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L’enfer se déchaîne après l’annonce de Draghi

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Published : December 05th, 2015
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Quelque chose a cassé.

Les hedge funds, qui souffrent déjà d’assez mauvais rendements ou d’importantes pertes depuis le début de l’année, ainsi que d’un regain des rédemptions de leurs investisseurs frustrés, voient désormais leurs paris européens ruinés par une mauvaise surprise : Draghi n’est pas parvenu à défaire son propre battage médiatique.

Les investisseurs allemands sont majoritairement conservateurs. Ils aiment placer leur argent sur quelque chose de concret, et posséder des biens véritables desquels tirer lentement profit. Ceux qui ont le moins d’ambitions déposent leur argent en banque pour en obtenir de maigres intérêts. Beaucoup investissent sur des assurances vie qui leur offriront des flux de trésorerie après leur retraite. Mais ils ne sont pas de grands adeptes du marché boursier.

Quand le DAX a plongé de 4,5% en seulement quelques heures, pour passer de 11,315 avant l’annonce de Draghi à 10,789 à la fermeture du marché, ce ne sont pas les investisseurs allemands qui se sont débarrassés de leurs actions.

Les Français apprécient encore moins les actions que les Allemands. Ils ne leur font aucune confiance. Ils apprécient les comptes épargne sponsorisés par le gouvernement. Ils ont beaucoup d’affection pour les investisseurs sur l’immobilier, ou encore les produits d’assurance. Alors si le CAC40 a plongé de 3,6% pendant le discours de Draghi, ce n’est pas parce que les Français ont été déçus.

Ceux qui l’ont été, ce sont ses anciens collègues et rivaux de Goldman Sachs et d’autres banques et hedge funds, qui se sont débarrassés de leurs actions européennes.

Ni les Français ni les Allemands ne se sont soudainement mis à accumuler des euros, bien qu’il ait gagné 4% en seulement quelques heures - ce qui est assez important pour une devise majeure – pour passer de 1,055 dollar (son record à la baisse sur un mois) à 1,098 dollar.

L’euro venait de perdre 5% entre le début du mois d’octobre et l’annonce de la BCE. Adopter des positions à découvert sur l’euro est devenu une habitude pour les hedge funds face au battage médiatique quant à l’intensification et la fortification du programme de QE de la BCE, qui en théorie devait faire plonger l’euro dans le cadre de la guerre des monnaies. C’est pourquoi ils se sont retrouvés coincés dans une liquidation forcée de leurs positions à découvert.

Les ventes d’obligations européennes ont grimpé, et leurs rendements ont flambé – du moins dans le contexte actuel de rendements négatifs ou de zéro pourcent. Par exemple, les obligations allemandes sur dix ans ont gagné 20 points de base pour passer de 0,47 à 0,67% - une hausse de 42% !

La BCE a une relation particulière avec les hedge funds et les banques, qui inclue des réunions à huis-clos lors desquelles les banques obtiennent des informations privilégiées qui leur permettent de prendre de l’avance sur les décisions de la BCE. Lorsque les journaux ont commencé à en parler, Draghi, plutôt que de se prétendre choqué, a défendu cette pratique : « les échanges directs avec une audience spécialisée sont un point essentiel des politiques de communication de la BCE », a-t-il écrit. Elles font « partie intégrante de ses politiques de transparence ».

La BCE a enrichi les hedge funds et les banques de toutes les manières possibles au fil des années, depuis la crise de l’euro et la mise en place de plans de sauvetage. Qu’a donc fait Draghi aujourd’hui pour causer un tel tollé parmi ses amis ?

Les actions et obligations européennes ont commencé à se vendre alors même que Draghi prononçait son discours lors de la conférence, à mesure que les hedge funds ont réagi à sa déclaration. La BCE leur a pourtant promis beaucoup de bonnes choses :

  • Une réduction du taux de dépôt jusqu’à -0,3%, pour peser davantage sur les épargnants ; mais le maintien des taux d’intérêt des principales opérations de refinancement à 0,05%, et à 0,03% pour les prêts marginaux.
  • L’expansion du QE jusqu’en mars 2017, mais le maintien des achats mensuels d’actifs à 60 milliards d’euros.
  • L’achat de toujours plus d’actifs grâce aux ventes de titres arrivés à maturité « pour aussi longtemps que nécessaire » afin de contribuer à « des conditions de liquidité favorables ».
  • L’achat d’obligations émises par des « gouvernements locaux et régionaux » de la zone euro afin de monétiser les déficits des villes.
  • La poursuite de ses opérations de financement pour « aussi longtemps que nécessaire ».

En clair, elle a mis en place l’un des plus gros transferts de capital de tous les temps. Mais cela n’a pas suffi.

Les hedge funds s’attendaient à une réduction plus importante des taux d’intérêt, à des taux de dépôt négatifs, à une accélération du QE depuis 60 milliards d’euros par mois à une somme plus élevée, et peut-être à plus encore.

La BCE a pris l’habitude de faire un tapage de ses futures mesures telles que le QE et de faire s’enflammer les marchés à l’approche de ses annonces pour que, le jour venu, elle puisse défaire le battage médiatique et offrir plus encore que ce qui avait été imaginé. Les actions et obligations ont ainsi pu grimper pendant les périodes de battage médiatique, être soutenues par ses annonces, et grimper davantage après la mise en place de ses mesures mois plus tard.

Draghi est le maître de son art. Entre le 15 octobre 2014, date à laquelle le battage médiatique du QE a commencé, jusqu’au 10 avril 2015, après qu’il est devenu réalité, le DAX a gagné 45% et les obligations des gouvernements de la zone euro ont atteint des valeurs époustouflantes et des rendements négatifs. Mais après que la BCE a commencé à acheter des actifs, les hedge funds sont sortis. A la fin septembre, le DAX a plongé de 24%.

Les amis de Draghi ont dû beaucoup s’en plaindre derrière porte close. C’est pourquoi un nouveau battage médiatique a été encouragé. Les actions allemandes ont recommencé à grimper, et le 30 novembre, elles avaient déjà gagné 20%. Mais cette fois-ci, les hedge funds n’ont pas attendu les nouvelles mesures avant de se débarrasser de leurs actions. Beaucoup ne l’avaient pas fait assez rapidement la dernière fois et se sont retrouvés coincés dans le marché baissier. Ils ont appris leur leçon et décidé de vendre le jour de l’annonce.

Après sept années d’interventions musclées par les banques centrales tout autour du globe, voici ce qui est advenu de l’investissement : il n’est plus qu’un pari sur les mots des demi-dieux que sont les banquiers centraux, qui dirigent solidement les hordes grâce à des informations privilégiées ; plus que la vente d’actifs à profit à des banques centrales sous couvert des programmes de QE ; plus que le profit issu de la hausse d’actions et obligations les plus inutiles jusqu’à des sommets grotesques.

Mais cela ne marche plus. Quelque chose a cassé. Plutôt que de grimper, les marchés européens ont plongé, et les obligations américaines et européennes ont souffert. Ceux qui parient sur les banques centrales devraient y réfléchir.

Et les investisseurs s’en tirent de moins en moins bien à mesure qu’implose la bulle sur le crédit des Etats-Unis. Lisez ceci : “Distress” in US Corporate Debt Spikes to 2009 Level

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la realité de ce qui s est passé jeudi tien sjuste a une belle manip de goldman sachs, un faux tweet emis par u, journal annoncant que draghi n allait pas intensifier l imprssion monetaire a couper l herbe sous le pied des investisseurs, prevenu par goldman dune forte baisse de l euro strategie de desinformation bien connue de goldman qui n hesite pas a jouer contre ses clients , 4% sur l euro ce sont des millions pour goldman qui a joue la strategie inverse de celle proner a lleur client avec in effet de levier encore plus fort .
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