Nous devrions
insister sur le fait que la FDA et ses patrons et lobbyistes de chez Big
Pharma soient exclus du processus d’approbation. La FDA est corrompue à tous
les échelons.
L’argent et l’Ebola ont récemment fait parler d’eux.
Il suffit d’une recherche Google pour s’en rendre compte. La
FDA a aussi envoyé une lettre de mise en
demeure aux producteurs de Nano Silver, pour leur demander de cesser de qualifier
leur produit de remède contre le virus de l’Ebola.
Beaucoup de ceux qui s’intéressent à la médecine alternative
sont convaincus que l’argent colloïdal est un remède contre l’Ebola. Mais
beaucoup de gens plus conventionnels sont persuadés du contraire.
Alors qui a raison ? Que nous dit la science ?
L’argent
peut-il vraiment tuer les bactéries ?
Les ions métalliques peuvent tuer les bactéries au travers
d’un effet appelé oligodynamique. Voici ce que nous en dit Wikipédia :
L’effet oligodynamique a été découvert en 1893 par le Suisse
Karl Wilhelm von Nägeli. Il s’agit de l’effet toxique des ions métalliques
sur les cellules vivantes, les algues, la moisissure, les spores, les
champignons, les virus, les micro-organismes procaryotes et eucaryotes, et ce
même dans les plus petites concentrations. Cet effet antimicrobien se
manifeste dans l’utilisation d’ions de cuivre, de mercure, de fer, d’argent,
de plomb, de bismuth, d’or, d’aluminium et d’autres métaux.
WebMD nous en dit ceci :
L’argent colloïdal peut tuer certaines bactéries en
s’attachant à et détruisant leurs protéines.
Science Daily écrit :
L’argent est connu depuis l’Histoire ancienne pour avoir des
propriétés antibactériennes.
Il est utilisé depuis des millénaires pour soigner les
infections. Le père de la médecine moderne – Hippocrate - a discuté de l'utilisation
d'argent dans le traitement de plaies.
Avant l’introduction des antibiotiques modernes, l’argent
colloïdal était utilisé comme germicide et désinfectant. Au
début du XXe siècle, les chirurgiens avaient tendance à utiliser des sutures à base d'argent afin de réduire le risque
d’infection, et des gouttes ophtalmologiques à
base d’argent pour traiter diverses infections des yeux… Pendant la première
guerre mondiale, les soldats utilisaient des feuilles d'argent pour soigner les plaies
infectées.
Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé inclut
l’argent colloïdal à la liste des méthodes de
désinfection de l'eau recommandées aux pays émergents.
De nombreux hôpitaux modernes filtrent de l’eau chaude grâce
à de l’argent et du cuivre pour combattre les
infections au staphylocoque et la maladie du légionnaire.
L’argent est également utilisé pour désinfecter
l'eau potable dans deux stations spatiales : la Station spatiale
internationale et Mir.
Le journal Nanomedicine a publié un article en 2010 –
écrit par des scientifiques de l’Ecole de médecine d’Harvard, du Département
de recherche chimique du MIT, du Centre de recherche nano-technologique
contre le cancer d’Harvard et du MIT, du Département d’ingénierie
nano-technologique de l’Université de Waterloo, et du Brighma and Women’s
hospital – qui montre que :
Les
nanoparticules non-organiques, telles que les nanoparticules d’or et d’argent,
ont présenté in vitro des propriétés anti-VIH.
Les
nanoparticules non-organiques telles que l’argent ont des effets antiviraux
et peuvent également améliorer les effets antiviraux d’autres molécules,
comme les nanoparticules d’or.
Des scientifiques de l’Université du Texas et de
l’Université de Hong Kong sont parvenus aux mêmes conclusions.
Janice L. Speshock et Saber M. Hussain, alors qu’ils
travaillaient tous les deux pour le laboratoire de recherches de l’US Air
Force (Hussain y travaille encore ; Speshock
est aujourd’hui professeure à l’Ecole de médecine de Wayne State), ont
découvert que les nanoparticules d’argent peuvent inhiber la variole du singe et le virus Tacaribe.
Ils ont noté que :
Les
nanoparticules d’argent possèdent de nombreuses propriétés qui les rendent
intéressantes dans le cadre de diverses applications biologiques. Elles ont
récemment fait parler d’elles, après qu’il a été démontré que les nanoparticules
d’argent de 10 nm étaient bactéricides (c’est-à-dire qu’elles tuent les
bactéries).
Ils ont également soulevé que :
Les
nanoparticules d’argent se sont déjà prouvées avoir une efficacité
antimicrobienne contre les bactéries et les particules virales.
Elles auraient également un effet sur le virus de l’Ebola.
Plus spécifiquement, sur Cathepsin B – un enzyme qui décompose les protéines –
un ingrédient essentiel à l’infection du virus de l’Ebola, comme l’ont montré
des études menées par deux différentes équipes de scientifiques américains (voyez ceci).
Speshock et Hussain ont expliqué, dans une étude menée en
2010, que :
L’activité des
Cathepsin B décroît dépendamment des doses de nanoparticules d’argent et d’or
délivrées.
Mais l’argent
colloïdal est-il propre à la consommation ?
Bien que les adeptes de la médecine alternative pensent que
la consommation d’argent colloïdal soit tout à fait sûre, Speshock et Hussain
expliquent que nous n’en savons que très peu des risques présentés par l’inhibition
de ces enzymes Cathepsin B, qui sont très importants pour notre santé.
Le Dr Hussain a participé à une étude qui a démontré que les
nanoparticules d’argent peuvent réduire
le poids et les activités locomotrices chez les rats adultes.
Une étude publiée l’année dernière dans Critical Reviews In Microbiology
explique que :
Nous n’avons que
très peu de connaissances concernant l’interaction des nanoparticules
d’argent avec les micro-organismes.
Une équipe de
scientifiques chinois a noté ceci, dans une étude publiée en 2014 dans l’International
Journal of Nanomedicine :
Il n’existe qu’un nombre limité d’études contrôlées sur la
toxicité potentielle des nanoparticules d’argent, bien que les études
existantes tendent à suggérer que ces nanoparticules puissent être toxiques
pour les humains. Il devrait être noté que les conditions in vitro sont aussi
drastiquement différentes des conditions in vivo. C’est pourquoi des études
de long terme devront être conduites pour déterminer si une exposition à des
nanoparticules d’argent est susceptible d’excéder les niveaux de toxicité maximums
recommandés.
Une étude publiée plus récemment dans Nanomedicine: Nanotechnology,
Biology and Medicine a conclu que l’argent colloïdal ne présente
aucun effet secondaire indésirable.
Mêmes ceux qui sont favorables au développement de
suppléments quotidiens d’argent colloïdal admettent qu’il est susceptible de détruire la flore
intestinale de la même manière que de dangereuses bactéries. Il devrait
donc être consommé avec modération.
L’argent
colloïdal comme traitement contre l’Ebola ?
Le Centre pour les risques scientifiques de l’Université du
Michigan note ceci :
L’argent est
utilisé comme agent antibactérien depuis des millénaires – les Romains
l’utilisaient dans la fabrication de couverts pour réduire les infections
liées à l’ingestion de nourriture. Plus récemment, des nanoparticules
d’argent ont été utilisées dans la fabrication de containers alimentaires
afin de combattre le développement de bactéries.
Utilisé de la
bonne manière, il présente des propriétés antimicrobiennes. Mais il y a une
grande différence entre la fabrication de chaussettes résistantes aux odeurs
et le traitement de victimes de l’Ebola.
***
La source de
l’optimisme du Dr Laibow (selon qui l’argent serait un remède contre l’Ebola)
semble être une présentation, datée de 2009, d’une recherche menée par Janice
Speshock et Saber Hussain. Une version Powerpoint de cette
présentation a été déclassifiée et est désormais disponible sur internet.
Cette
présentation se penche sur l’efficacité potentielle des nanoparticules
d’argent sur les virus responsables de fièvres hémorragiques, tels que
l’Ebola. L’étude a été menée à l’aide de cultures de cellules et d’un certain
nombre de particules virales. Elle semble indiquer que lorsque des nanoparticules
d’argent pénètrent des cellules dans des quantités suffisantes, elles
parviennent à bloquer l’activation du virus.
Bien
qu’il soit impossible d’interpréter les résultats de cette recherche au
travers de la seule étude de ce document Powerpoint, les chiffres suggèrent
qu’il existe quelques interactions inhabituelles entre les nanoparticules
d’argent et les virus similaires à l’Ebola, bien qu’il n’y ait aucune
indication que des interactions similaires puissent prendre place dans le
corps d’un patient infecté. L’étude n’indique pas non plus la quantité de
nanoparticules qui devrait être ingéré pour rendre le virus de l’Ebola
inefficace, ou si la dose à prescrire pourrait causer des complications
médicales.
Cette
présentation est basée sur de précédentes recherches menées par
Speshock et Hussain, selon lesquelles les plaques formées par la variole du
singe pourraient être inhibées par les nanoparticules d’argent. Grâce à des
cultures de cellules, les chercheurs ont découvert que les nanoparticules
d’argent et les ions d’argent peuvent réduire les plaques formées par le
virus de la variole du singe.
Ils ont
également déterminé que :
« La
présente étude démontre la faisabilité de l’usage de nanoparticules d’argent,
et caractérise leur efficacité in vitro contre le virus de la variole du
singe. En revanche, pour que les nanoparticules puissent être utilisées dans
le cadre de traitements thérapeutiques ou prophylactiques, il est critique de
comprendre la toxicité in vivo de ce traitement et le potentiel de
complications sur le long terme associés à une exposition à ces
composés »
En 2010,
Speshock et Hussain ont publié une recherche sur l’interaction des
nanoparticules d’argent avec le virus Tacaribe. Leur recherche – publiée dans
le Journal of
Nanobiotechnology – indique qu’au sein de cultures cellulaires, la
présence de nanoparticules d’argent augmente l’absorption du virus par les
cellules, mais supprime aussi son activité une fois le virus présent dans les
cellules.
Ils en sont
arrivés à la conclusion suivante :
« En raison
de la toxicité des nanoparticules d’argent sur les cellules humaines, et de
la courte durée de leur efficacité après infection, les nanoparticules
d’argent seraient certainement plus propres à être utilisées dans le cadre
d’un procédé de décontamination plutôt qu’en tant qu’agent thérapeutique in
vivo. En revanche, si les nanoparticules d’argent facilitent réellement
l’absorption de l’arénavirus dans la cellule et désactivent le virus avant
qu’il puisse intégrer les cellules humaines, d’autres études devraient être menées
afin de déterminer le rôle potentiel des nanoparticules d’argent dans les
vaccins.
Quand d’autres
recherches auront été menées, les nanoparticules d’argent pourront
éventuellement jouer un rôle dans la prévention ou le contrôle d’infections.
Mais à ce stade,
les recherches existantes ne soutiennent pas une application clinique. Même
s’il existait des preuves du fonctionnement des nanoparticules d’argent
contre les activités virales, des questions demeurent quant au dosage et à la
forme d’administration.
Pour
que le traitement soit efficace, il faudrait qu’il y ait une absorption
systémique au sein du corps humain, dans des doses suffisantes pour inhiber
le virus de l’Ebola, mais suffisamment faibles pour éviter des dommages
inacceptables. Les scientifiques n’ont actuellement aucune idée de la dose
idéale à prescrire.
Et
même si cette question avait déjà été traitée, il nous faudrait encore
déterminer comment administrer ces nanoparticules. Les ingérer par voie orale
pourrait ne pas être efficace, parce que les nanoparticules d’argent se
dissolvent dans les sucs gastriques. Le passage des nanoparticules depuis les
intestins jusque dans l’organisme est aussi assez limité. Inhaler des
nanoparticules pourrait causer la distribution de ces particules au travers
du corps. Ce qui nous laisse l’injection directe dans le sang – qui n’est pas
une option à prendre à la légère et pour laquelle opter sans une phase initiale
de tests.
De la même manière, Live Science rapporte que :
Il existe des
preuves selon lesquelles l’argent dispose de propriétés antibactériennes, a
expliqué le Dr William Schaffner, professeur en médecine préventive et
maladies infectieuses au Centre médical universitaire Vanderbilt de
Nashville, dans le Tennessee. Mais pour ce qui est de l’ingérer,
« l’argent a été testé contre de nombreuses infections, avec des effets
limités ».
Le Dr Amesh
Adajla, spécialiste des maladies infectieuses et membre du Centre pour la
sécurité médicale de l’Université de Pittsburg, note que la couche d'argent sur les barres de
lits d’hôpitaux, les cathéters et les tubes endotrachéaux empêchent les
bactéries de coloniser ces surfaces. De l’argent est aussi mélangé à
certaines crèmes antibactériennes pour empêcher les infections.
Mais il n’existe
aucune preuve collégiale selon laquelle l’argent serait capable de combattre
le virus de l’Ebola, explique Adajla. Si le médicament est vraiment composé
de nanoparticules d’argent, ces particules peuvent éventuellement pénétrer
les cellules humaines et causer des dommages irréparables, ajoute-t-il.
L’idée est donc
que l’argent colloïdal – comme les lectines fixant le mannose – est une
puissante substance capable de tuer de nombreuses bactéries. Mais – comme les
lectines - il peut aussi poser problèmes s’il est administré dans les
mauvaises doses ou sous la mauvaise forme.
Je suis donc
d’avis que davantage de recherches devront être entreprises pour que nous
puissions savoir si l’argent colloïdal est efficace dans le cadre d’un
traitement contre l’Ebola, et quelles sont les doses recommandées.
Note de
conclusion : en cas d’urgence – si vous avez été exposé directement au
virus de l’Ebola – vous devrez vous-même décider, ou non, d’avaler de
l’argent colloïdal.
Je ne suis pas
un professionnel de la santé, et cet article ne constitue pas un conseil
médical.
Déclarations :
aucune. Je ne travaille pas pour, et n’investit pas sur, des sociétés qui
vendent de l’argent colloïdal ou autres médicaments.
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