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En dépit de toutes les
actions-manipulations officielles et officieuses des banques centrales, des
grandes banques privées et de nombreuses institutions (qui ont
beaucoup à perdre de l’effondrement de la monnaie unique européenne
et de l’implosion de la zone euro), pour tenter d’enrayer la
chute de l’euro/dollar US, rien n’y fait -même si le
mouvement se produit lentement- parce que la masse des détenteurs de
ladite monnaie dans le monde entier a enfin compris qu’il fallait
s’en débarrasser puisque la plupart des Etats d’Europe,
dont les dettes publiques et privées ne sont plus gérables ni
remboursables, ne pourront pas éviter la faillite (pudiquement
baptisée de “moratoires” ou de “restructurations”)
puis le retour à leurs anciennes monnaies nationales alors
dévaluées, l’Allemagne (plus quelques autres Etats comme
les Pays-Bas et l’Autriche) pas plus que la BCE n’ayant aucune
intention d’accepter la mutualisation des dettes européennes ou
leur achat à guichet ouvert qui les ruineraient. Il en résulte
que la plupart des actifs financiers (actions en particulier) et réels
(matières premières) sont surévalués et donc
devraient chuter. Qu’on en juge… Alors que l’euro/dollar
vient de baisser à 1,2514, soit son niveau de juillet 2010, l’or
valait alors (en juillet 2010) 1.200 USD l’once contre 1.571
actuellement, l’argent-métal valait alors 17,50 USD l’once
contre 28,48 actuellement, le S+P500 valait alors 1.027 contre 1.317,82
actuellement, etc…
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En outre, la
hausse du dollar US contre l’euro mais aussi contre la plupart des
autres monnaies exerce sur l’économie
occidentale un effet déflationniste majeur comme en témoignent
les taux d’intérêt à long terme US, allemands et
anglais, qui cette semaine viennent d’atteindre leurs plus bas niveaux
historiques. S’il y avait la moindre menace d’inflation, les
acheteurs d’obligations de ces Etats n’accepteraient pas des taux
d’intérêt à long terme négatifs signifiant
que lesdites obligations ne leur rapportent plus rien.
Actifs
financiers et réels surévalués d’un côté,
placements obligataires ne rapportant plus rien de l’autre
côté, il n’y a donc plus rien d’autre à faire
que de détenir ses actifs le plus possible en cash (dollars US
principalement et francs suisses accessoirement) ou de shorter
les actifs financiers et réels précités. Sauf si
l’on détient l’essentiel de son patrimoine en euros parce
qu’il est physiquement situé dans cette zone (immobilier par
exemple), auquel cas il faut acheter de l’or avec ces euros puisque la
valeur de l’or monte quand la monnaie dans laquelle on l’exprime
baisse.
L’euro/dollar
US pourrait baisser à parité (vers 1,07-1,08), ce qui ferait
alors chuter l’or exprimé en USD vers 1.200 USD l’once au
minimum (prix que l’or -qui reste surévalué en USD-
devrait déjà avoir actuellement atteint avec un euro/dollar US
à 1,2514 comme en juillet 2010) et même beaucoup plus bas (mais
monter l’or en euros).
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http://blogs.stockcharts.com/dont_ignore_this_chart/2012/05/dollar-and-treasuries-lead-as-gold-and-oil-lag.html
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http://www.businessinsider.com/jeremy-siegel-euro-dollar-parity-2012-5
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http://www.thestreet.com/story/11551118/1/get-ready-for-1200-an-ounce-gold.html?puc=yahoo&cm_ven=YAHOO
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http://www.zerohedge.com/news/uncle-sam-borrows-29-billion-due-2019-another-all-time-record-low-yield
http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304707604577423562723731778.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTTopStories
http://www.spiegel.de/international/germany/germany-issues-long-term-zero-rate-bonds-a-834679.html
http://www.bloomberg.com/news/2012-05-23/u-k-bond-yields-fall-to-records-on-boe-minutes-sales
Les quatre
principaux indices des prix des matières premières
(généralement exprimées en USD) sont en chute libre, ce
qui s’explique tant par la hausse du dollar US que par la
récession économique occidentale et la déflation (credit crunch). Dans un tel
contexte, il ne faut pas s’attendre à ce que les prix des autres
actifs (de papier comme les actions, en particulier de sociétés
minières ou dites “natural resources”) puissent monter beaucoup plus haut que
leurs niveaux actuels.
http://advisorperspectives.com/dshort/guest/Chris-Kimble-120523-The-Deflation-Trend.php
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http://www.huffingtonpost.com/michael-pento/deflation-isnt-the-enemy_b_1542278.html
Pierre
Leconte
Article originellement
publié
ici
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