Les
banques centrales gonflent-elles leurs bilans relatifs à
l’or ?
La
Roumanie demande depuis longtemps à ce que
la Russie lui rende son or.
L’an
dernier, le Venezuela demandait le retour de 90 tonnes d’or depuis la
banque d’Angleterre.
Comme
vous le savez très certainement, une cour de justice Allemande a
récemment demandé à ce que son pays audite ses
réserves d’or placées auprès des banques centrales
Américaine, Britannique et Française. Des inspecteurs Allemands
devraient bientôt se rendre à New York et à Londres pour
inspecter l’or de leur pays.
L’Allemagne
devrait également se lancer dans le rapatriement de 150 tonnes de son
or placé à l’étranger pour en contrôler la
pureté.
Mais
elle n’est pas le seul pays à le faire. Comme le note Zero hedge -
- le
gouvernement de l’Equateur aurait demandé à ce que sa
banque centrale rapatrie un tiers de son or placé à
l’étranger pour soutenir sa croissance nationale.
Selon
Carlos Carrasco, directeur de l’hôtel
des impôts du pays connu sous le nom de SRI, les créanciers de
l’Equateur pourraient rapatrier environ 1,7 milliard de dollars et
être encore en mesure de satisfaire leurs obligations envers leurs
clients internationaux. Lors d’une conférence tenue à
Quito, Carrasco s’exprimait sur la
volonté du gouvernement d’augmenter les taxes des banques pour
financer les subventions aux plus pauvres.
Certains
citoyens des Pays-Bas ont également demandé à ce que
leur soit rendu leur or.
Selon
Ned Taylor-Leyland, de chez Cheviot Asset Management, la Fed et la banque d’Angleterre
ne rendront jamais leur or à leurs
propriétaires étrangers.
Selon
Jim Willie, il n'y aurait d'ailleurs plus d'or.
Et
que John Carney, éditeur en chef de la CNBC,
déclare lui-même que le
fait que la Fed possède encore de l'or ou non n’a aucune
importance n’inspire pas particulièrement confiance.
Gerald
Celente note:
Ce
n’est pas seulement l’or de l’Allemagne qui peut avoir
disparu, mais également celui des Etats-Unis et de tous les autres
pays. Personne ne sait ce qui se cache dans les coffres de Fort Knox. Ils ne
laissent personne entrer. Où est l’or des Etats-Unis ?
Pourquoi ne pouvons-nous pas visiter Fort Knox ?
Pourquoi
priver les gens de ce droit ? Pourquoi même les hommes politiques
ne peuvent-ils pas y entrer ? Pourquoi personne ne peut-il y
entrer ? Parce que l’or n’existe plus. Cela ne fait que
confirmer ce que tout le monde soupçonne déjà :
‘l’Empereur n’a plus d’or’.
Egon von Greyerz, fondateur et
partenaire de Matterhorn Asset Management, pense quant à lui que:
‘Il
existe probablement bien moins d’or que ce que la banque centrale dit
posséder’.
Ron
Paul a appelé à un audit de Fort
Knox, se basant sur la suspicion que son or ait été vendu il y a de nombreuses
années :
D’autres
pensent que bien que l’or n’ait pas nécessairement
été vendu, il ait toutefois pu être prêté,
ce qui fait que les Etats-Unis n’en seraient plus propriétaires.
Eric Sprott, gestionnaire de fonds aux 10 milliards de
dollars, explique dans son article intitulé Do
Western Central Banks Have Any Gold Left???, que :
Bien
que les banques centrales Occidentales prêtent leurs réserves
d’or physique, elles n’ont pas à en faire mention sur
leurs bilans financiers. Selon un document publié sur le site internet
de la BCE au sujet du traitement statistique des réserves
internationales de la zone Euro, les directives actuelles n’exigent pas
nécessairement des banques centrales qu’elles fassent une
différence entre l’or qui leur appartient et celui
qu’elles ont prêté ou échangé.
Le
document indique que ‘les transactions réversibles en or
n’ont aucun effet sur les quantités totales d’or
monétaire et ce, peu importe le type de transaction (swaps,
dépôts ou prêts) - comme le spécifient les
directives du FMI6’.
Sous les
directives actuelles, les banques centrales ont la possibilité de ne
pas modifier les quantités de barres d’or inscrites sur leurs
bilans, même si elles les ont échangées ou
prêtées dans leur intégralité. Il suffit pour
s’en rendre compte d’observer la manière dont les banques
Occidentales y mentionnent leurs réserves d’or. Le gouvernement
du Royaume-Uni, par exemple, fait référence à son or
sous ces termes : ‘Or (dont or échangé et prêté)’.
C’est là à peu de choses près ce que l’on
retrouve inscrit sur les bilans de toutes les banques centrales. Il en va de
même pour ceux de la Fed et de la BCE (voir graphique B). Et
malheureusement, leurs bilans n’indiquent rien de plus. Aucune
institution n’indique par exemple quel pourcentage de son or lui est
disponible sous sa forme physique et quel pourcentage a été
prêté ou échangé contre quelque chose
d’autre. Le fait qu’elles ne fassent pas la différence
entre les deux est quelque peu étonnant, mais pas pour autant surprenant.
Qu’en serait-il de la crédibilité des banques centrales
si on les forçait d’admettre qu’elles ont
prêté leur or à des intermédiaires qui l’ont
ensuite vendu à la Chine ? Il semblerait cependant que ce soit ce
qu’il s’est passé. Il y a de fortes chances que les
banques centrales n’aient plus du tout d’or. Les lingots
qu’elles ont prêtés n’ont que très peu de
chance de réapparaître un jour.
Certains pensent que tout
cela sonne un peu comme une théorie de la conspiration. Il n’en
est pas moins que des banques aient déjà été
surprises en train de rafler des comptes alloués. Et
les gouvernements sont depuis longtemps soupçonnés de manipuler le prix de l'or. Les
sociétés financières ont pour beaucoup
déclaré posséder des réserves d’or dont
elles ne disposaient plus. Et de nombreuses barres d’or fourrées
au tungstène ont déjà été
retrouvées.
Au
moins une banque centrale – bien qu’elle ne fasse pas partie des plus
importantes – aurait détenu de fausses barres d'or.
Comme
l’a dit Eric Sprott :
Je ne
parle pas ici de conspiration mais de simple stupidité. Après
tout, les banques centrales Occidentales ont certainement l’impression
que l’or qu’elles ont échangé ou prêté
est toujours le leur, ce qui techniquement pourrait être le cas. Mais
si tout ce qui est dit plus haut est vrai, alors ces réserves ne leur
appartiendraient plus physiquement, et ne seraient plus physiquement en leur
possession… ce qui ne signifierait rien qui vaille pour le futur de
notre système monétaire.
|