De bonnes nouvelles nous
parviennent d’Arizona, où les responsables politiques soutiennent l'utilisation d'or et
d'argent comme monnaie.
Voici quelle est la dernière attaque portée par l'Arizona
au gouvernement fédéral, qui interdit aux Etats de frapper leur propre
monnaie. Elle reflète parfaitement la perte de confiance dans la monnaie
soutenue par le gouvernement.
La proposition de loi, qui a été approuvé lundi par quatre
votes contre deux au Comité de la Chambre, précise que l’or et l’argent pourront
être utilisés comme changes légaux et ne pas être sujets à des taxes ou aux
régulations relatives à la propriété. Le Sénat, majoritairement Républicain,
a également approuvé le projet de loi en février dernier à 17 votes contre
11.
Grâce à cette loi, les gens seraient autorisés à utiliser
l’or et l’argent comme monnaie à la condition que l’entreprise avec laquelle
ils effectuent une transaction décide de les accepter. Si elle était
ratifiée, cette loi pourrait prendre effet dès 2014.
Les Démocrates sont opposés à cette mesure. Selon eux,
elle représenterait un cauchemar bureaucratique, puisque les entreprises
n'ont pas les équipements nécessaires à la détermination de la valeur de l’or
et de l’argent.
Un cauchemar
bureaucratique ?
N’importe quoi.
Le projet de loi
est extrêmement bien rédigé et pensé. Il ne prévoit pas de forcer les
sociétés à accepter de l’or et de l’argent comme paiement, mais le leur
autorise. Une société qui refuse de les utiliser n’y sera pas forcée. En quoi
cela peut-il être un cauchemar ?
Ce projet de loi
ne donne pas aux Etats le droit de frapper leur propre monnaie. Il n’entre
donc pas en conflit avec la loi fédérale.
J’espère que les
responsables politiques d’Arizona et le gouverneur signeront ce projet.
Lorsqu’ils le feront, l’or sera à nouveau officiellement une monnaie réelle.
Selon moi, l’or
est une monnaie, peu importe ce qu’il advient de ce projet.
Si les gens
n’ont plus confiance dans les devises fiduciaires soutenues par les
gouvernements, c’est pour une raison. J’ai récemment abordé le sujet dans mon
article Fraudulent Guarantees;
Fictional Reserve Lending;
Comparison of US to Cyprus;
What About New Zealand?
En voici un bref
extrait. Je vous conseille toutefois de lire l’article dans son intégralité.
Recapitalisation
monétaire
- Base
monétaire : 2,9 trillions de dollars.
- M1 :
2,4 trillions de dollars.
- M2 :
10,4 trillions de dollars.
- Dette
totale contractée sur le marché du crédit : 56,3 trillions de
dollars.
Un schéma Ponzi de grande
ampleur
Il va sans dire que les quantités de monnaie qui ont été
prêtées sont bien supérieures aux quantités de monnaie existantes. Comment
une telle somme peut-elle être remboursée ? Si elle ne le peut pas,
comment les gouvernements peuvent-ils garantir les dépôts ?
En 2010, Bernanke proposait
d’abolir complètement la constitution de réserves obligatoires. Ceux qui
lisent mes articles depuis longtemps savent que cette proposition correspond
déjà à ce qu’il se passe aujourd’hui (voir le lien ci-dessus pour en savoir
plus).
Cinq points clés
- Au
sein d’un système de prêt de réserves obligatoires, la notion même qu’il
puisse exister des réserves significatives n’a
aucun sens.
- Il
existe moins de monnaie que de monnaie prêtée (le reste n’est qu’une
entrée comptable fictive).
- Le
prêt de réserves fractionnaires est une fraude (tout comme prêter
quelque chose que vous ne possédez pas).
- Toute
cette monnaie ne pourra jamais être remboursée (et ne le sera pas).
- La
banque centrale de Nouvelle-Zélande dispose de la politique la plus
sensible qui soit pour ce qui concerne l’assurance des dépôts (elle n’en
offre pas).
Pour information, je possède de l’or, de l’argent, du
platine, et des actions auprès de nombreuses sociétés minières.