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Cette lettre est la lettre N en arabe pour Nazaréen. Elle est
devenue le symbole de la stigmatisation et de la persécution des Chrétiens
d’Orient.
Avant-propos:
Toute discrimination doit être dénoncée! Cette information livrée par
Wikileaks sur la discrimination dont les Chrétiens d’Orient, accessoirement
américains, ont été l’objet est absolument stupéfiante.
Elle mérite d’être d’autant plus connue que cela ne se déroule pas
dans un pays islamiste, mais bel et bien aux Etats-Unis d’Amérique,
traditionnellement réputés pour être un pays de liberté et au moins de
reconnaissance du mérite professionnel!
Or, le mérite ne peut se mesurer correctement si l’on mélange
la religion aux compétences. Sélectionner ou écarter un candidat sur le seul
critère de sa croyance est de la discrimination et une atteinte aux libertés
fondamentales.
Il est difficile de fermer les yeux sur une injustice raciale dont
sont victimes des hommes et des femmes qui subissent déjà une persécution des
plus sauvages dans leurs pays d’origines, que d’aucuns appellent génocide!
Il est d’autant plus difficile de se taire que les médias
mainstream n’ont pas relayé cette information, et l’on peut se poser la
question du pourquoi!
Eh bien quitte à sortir du thème de ce site, je relaie le papier
ci-dessous en totale solidarité avec ce groupe d’Américains
de second rang!
Liliane Held-Khawam
L’une des révélations les plus explosives de Wikileaks semble être, une
fois de plus, superbement ignorée des médias mainstream américains. Selon
les e-mails du camp démocrate rendus publics par les hackeurs de Julian
Assange, l’administration Obama n’a pas seulement écarté les candidatures
de chrétiens aux postes offerts par le gouvernement fédéral, mais a
privilégié les candidats musulmans, en violation de la Constitution
américaine, qui stipule qu’ « aucun questionnaire portant sur la
religion ne sera imposé pour juger de l’aptitude d’un candidat à l’exercice
de fonctions ou charges publiques aux États-Unis ».
Il est d’ailleurs ironique que l’un des e-mails proposant un
test religieux décisif pour les emplois gouvernementaux privilégiant les
musulmans sur les chrétiens, a été écrit par une ancienne présidente de la
Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, la juriste
démocrate Preeta Bansal. Cette commission fut créée par les Républicains,
alors majoritaires au Congrès (la chambre haute du Parlement, Ndlr) et
échappera à la vindicte d’un président Clinton trop faible politiquement pour
la combattre à la fin des années 1990, en raisons des trop nombreux scandales
qui entachaient sa présidence. Les démocrates, faute de la supprimer,
réussirent vraisemblablement à la détourner de sa vocation initiale sans
difficulté.
« J’ai
exclu ceux qui sont d’origine arabo-américaine mais qui ne sont pas
musulmans »
Dans
un e-mail daté du 29 septembre 2008, Preeta Bansal (qui avait servi dans
l’administration Clinton dans les années 1990) a envoyé à John Podesta une
liste de citoyens américains musulmans à prendre en considération pour
certains postes fédéraux qualifiés. Le spoil system américain
prévoit le renouvellement complet de l’administration fédérale américaine
lorsqu’un président quitte le bureau ovale. M. Podesta, dont la correspondance n’en finit plus de susciter la
polémique, figurait
alors dans l’organigramme de l’équipe de « transition » d’Obama
entre son élection et sa prise de fonction, chargée de mener à bien les
recrutements. Il ne cessera plus de graviter dans les cercles du
pouvoir démocrate jusqu’à devenir le directeur de campagne d’Hillary Clinton.
Lire aussi : Révélation Wikileaks : Le camp Clinton
fomentait le noyautage de l’Église catholique
Madame
Bansal avait apparemment été chargée d’exclure les Arabes chrétiens de ces
postes très convoités et y développe sa méthode : « In the candidates for top jobs, I excluded those with
some Arab American background but who are not Muslim. Many Lebanese
Americans, for example, are Christian ». Traduction : « Parmi les candidats
aux meilleurs emplois, j’ai exclu ceux qui sont d’origine arabo-américaine
mais qui ne sont pas musulmans. Beaucoup
d’Américains libanais, par exemple, sont chrétiens ».
10
801 réfugiés syriens sont entrés aux États-Unis en 2016. 56 étaient chrétiens
La ségrégation des chrétiens en faveur des musulmans a fonctionné à plein
régime. Les chrétiens arabes ont été systématiquement exclus des postes de
traducteurs, même pour les informations classifiées les plus sensibles, au
bénéfice des musulmans.
Les
chrétiens arabes américains supportent de plus en plus mal cette situation.
Ils endurent lentement mais surement le pire génocide de leur histoire dans
leur région natale, berceau du christianisme, sans même que leur propre
administration ne s’en émeuve. Pire, elle les saque : sur les 7 551 réfugiés syriens entrés aux États-Unis en 2016,
seulement 35 étaient chrétiens. Un mois plus tard, les données transmises à la clôture de l’année fiscale
sont encore plus éloquentes : sur 10 801 réfugiés, 56 sont chrétiens.
La réaction de la communauté orientale américaine ne s’est
pas fait attendre. La déclaration du président de l’Union
maronite mondiale basée en Floride, est sans appel : « Ce traitement des
chrétiens moyen-orientaux est discriminatoire. Une administration Clinton
serait catastrophique pour des millions de membres de nos communautés à
travers les États-Unis. On n’a jamais entendu parler d’une telle
discrimination des droits civiques depuis des décennies.«
John
Hajjar, fervent soutien du candidat Donal Trump, co-président du Comité des
chrétiens moyen-orientaux (le MECHRIC, une ONG qui a notamment défendu la cause
yézidie devant l’ONU), a confirmé que la discrimination rampante s’était
étendue tout au long des deux mandats Obama. « Nous
avons toujours ressenti la froideur de l’establishment du Parti démocrate au
cours des huit dernières années. Leur fanatisme a été mis à nu. » Il
a poursuivi : « Cet e-mail discriminatoire est anti-américain,
diffamatoire et devrait avoir de lourdes conséquences pour son auteur et ceux
qui ont conspiré contre les chrétiens américains d’origine arabe ».
Dans son e-mail, Madame Bansal poursuit : « High-profile Muslim
Americans tend to be the subject of a fair amount of blogger criticism, and
so the individuals on this list would need to be ESPECIALLY carefully vetted.
I suspect some of the people I list would not survive such a vet ».
« Les bons profils de musulmans américains ont tendance à faire l’objet
d’une importante critique des blogueurs. Dès lors, les individus sur cette
liste auront besoin d’être SPÉCIALEMENT et soigneusement auditionnés. J’ai
bien peur que certaines personnes sur la liste ne survivraient pas à un tel
examen », admet-elle.
Madame Bansal siège aujourd’hui au sein de l’Advisory Council on Faith-Based and Neighborhood
Partnerships, un conseil consultatif sur l’amélioration des rapports
sociaux basés sur la foi travaillant directement pour la présidence. « I
am confident that these outstanding men and women will serve the American
people well » : Je suis confiant dans la capacité de ces
hommes et femmes à servir au mieux les intérêts du peuple américain déclarait
Barack Obama lors du renouvellement de cette commission. Dont acte.
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