L’épicentre de la prochaine crise financière

La seule option rationnelle possible pour les gouvernements sera de nationaliser ces banques, et d’organiser leur restructuration ordonnée en faisant porter le plus gros des pertes aux investisseurs et aux créditeurs.

C’est une option qui pourrait toutefois ne pas être choisie. Elle était aussi la seule option rationnelle disponible en 2008, mais l’influence et le pouvoir politique, ainsi que la corruption, ont prévalu. Les réformes sont restées limitées, les Too Big To Fail étant devenues des Too Big To Jail, et les véritables maîtres du monde.

Pourquoi des nations démocratiquement organisées autorisent-elles à de tels Béhémoths de devenir plus importants encore et d’agir dans la plus grande impunité tout en mettant en péril leur santé et leur capital national ? Parce que ces monstruosités financières sont les nouveaux chars d’assaut du paysage financier sur lequel le pouvoir politique contrôle plus que jamais auparavant la monnaie et le capital, trop souvent au service des gains privés d’intérêts financiers. La guerre ne change jamais.

Comme les Dreadnoughts des guerres du XXe siècle, ces géants sont des anachronismes, qui coûtent bien plus qu’ils ne valent vraiment. Les généraux cherchent toujours à employer les anciennes tactiques de combat, même en terrain inconnu.

La prochaine fois, les plans de sauvetage seront accompagnés de bail-ins. Et la destruction du système libre et honnête des Etats-Unis sera complète.

Remerciements à Wall Street On Parade pour le graphique ci-dessous :