, parce que la Chine a exprimé sa volonté de
consacrer le capital nécessaire afin de devenir un actionnaire important du
FMI. Mais les États-Unis traînent les pieds… ils résistent… comme s’ils
voulaient obtenir quelque chose en échange… les États-Unis ne sont pas très
ouverts à ce sujet. Et il faut dire que les États-Unis étant ce qu’ils sont,
avec un large spectre politique, les Américains n’ont pas tous le même
discours. Par exemple, on l’a vu récemment au sujet de la politique
américaine vis-à-vis de l’Iran… Donc c’est assez compliqué, mais pourquoi
est-ce si important ? C’est important pour la raison suivante : même si les
DTS sont des entités comptables, si jamais une ou plusieurs économies
majeures membres du FMI venaient à avoir besoin d’un bail-out dans les années
à venir, les fonds pour un tel bail-out pourraient littéralement être créés
par le FMI. C’est l’architecture monétaire mondiale actuelle. Et les
États-Unis sont les plus gros actionnaires de cette architecture. Donc, d’une
certaine façon, les États-Unis sont la puissance dominante qui détermine qui
sera ou ne sera pas renfloué à l’avenir, si c’est nécessaire ou non, et à
quelles conditions. C’est un pouvoir énorme qu’ont les États-Unis, surtout
vis-à-vis des marchés émergents, qui sont d'avantage sujets à des crises
bancaires et de devises – au fait, il y a une crise qui débute en Asie du Sud-est,
au moment où on se parle. Donc, c’est là que la Chine essaie de gagner de
l’influence, parce que, devinez par qui la Chine est entourée ? Elle est
entourée de ces marchés émergents d’Asie du Sud-est qui sont en difficulté…
veut-elle que les États-Unis décident de qui aurait droit à un bail-out ou
non et à quelles conditions ? Certainement pas. Les Chinois veulent avoir
cette influence, et les États-Unis résistent. C’est clair qu’il y a une
certaine rivalité, ce qui est compréhensible, étant donné le contexte
géopolitique.
C’est pourquoi je pense que les DTS, comme réponse ou comme solution aux
problèmes économiques mondiaux, ne feront pas l’affaire, parce qu’il s’agit
d’entités comptables… une fantaisie fiduciaire, une sorte de standard
comptable, contrôlé par une bureaucratie. Et le FMI n’est pas le genre
d’institution qui peut travailler de façon proactive, à moins qu’il y ait un
haut degré de coopération parmi les participants. Et, selon moi, on ne voit
pas ce haut degré de coopération pour le moment. Même si les États-Unis et la
Chine parvenaient à avancer pour l’inclusion du Yuan dans le panier de
devises des DTS, je ne vois pas comment ils pourraient s’entendre pour
coopérer et utiliser ces DTS pour renflouer (bail out) le système, y injecter
des liquidités, le revigorer, et essayer de tout faire repartir comme ils
l’ont fait en 2008-2009, par exemple. Toute tentative d’utiliser les DTS
comme solution à la crise sera vouée à l’échec pour cette raison et, en fait,
quand elle échouera, je pense que l’or sera à nouveau monétisé spontanément
afin de régler les déséquilibres, de régler les crises de balances de
paiement, et de remettre le système monétaire sur des bases plus solides.
Dan Popescu : Oui, c’est très
intéressant… J’ai lu un livre, la semaine dernière, de Justin Yifu Lin,
économiste à la Banque mondiale. Il parle de quelque chose qu’il nomme
P-gold, ou paper gold, basé sur une formule mathématique indépendante des
différentes devises… et cette idée a été reprise par le président de la
Banque de Chine… mais, comme vous, il dit que tout ce qui tourne autour des
DTS devra fonctionner par consensus, et ce consensus n’existe pas.
John Butler : Exact.
Dan Popescu : Si vous n’avez pas de
consensus, c’est fini.
John Butler : Oui, c’est vrai. Et le
contraste est saisissant avec ce qu’il s’est passé en 1944, lorsque les
accords de Bretton Woods ont été négociés… En 1944, les États-Unis étaient la
puissance dominante du monde libre, et personne ne pouvait remettre en cause
le dollar US en tant que monnaie de réserve mondiale… il était évident que le
dollar serait la principale devise, car les États-Unis étaient l’économie
centrale. Et, même en 1971-1973, lorsque les accords de Bretton Woods sont
tombés à l’eau… oui, bien sûr, cet arrangement particulier, à savoir le
dollar adossé à l’or, s'est terminé, mais les États-Unis étaient toujours, et
de loin, l’économie la plus importante au monde… il s’agissait donc de
l’économie centrale, et il était naturel qu’ils émettent la monnaie de
réserve mondiale. Mais regardez où nous en sommes aujourd’hui…
économiquement, le monde est devenu multipolaire, sans oublier les problèmes
dans la zone euro, où l'économie va aussi mal qu'aux États-Unis… ainsi que
les problèmes en Chine… l’économie chinoise va aussi mal que celle des
États-Unis ou de l’Europe, et les BRICS, en tant que groupe, sont
économiquement plus grands que les États-Unis ou la zone euro. Cette
multipolarité fait qu’il est loin d’être évident que les États-Unis soient
l’économie centrale et que le dollar doive être la devise de réserve. Les
États-Unis ont tellement été au centre de cette structure qu’il est
maintenant question de savoir qui héritera de cette position… Quand vous
regardez devant, il faut se demander comment ces énormes déséquilibres
mondiaux vont se résoudre, comment ces gigantesques déficits de comptes
courants, ces gigantesques surplus de comptes courants, ces dettes excessives
pour financer, justement, ces déséquilibres qui ne pourront jamais être
réglés… il est même impossible de seulement payer les intérêts… comment tous
ces déséquilibres pourront-ils être réglés ?
Dan Popescu: En conclusion… j’aurais souhaité
avoir de plus de temps… Dans votre livre, vous parlez des différentes
versions du standard or… pourriez-vous nous parler un peu de la façon dont
vous voyez le standard or ?
John Butler : Et bien, un standard or
est une convention monétaire qui apporte un très grand degré de confiance
dans le fait que des déséquilibres commerciaux entre les pays seront réglés
de façon juste, dans une valeur « objective » en termes réels : en onces
d’or. Et de l’or pourrait traverser les frontières, si nécessaire, pour
régler certains déséquilibres commerciaux nets. Ceci créerait des conditions
équitables pour tout le monde. Si vous manquez d’or, vous devrez hausser les
taux d’intérêt, pour compenser. Si vous avez plein d’or, vous pourrez baisser
les taux d’intérêt. Et ainsi, le système trouverait son équilibre. De nos
jours, évidemment, si vous avez des problèmes, vous imprimez de la monnaie,
vous essayez de vous en sortir par les exportations, en émettant de la dette…
en d’autres mots, vous ne faites rien qui garantie des conditions équitables…
vous faites dans le protectionnisme, vous « stimulez » les marchés, vous
prenez avantage sur vos voisins etc… cela affaiblit la coopération et ne crée
pas un environnement juste. La Chine sait que les dés sont pipés.
Ce qui est bien avec un standard or, c’est qu'il équilibre les conditions…
Le terrain est égal pour tous, car la monnaie internationale devient un point
de référence objectif pour tous. Une once d’or, c’est une once d’or; le poids
est le même et le volume occupé est le même, peu importe où cette once se
trouve dans le monde. Prenez le dollar, par exemple, sur le marché noir,
disons en Iran… est-ce que ce dollar a la même valeur que celui d’un compte
bancaire américain ? L’or et le dollar ne sont pas fongibles, et les deux ne
servent pas les mêmes intérêts. Mais l’or, c’est l’or, et je crois que,
lorsque le temps sera venu d’essayer de résoudre les déséquilibres actuels,
l’or sera monétisé d’une certaine manière. Peut-être comme il l'était entre
les années 1800 et la Première guerre mondiale. Je ne sais pas. Cependant,
même une monétisation partielle de l’or permettrait d'améliorer le système
monétaire actuel, qui n’engendre pas la confiance, et qui essaie de s’adapter
au jour le jour…
Dan Popescu : Merci, John.
Malheureusement, c’est tout le temps dont nous disposons. Rappelons que votre
livre est excellent… il se lit rapidement, facilement, et il est toujours
d’actualité. Merci beaucoup, au nom de GoldBroker, d’avoir accepté notre
invitation… cela faisait longtemps que je voulais vous interviewer. Merci
encore, John.
John Butler : Merci, le plaisir fut pour
moi.
Achat d’or avec Gold Broker
|
|