Un nombre grandissant de citoyens suisses en ont marre de la
politique de la BNS en faveur du casino planétaire de la BNS. Cette
attitude partiale qui est systématiquement en défaveur de la Suisse et du
peuple suisse a atteint des sommets de ras-le-bol.
Une équipe de personnes ayant compris les mécanismes de création monétaire
en faveur du lobby bancaire international a décidé d’acheter des actions et
de se présenter à l’Assemblée générale du 29 Avril.
Ce
collectif baptisé AAA+ a formulé 10 motions qui auraient dû être soumises à
l’AG. 9 des 10 motions ont été refusées. Voici, celle qui a été admise:
« Pour que chaque actionnaire qui le demande puisse accéder
au registre des actionnaires et puisse recevoir le procès-verbal de
l’Assemblée Générale. »
En réalité, cette motion ne fait que demander à la direction générale en
charge de faire appliquer le code des obligations dont l’article 686 stipule
que:
« la société tient un registre des actions, qui
mentionne le nom et l’adresse des propriétaires et des usufruitiers d’actions
nominatives. Elle tient ce registre de manière à ce qu’il soit possible d’y
accéder en tout temps en Suisse.»
Le collectif AAA+ demande à ce que le procès-verbal de l’Assemblée
générale soit effectivement diffusé, sur leur demande, aux actionnaires de la
BNS y compris la liste de participation à l’Assemblée générale et les prises
de positions des actionnaires de droit public et que le registre des
actionnaires soit consultable par tout actionnaire qui le demande pour
l’exercice de ses droits et devoirs explicites d’actionnaire.
L’obligation d’informer!
La BNS a l’obligation légale d’informer. C’est inscrit dans sa mission.
Un petit exemple qui semble anodin à côté de tout le reste a eu lieu il y
a quelque temps en 2014. Il s’agissait de la rénovation et transformation des
bâtiments de la Banque nationale sur la Place fédérale et au Kaiserhaus.
Ces coûts qui s’élèvent à plusieurs dizaines de millions intéressent le
contribuable et le citoyen. Quand
la TDG cherche à s’informer: « «La BNS ne donne pas
d’information sur les frais de construction», nous fait-elle savoir. Curieux
pour une institution publique de ne pas dévoiler son budget travaux. On
insiste donc: quelle est l’origine et la justification de cette étonnante
pratique du secret? Là encore, la BNS se refuse à tout commentaire. »
La BNS n’a donc que faire de
la loi sur la transparence qui dit ceci:
La présente loi vise à promouvoir la transparence quant à la mission,
l’organisation et l’activité de l’administration. A cette fin, elle contribue
à l’information du public en garantissant l’accès aux documents officiels.
1La présente loi s’applique:
a. à l’administration fédérale;
b. aux organismes et personnes de droit public ou de
droit privé extérieurs à l’administration fédérale, dans la mesure où ils
édictent des actes ou rendent en première instance des décisions au sens de
l’art. 5 de la loi fédérale du 20 décembre 1968 sur la procédure
administrative (PA)1;
L’article 2 al b de la loi sur la transparence concerne bel
et bien la BNS (et Finma d’ailleurs…). Alors?
La BNS fait la pluie et le beau temps en Suisse. Elle s’est
octroyée des missions qui dépassent et de loin son mandat. L’exemple le plus
frappant et le plus ruineux est celui de l’arrimage du franc suisse à l’euro.
Soutenue par un marché des devises, complice de la stratégie elle s’est
réfugiée derrière le « franc fort » pour dilapider la valeur du
franc et hypertrophier son bilan. Elle aurait pu et dû défendre l’économie
libre. Sa défense du « franc fort » a servi à rebooster la zone
euro, ses banques, sa monnaie et en réalité l’économie américaine malmenée en
2011.
Des investissements hasardeux volontairement perdants.
Un autre malaise vient du fait qu’elle est devenue la risée des marchés
financiers internationaux tellement elle investit à contre-courant du simple
bon sens . Pas besoin de Harvard pour comprendre que les dettes publiques
sont vouées à être remises dès que l’opinion publique le permettra.
Ses investissements dans les groupes américains en difficultés (gaz de
schiste, Valeant,..) interpellent tout autant.
Une faillite morale
La stratégie mise en place dans le cadre de ses investissements a
simplement oublié les mots tels que « éthique » ou
« morale ». Un seul exemple suffit à illustrer les propos précédents:
la BNS investit dans l’armement nucléaire américain.
En investissant dans le gaz de schiste dont l’exploitation ruine la
planète, la BNS transgresse la feuille de route qui lui est confiée.
La motion 7 du collectif AAA+ rappelle aux dirigeants de la BNS son
devoir. Il y est dit:
(3A2016-07) : Pour que la BNS étende et
applique effectivement la «Charte de la BNS sur l’environnement» pour toutes
ses activités y compris lors de ses placements.
La
charte affirme ceci: «la BNS renonce à investir dans des entreprises qui
produisent des armes prohibées par la communauté internationale, qui violent
massivement des droits humains fondamentaux ou qui causent de manière
systématique de graves dommages à l’environnement.»
Le collectif est donc absolument dans son droit quand il
demande à la BNS d’appliquer au plus vite ses règles pour tous ses
investissements, y compris en se désengageant rapidement mais au plus tard au
31 décembre 2017, des activités nocives interdites par ses règles, et en
favorisant au contraire les investissements dans les énergies renouvelables,
notamment en Suisse.
Cette motion fait partie des 9 sur 10 qui ont été refusées à des actionnaires!
…
A qui appartient le franc suisse?
La question à qui appartient le franc suisse devrait intéresser tout
travailleur et épargnant sur sol suisse ou en franc suisse. La propriété, la
couverture et la mesure de la valeur de cette monnaie reviennent au peuple
qui constitue le pays. Les autorités en tant que représentants du peuple en
sont les garants.
Mais voilà, on compte de manière fortement sous-évaluée -parce
qu’inconnue- la masse monétaire créée en franc suisse par la BNS ne
dépasse pas le 10% de la masse monétaire globale en franc suisse.
Ce miracle est due au fait que les banques commerciales se sont
appropriées la création monétaire basée sur les crédits, appelée monnaie
scripturale ou bancaire. Cette monnaie a-légale puisque ne figure pas dans
les textes de lois déprécie la vraie valeur du franc suisse et sème la
confusion entre la monnaie garantie par la Confédération (monnaie centrale
exclusivement) et celle des banques avec une garantie à bien plaire limitée.
Ce faisant l’exclusivité octroyée à la BNS par la Constitution de battre
monnaie n’est pas respectée!
Le collectif AAA+ a transmis 2 motions qui ont été refusées elles aussi
qui disaient ceci:
- (3A2016-01) :Pour que la BNS protège efficacement
l’appellation « franc suisse » (CHF) !
- (3A2016-02) :Pour que la BNS applique la définition des
banques en tant que pratiquantes exclusives du dépôt de la monnaie
légale « franc suisse »(CHF).
Une motion complémentaire et légitime est la création de
comptes de virement au nom de tout citoyen puisque ce sont les seuls comptes
garantis par l’Etat et inclus dans la monnaie centrale.
Motion refusée elle aussi.
Ces motions refusées ne font que demander à la BNS
d’appliquer la mission que le souverain lui a confié.
Ces motions pleines de bon sens qui ont été refusées ne font que demander
à la BNS de respecter les textes encore en vigueur…
Nous profitons de ce qui précède pour rappeler quatre points déjà analysés
sur ce site:
- La BNS n’investit rien en Suisse. il existe de petits
génies dans ce pays qui ont des projets technologiques et énergétiques
qui feraient pâlir d’envie les concurrents de la Suisse. Ces projets ne
trouvent pas de financement sur le terrain à cause de la politique
monétaire de la BNS.
- La BNS ne traite ni même n’informe au sujet de la déflation
– centrale dans sa mission- qui dure maintenant depuis 2011 (date
de l’introduction du taux plancher). Il existe un siphonnage des
liquidités mis en place pour servir de manière illimité le casino
planétaire. Cette stratégie déflationniste qui casse le pouvoir d’achat
du peuple et surtout du pouvoir d’investissement des PME est tout
bénéfice pour les financiers qui voient leurs créances prendre de la
valeur en même temps que le peuple voit ses revenus baisser.
- Pourquoi fait-elle des pertes alors que ses
sous-traitants que sont Six group et la SECB (Francfort) réalissent de
gigantesques chiffres d’affaires avec de potentiels bénéfices qui ne
retournent pas dans ses caisses?
- Et voilà la dernière question à laquelle tôt ou
tard, les dirigeants de la BNS devront répondre. Quelle est la source du
financement des centaines de milliards d’actifs plutôt pourris? Est-ce
comme le disent ses ambassadeurs sorts de nulle part et sont le fruit
d’une simple écriture? Ou comme nous l’affirmons sur ce site depuis des
années, la BNS utiliserait l’argent du pays, créé par les banques
commerciales? Cette hypothèse se valide tous les jours plus au vu des
décisions prises par la BNS de restreindre l’accès à la LPP, la
limitation du retrait y compris des comptes courants, la déflation qui
devient structurel, etc.
La politique monétaire a tout d’une politique morbide pour les suisses
frappés d’appauvrissement.
Le collectif AAA+ fait le travail qui aurait dû être mené par les
actionnaires « publics » de la BNS. Exigeons un audit complet
piloté par les institutions publiques et représentants du peuple.
Actuellement Berne ne peut y mettre un orteil. En revanche, les comptes sont
certifiés par une entreprise américaine.
Cherchez l’erreur…
|