Au Moyen-Age, un des principaux moteurs de l’éveil de
l’intellect de l’humanité fut l’Alchimie.
La chimie en tant que science eut une longue et douloureuse naissance
qui pourrait avoir puisé ses sources dans les racines de
l’Alchimie.
Les deux motivations de l’Alchimiste furent le désir
primordial de prolonger la vie et la réduction du dur labeur en
créant des richesses en quantité illimitée.
L’Alchimiste ont
recherché :
1) «L’elixir vitae» ou élixir de
jouvence : soit la clé de la vie éternelle, soit la
prolongation de la vie en siècles plutôt qu’en
décennies.
2) La pierre
philosophale qui serait capable de transformer tous les métaux (comme le
plomb) en or.
Des millions de personnes crurent les Alchimistes pendant plus de
mille ans.
Par exemple, les ecclésiastiques Grecs à Constantinople
au 4e siècle croyaient que tous les métaux
étaient composés de deux substances : la première
était le cœur métallique et la seconde, une matière
rouge inflammable qu’ils appelaient le soufre. L’union pure de
ces substances formaient l’or, mais
d’autres métaux étaient contaminés par des
substances étrangères. L’objectif de la pierre
philosophale était de dissoudre ces ingrédients, et tous les
métaux comme le fer, le plomb, le cuivre pourraient se transformer en
or.
En 1404, une loi fut votée au Parlement britannique,
déclarant qu’il était illégal de fabriquer de
l’or ou de l’argent. Une grande peur fut ressentie qu’un
Alchimiste réussisse et ruine l’Etat en fournissant une richesse
illimitée à un tyran qui en ferait usage pour réduire
son pays à l’esclavage.
Cette loi fut bientôt supprimée et les futurs rois
chargèrent des commissions d’essayer de trouver la pierre
philosophale.
Au 16e siècle la possession de la pierre et de
l’élixir semble être la solution à tous les
problèmes de la science.
Certains Alchimistes firent fortune avec le patronage, alors que
d’autres dépensèrent leur richesse en poursuivant les
essais de transformation d’autres métaux en or.
Certains furent des canailles alors que d’autres
des hommes intelligents et capables.
George Agricola (1491-1555)
par exemple, écrivit «de Re Metallica» dont les textes et croquis sont les
meilleurs rapports sur les mines, les pratiques minières ainsi que sur
la métallurgie de son temps.
Eloignons-nous de l’Alchimie pour un moment. Il y a deux
théories de l’histoire :
a) La
théorie de la coïncidence
b) La
théorie de la conspiration
C’est une part de b) que a) est enseignée dans toutes les
écoles et universités occidentales.
Il est évident que dans les études économiques,
l’école Keynes/Milton Friedmann domine l’école
autrichienne Von Mises/Rothbard, en excluant
presque totalement cette dernière.
Toutefois, il y a une exception : internet, où Von Mises a
beaucoup de partisans.
L’Economie Keynésienne favorise les dépenses et
les déficits.
L’école autrichienne préfère la discipline
de la mise en application du standard or pour balancer les budgets.
En retournant au thème de l’Or et l’Alchimie, nous
trouvons une similarité intéressante.
Cette fois il n’y a pas, comme souvent revendiqué dans
l’Antiquité, le plomb qui est transformé en or, mais le papier.
Le nouveau paradigme dépend surtout des
médias modernes (presse, TV, films, etc.), pour convaincre le public
que le système monétaire mondial basé sur les billets de
la Réserve Fédérale (également connu sous le nom
de dollar us), est aussi bien (ou mieux) que l’Or en terme de
conservation de la valeur.
Dans les temps médiévaux, les Alchimistes
dépendaient de la baguette magique d’un prestidigitateur ou de
la propagation d’une rumeur pour convaincre le public superstitieux de
leur succès dans la transformation de métaux en or.
De nos jours, c’est l’or qui est une relique barbare
Keynésienne, pas le plomb ou quelconque autre métal.
La monnaie de papier est la seule vraie réserve de la richesse,
non l’or.
Non seulement ça, mais grâce à la merveilleuse
invention connue sous le nom de machine à imprimer, nous pouvons
obtenir des quantités illimitées de papier monnaie pour un
coût de presque zéro, comme souligné dans le fameux
discours de Bernanke de la Réserve
Fédérale : «Deflation :
making sure «it»
doesn’t happen here».
Ma réflexion est que la monnaie de papier aurait
été impossible sans la découverte de l’imprimerie
et l’introduction d’autres technologies de sécurité
pour empêcher la contrefaçon.
Nous nous moquons des serfs médiévaux et
autres intelligentsias dupés qui croyaient à l’Alchimie,
mais aujourd’hui 99% de la population occidentale actuelle pense
probablement que l’or est une relique barbare et que la monnaie de
papier (non liée à l’or) a plus de valeur, à cause
de la propagande médiatique et le manque d’accès à
d’alternatifs points de vue.
Le nouveau paradigme selon le Président de la Réserve
Fédérale est prouvé
dans cette citation :
« J’ai
été très étonné, et je dois dire ravi du
fait que les banques centrales ont été capables de simuler
beaucoup de caractéristiques de l’étalon or en
contraignant le degré de finances d’une façon qui a fait
baisser efficacement le niveau général des prix».
(Alan Greenspan, To Rep. Ron Paul before the Congressional Committee,
02/11/03).
http://japan.usembassy.gov/e/p/tp-eco20021122a3.html
Donc
"la science" de l'Alchimie peut avoir été actualisé. Est-ce que le système de papier
en simulant l'étalon or est maintenant aussi bon que l'or ?
La question est intéressante. Partout dans
l’histoire, toutes les tentatives précédentes de
systèmes d'argent non lié à l’or, de John Law en France au Reichsmark en Allemagne, pour nommer
seulement quelques références bien connues, ont
échoué et la valeur des devises est finalement retourné
à la valeur du papier sur lequel il a été
imprimé, c’est-à-dire à zéro.
Si seulement ces Alchimistes antiques avaient
découvert qu'ils investiguaient les mauvaises matières dans les
métaux et avait expérimenté le papier. Ou
peut-être, en regardant d'un autre angle et avec la
rétrospective de la sagesse de l'histoire, les Alchimistes
étaient les prédécesseurs inconscients du mouvement
Keynésien dans les jours précédant l’invention de
la presse à imprimer.
Les
astrologues
Personne ne
peut prévoir l'avenir, sauf bien sûr, si nous acceptons les
prédications des Astrologues. A propos, prévoir le futur
était le troisième désir sur la liste des Alchimistes,
après la recherche de la vie éternelle et de l’immense
richesse…
De
nos jours, nous avons Mahendra avec de remarquables
antécédents récents dans la prévision de quelques
événements et la concertation rapprochée avec Bill
Murphy sur les marchés de l'or.
Même chez les plus éminents
scientifiques quelques vestiges de superstition subsistent aujourd'hui, mais
il y a un autre élément qui influence les marchés.
Par exemple, je préfère les analyses fondamentales aux
analyses techniques sur tous les marchés, y compris celui des
métaux précieux. Cependant vient un temps où un
Astrologue ou un analyste technique peut devenir un Gourou. À ce
moment la queue peut commencer à remuer la chien, une prévision
du marché se réalise d’elle-même lorsque
qu’un certain nombre de disciples d’un gourou vendent ou
achètent des valeurs selon ses recommandations.
Mahendra pourrait
maintenant s'approcher de ce statut avec quelques liaisons aux fonds de
placement à risque et d'autres institutions et devenir un moteur du
marché, que l’on croit à l'astrologie sous-jacente ou
non.
Conclusions
Cet essai a essayé de connecter les points des
Alchimistes du passé à ceux du nouveau paradigme des temps
modernes à savoir que la monnaie de papier (non liée avec
l'or), est le meilleur dépôt de valeur comparé (à
la relique barbare) qu’est l'or.
Le jury est
dehors sur le jugement de ce nouveau paradigme, mais l'histoire a toujours
rimé par le passé et chaque autre système d'argent non
lié à l’or s'est finalement effondré.
Qu’arrivera-t-il
cette fois ? Je ne prétends pas le savoir, mais je suivrai
certainement avec intérêt l'histoire en cours et ferai
peut-être des remarques de temps en temps à mesure que les
événements se dérouleront.
Jetez
encore un coup d’œil à l'Empereur !
Est-il
vraiment habillé ? D’une feuille d'or ? De
papier ? Ou est-il vraiment nu ?
References : The Alchymists
“Extraordinary Popular Delusions and the
madness of crowds” – Charles Mackay - 1841
Disclaimer : The
above essay is not intended as investment advice.
Copyright :
Alan Leishman
Traduction
française : ML Baumann
Alan Leishman
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