Au moment où nous devons célébrer tous ensemble et en cœur le grand moment
écologiste de notre Winnie l’ourson élyséen, c’est cela que j’aimerai voir
dans notre pays.
On me reproche régulièrement de critiquer « trop souvent »…
la réalité c’est qu’il y a bien des solutions. Elles sont très nombreuses et
pourtant je ne les entends jamais.
Oui nous pourrions réaménager totalement notre territoire en créant et en
incitant à la mise en place de « micro-fermes » (1 hectare)
cultivées avec des techniques ultra efficaces comme la permaculture et qui ne
nécessite ni engrais, ni produits chimiques, ni pesticides…
Les rendements? Et bien les rendements sont nettement supérieurs à ce que
l’agriculture classique et conventionnelle arrive désormais à faire sur des
sols pourris de chimie, devenus tout simplement stériles et sans vie
organiques.
Alors la COP21 est un véritable scandale écologique, pas parce qu’elle
s’attaque à des moulins à vent, mais parce que nos dirigeants inconscients,
incapables, et incompétents ne sont même pas en mesure d’appréhender les
solutions nécessaires pour une véritable transition énergétique, écologique
et donc à l’arrivée… économique.
Il n’y a ni imagination, ni vision. Pourtant, je vous l’assure, une autre
vie est possible.
Charles SANNAT
DAKAR, 7 novembre (Xinhua) – L’agro-écologie pourrait
offrir de réelles opportunités pour une production qualitative et
quantitative durable respectueuse de l’environnement au profit des
générations futures, selon des experts réunis à Dakar les 5 et 6 novembre.
Pour ces spécialistes venant de 25 pays, qui participaient à une rencontre
régionale sur le thème « l’agro-écologie pour la sécurité alimentaire et
nutritionnelle en Afrique sub-saharienne », cette pratique peut aider à
nourrir la population mondiale qui, selon les prévisions, va considérablement
augmenter à l’horizon 2050.
Cet avis a été soutenu par Macoumba Diouf, directeur de l’horticulture du
Sénégal, qui a souligné que si l’approche actuelle « de production
destructive, intensive » continue, alors que les besoins en alimentation
augmente, « cela veut dire qu’on n’est pas dans un système de production
durable ».
En conséquence, a-t-il ajouté, « nous sommes obligés d’adapter notre
système de production et d’opter pour un système plus durable, donc plus
agro-écologique, plus respectueux de l’environnement ».
L’agronome sénégalais a estimé que « si l’approche extensive continue
à être favorisée, avec des intrants à outrance, on détruira l’environnement
et on menacera dangereuse la production et la productivité ».
Pour sa part, le Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutive de
« Initiative prospective agricole et rurale », une ONG basée à
Dakar, a affirmé que l’agro-écologie reste une pratique qui permet de
produire de façon durable tout en préservant la terre.
Face aux systèmes de production actuels qui sont consommateurs d’intrants,
il est important d’accorder une plus grande importance à l’agro-écologie
« pour produire de façon durable et écologique pour ne pas trop agresser
la terre et pour que cette terre soit nourricière », a-t-il argumenté.
Selon lui, l’agro-écologie est aujourd’hui, une façon de faire qui
garantit en même temps la question de résilience, la question de protection
sociale et d’éco-systémique, mais également qui touche tout ce qui est
ressource génétique.
« De ce point de vue, l’agro-écologie devient effectivement est un
outil qui permet (aux pays africains) de consommer ce qu’ils produisent et de
produire ce que qu’ils consomment, mais de façon durable parce que la
question de la durabilité est en jeu », a ajouté le Dr Bâ.
De nombreux hauts responsables d’organisation internationales ont
également vanté les avantages considérables de la pratique sur la
productivité qualitative et la préservation de l’environnement au profit des
générations futures.
Dans un message adressé aux participants, le directeur général de la FAO,
José Graziano da Silva, a rappelé que plusieurs questions qui préoccupent la
planète peuvent trouver des solutions grâce à l’agro-écologie.
« Plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le
monde, alors que le problème de l’obésité et du surpoids sont en
recrudescence (…). 30 à 50% de pertes post-récoltes, le vieillissement des
agriculteurs, les émissions de gaz à effet de serre par l’agriculture, le
malaise social, sont autant de questions qui doivent et peuvent être résolues
par l’agro-écologie », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement
rural, Dr Papa Abdoulaye Seck, a estimé que l’agro-écologie a le potentiel
pour être le support de systèmes alimentaires solides et démocratiques,
garantissant un revenu conséquent et durable aux producteurs et la santé de
communautés rurales, tout en préservant l’environnement.
« Au regard des énormes potentialités dans nos pays respectifs, des
initiatives et politiques de développement agricoles pour faire face aux
défis alimentaires, environnementaux et énergétiques, les voies pour sortir
de l’insécurité alimentaire et la malnutrition sont toutes tracées », a
conclu le ministre.