L’emploi n’est pas la clé de la croissance économique

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Frank Shostak
Published : January 14th, 2017
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Category : Today's Editorial

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Pour la directrice de la Réserve fédérale, Janet Yellen – et une grande majorité d’économistes – la clé de la croissance économique est un renforcement du marché du travail. La force du marché du travail est la clé de la solidité de l’économie. C’est du moins ce que pensent beaucoup. Si c’était vraiment le cas, nous pourrions en conclure que l’évolution du chômage est un facteur causal important pour la croissance économique.

Cette manière de voir les choses est basée sur l’idée qu’une réduction du nombre de personnes sans emploi signifie que plus de gens peuvent se permettre d’accroître leurs dépenses. En conséquence, l’économie peut croître.

Nous avons besoin de plus de capital, et pas nécessairement de plus d’emplois

Le facteur principal de la croissance économique est la croissance du capital réel, née de la consommation différée des individus et de la hausse de la productivité des travailleurs. Répondre au problème du chômage sans se pencher sur celui du capital ne permet pas de relancer la croissance économique en tant que telle.  

C’est le capital réel qui finance l’amélioration et l’expansion des infrastructures, c’est-à-dire l’expansion des biens de capital par tête. L’amélioration et l’expansion des infrastructures permettent une expansion de la production de produits finis et de services, qui sont nécessaires au maintien et à l’amélioration de la vie et du bien-être des individus.

Si le chômage était la clé de la croissance économique, il aurait été parfaitement sensé de l’éradiquer dès que possible en générant toutes sortes d’emplois.

Que les individus aient un emploi n’est pas d’une grande importance, mais il est nécessaire qu’ils soient employés dans le cadre d’activités qui génèrent du capital. Par exemple, les législateurs pourraient suivre les conseils de Keynes et de ses disciples, et employer les gens à creuser des tranchées et dans le cadre de nombreuses autres activités promues par le gouvernement. Notez que l’objectif serait ici simplement d’employer autant de gens que possible.

Une simple analyse suffit à établir qu’une telle politique mènerait rapidement à l’épuisement du capital réel. Souvenez-vous que chaque activité, qu’elle soit productive ou non-productive, doit être financée. Lorsque la Fed ou le gouvernement fédéral tente d’accroître le taux d’emploi au travers de divers programmes de stimulus, nous pouvons vite en arriver à une expansion des biens de capital redirigés vers les activités qui ne génèrent pas de capital, et donc à une consommation du capital plutôt qu’à une croissance économique.

C’est pourquoi employer les individus dans le cadre de diverses activités qui ne génèrent pas de capital ne revient à rien de plus qu’au transfert de capital réel depuis les activités qui génèrent du capital, et mine le processus de création de capital réel.

Le chômage en tant que tel pourrait être surmonté relativement facilement si le marché du travail était libre de l’intervention du gouvernement. Au sein d’un marché du travail non-entravé, tout individu qui chercherait à être employé serait capable de trouver un emploi adapté à ses aptitudes particulières.  

Bien évidemment, si un individu demande un salaire qui ne correspond pas au marché et n’est pas préparé à se relocaliser, il n’est pas garanti qu’il puisse trouver un emploi.

Par exemple, si John, boulanger, peut espérer un salaire de 80.000 dollars par an mais refuse de toucher moins de 500.000 dollars, il y a de fortes chances qu’il ne trouve pas d’emploi.

Au fil du temps, un marché du travail libre de l’intervention du gouvernement s’assure à ce que chaque individu touche un salaire qui correspond à sa contribution à l’ensemble. Toute déviation de la valeur de cette contribution réelle génère des forces compétitives correctives.

La clé, c’est le pouvoir d’achat

Ultimement, ce qui a de l’importance pour le bien-être des individus n’est pas leur situation d’emploi, mais leur pouvoir d’achat en termes de biens et services.

Si ceux qui travaillent touchent un salaire qui ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et à leur bien-être, que tout le monde soit employé ne fait aucune différence.

Le pouvoir d’achat des individus dépend de l’infrastructure au sein de laquelle ils opèrent. Plus cette infrastructure est développée, plus un individu peut générer de production.  

Un meilleur niveau de production signifie qu’un travailleur peut demander un meilleur salaire en termes de pouvoir d’achat.

 

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Frank Shostak est le directeur des études économiques de M.F. Global.
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"L’amélioration et l’expansion des infrastructures permettent une expansion de la production de produits finis et de services, qui sont nécessaires au maintien et à l’amélioration de la vie et du bien-être des individus. "

Définissez "amélioration de la vie"
Définissez "bien être des individu"
Décrivez le lien logique entre ces termes et ceux de "production de produits finis et de services"
Vous pouvez aussi remarquer les phénomènes de degré ou d'optimum. Vous survolez le sujet. il faut argumenter de manière plus rigoureuse et démonstrative!

C'est dommage, vous aviez bien commencé...

6/20 ne serait pas trop sévère...

;)

... Nan, mais je blague!
Ah ! si l'économie était une science exacte, on le saurait...
Il y a plusieurs incohérences ou impasses dans cet article

Il s'agit de croissance ....... du PIB. Or le PIB est un pseudo indice totalement incalculable et inexploitable sérieusement, sauf à convenir que ce type de "mètre étalon" est d'une longueur effectivement différente pour chaque pays. N'y a t-il pas des pays qui incluent le chiffre d'affaires de la prostitution et de la drogue dans leur PIB ?

Une catastrophe météo ou un beau carambolage, entre autres, ont un impact de types divers sur le PIB, La vente de produits de luxe ou d'avions de guerre à des émirs arabe aussi.

(Toujours se rappeler la tirade de Bob Kennedy du 18 mars 1968 à l'Université du Kansas)

Le pouvoir d'achat est aussi une notion très relative et très subjective et il y a la réaction "épargne de précaution à la place d'achats du superflu ou du luxueux.

L'important n'est pas d'avoir du travail et/ou des allocations familiales , mais d'avoir de quoi financer sa conception personnel très subjective d'un train de vie minimum personnel ou familial.
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"L’amélioration et l’expansion des infrastructures permettent une expansion de la production de produits finis et de services, qui sont nécessaires au maintien et à l’amélioration de la vie et du bien-être des individus. " Définissez "amélioration de la  Read more
nymeo - 1/25/2017 at 10:59 AM GMT
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