En termes de campagne promotionnelle
pure et simple, les préoccupations climatiques semblent avoir plafonné à Copenhague
en décembre 2009. A l’époque, les médias ne parlaient plus que de « fin
du monde ». Le Premier ministre britannique a même proclamé qu’il ne « nous
reste que cinquante jours pour sauver la planète ». La Une d’un journal s’est
lamentée : « Le Soleil se couche sur les climato-sceptiques ».
Et puis il y a eu, plus
récemment, les remarquables Accords de Paris, ouverts à la signature à l’occasion
du Jour de la Terre, le 22 avril 2016. Christina Figueres, des Nations-Unies,
nous a expliqué que ces accords n’ont pas pour objectif de « sauver le
monde d’une calamité écologique, mais de détruire le capitalisme ». Sa
déclaration n’est pas tombée dans l’oubli, et dévoile toute la vérité sur l’activisme
climatique.
Pour ce qui est aujourd’hui devenu
de la promotion climatique, taper « cinquante jours pour sauver la
planète » dans l’outil de recherche Google ne renvoie vers aucun article
antérieur aux Accords de Paris.
Cette semaine, le Daily Mail
rapportait que « la National Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA) a violé ses propres règlementations relatives à l’intégrité scientifique
en publiant un rapport sensationnel mais erroné destiné à tirer le plus de
fonds possibles de la conférence climatique des Nations-Unies à Paris ».
Le vent semble peu à peu se
tourner contre la science corrompue, à une heure où le Soleil se couche sur
les promoteurs de l’hystérie climatique. Les chercheurs encore intègres
pourraient bientôt se trouver libérés des pressions politiques, et pouvoir
enfin critiquer ouvertement les recherches gouvernementales.
Ce qui me pousse à me demander
ce qu’il adviendra de ce mouvement politique dynamique lorsqu’il commencera à
perdre de son élan et, pire, ses disciples et ses convertis.
Va-t-il disparaître dans le
calme, ou laissera-t-il derrière lui un sentiment de grande déception ?
L’Histoire nous suggère les
deux.
La hausse des prix et le ferment
politique ont commencé à infuser dès le milieu des années 1800. En
Angleterre, beaucoup s’inquiétaient alors de voir la rapide croissance
démographique déboucher sur des pénuries de charbon et un effondrement de la
civilisation. Mais ces pénuries se sont avérées imaginaires, et les
inquiétudes se sont peu à peu dissipées. Aux Etats-Unis, une ferveur
religieuse s’est aussi développée qui annonçait une fin du monde imminente.
Mais elle-aussi s’est trompée, et laissé derrière elle une « grande
déception ».
Sans fondement scientifique, les
convictions relatives au réchauffement anthropique de la planète sont devenues
un catéchisme religieux. Même si les Accords de Paris ont apporté aux
croyants tout ce qu’ils espéraient, leur enthousiasme finira par être abattu.
Historiquement parlant, l’obsession
pour le réchauffement climatique est un autre exemple du millénarisme, qui
est décrit comme « la conviction par un mouvement religieux, social ou
politique de l’arrivée d’une transformation majeure de la société, après
laquelle l’ordre des choses se trouvera modifié, et les vrais croyants récompensés. »
L’Histoire regorge d’exemples,
et ceux du XIXe siècle sont particulièrement intéressants. Les années 1840 à
1860 ont été une période de tourmente sociale et financière, et l’un des
grands économistes de l’époque, Stanley Jevons, était d’avis que le monde
occidental finirait par manquer de charbon.
Pour lui, la civilisation, telle
qu’elle était en 1865, ne pourrait pas perdurer.
L’impatience de sa persuasion
est rendue évidente par sa déclaration, « Je suis convaincu que cette
question s’imposera bientôt à nous avec une urgence pénible ».
Qui précède une flatterie à l’attention
de ses lecteurs : « C’est là une question à l’importance
religieuse, qui a besoin de l’étude et de la détermination de toute personne
intelligente ».
Grâce à ses recherches assidues,
à l’inclusion de calculs des réserves de charbon jusqu’à une profondeur de
4000 mètres, Jevons a pu vendre des livres et devenir célèbre. Mais les
inquiétudes quant à l’avenir de la civilisation se sont rapidement estompées
pour laisser place aux inquiétudes quant à la Grande dépression, qui ont pris
les gros titres d’assaut dès 1873.
William Miller a été un chef de
file américain dont l’impact s’est avéré plus durable. Miller, au travers de
ses expériences, est devenu un militant baptiste fondamentaliste. Dans les
années 1820, il était convaincu que les saintes Ecritures révélaient que « la
seconde venue du Christ est proche, voire imminente, et pourrait survenir
sous vingt-et-un ans – en 1843 ou même avant ». Sa vision s’est diffusée
au point qu’en 1840, elle a été rebaptisée millénarisme pour passer, entre
les mains d’un éditeur expérimenté, d’un mouvement régional à une campagne
nationale.
Ses calculs l’ont finalement
mené à déterminer une date exacte, et le New York Herald, toujours à
la recherche de sensationnalisme, lui a demandé comment le monde viendrait à
prendre fin le 21 mars 1843. Sa réponse ? « Par le feu ». Le
21 mars 1843 s’est passé sans incident, et la fin du monde a été reportée au
18 avril 1844. Des milliers de ses disciples se sont réunis au sommet de
collines pour se rapprocher des Cieux. Ils auraient été plus de 500.000, et
Miller aurait gagné en popularité en donnant des discours, mais aussi en
distribuant des prospectus et des « robes d’ascension » conçues
spécialement pour l’Armageddon.
La date de la fin du monde a
finalement été reportée au 22 octobre 1844, pour laisser place à une « grande
déception » après que le Soleil s’est levé le matin du jour suivant.
La corruption de la science
climatique commence à attirer l’attention. Le Comité pour la recherche
spatiale, la science et la technologie se penche déjà sur le problème. Le 5
février dernier, il a publié un article intitulé « Un ancien scientifique
de la NOAA admet que ses collègues ont manipulé les données climatiques ».
La promotion du changement
climatique causé par l’Homme a été la clé d’expériences compulsives destinées
à contrôler toutes les facettes de nos vies. Un vieux dicton de physique l’explique
ainsi : « ce qui n’est pas interdit est obligatoire ». En
termes pratiques, cela explique la véritable ambition derrière les intérêts
des Nations-Unies pour le climat, que Figueres a décrite comme étant l’abolition
du capitalisme. L’invention d’un nouveau « péché originel »
climatique vise à contrôler les gens, comme toujours, dans leur propre
intérêt.
Voilà qui semble cependant
perdre de l’élan à mesure que se forme un mouvement d’opposition. Dans d’autres
articles, nous avons pu lire que l’autoritarisme représente une imposition de
force qui ne connaît pas de relâche. En face se trouve la soumission, la complaisance.
Mais le gouvernement finit toujours par perdre de sa volonté. Et c’est
toujours au même moment que le public se trouve en avoir assez.
Tout cela a été symbolisé par la
chute du mur de Berlin en novembre 1989, par Brexit au mois de juin dernier,
et par les élections américaines de novembre.
Les deux évènements les plus
récents représentent les premières étapes d’une grande réforme qui verra les
institutions devenir plus réceptives au public, plutôt que le contraire.
La fin de la campagne
promotionnelle du changement climatique n’en est qu’à ses débuts, et s’intègrera
dans la grande réforme du gouvernement illimité.
Pour ce qui est du fanatisme
climatique, il ne disparaîtra pas, mais sans financements, il s’avèrera vite
bien moins intrusif.
* * * * *
Définition : Campagne
promotionnelle -
Au début, les promoteurs ont une
vision, et le public a l’argent.
Et puis à la fin, le promoteur a
l’argent, et le public a une vision.
Le transfert des taxes vers les
conspirateurs est sans précédent.