L’euro prend l’eau de partout, c’est une véritable catastrophe, la chronique d’un naufrage annoncé que personne ne veut voir tant les conséquences sont vertigineuses et pour le moins inconfortables, mais pourtant, c’est une évidence technique. L’euro ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner dans son état actuel.
Voilà ce que je disais dans un article du 16 septembre 2014, il y a un peu plus de deux ans maintenant : « construction, union, intégration, désintégration, dislocation, et explosion », voilà les phases inéluctables de cette construction européenne totalement ratée, faite en dépit du bon sens, dans le dos des peuples pour ne pas dire carrément « contre » les peuples européens.
« Le projet euro en tant que tel est inopérant et incohérent dans sa forme actuelle », affirme l’économiste allemand et « père de l’euro » Otmar Issing.
L’économiste Otmar Issing a confié aux journalistes du quotidien britannique The Telegraph que l’euro s’était transformé en « instrument d’action politique, qui n’avait rien à voir avec l’économie », et qu’il pourrait « s’écrouler un jour comme un château de cartes ».
« Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) s’est plus ou moins soldé par un échec. La Banque centrale européenne (BCE) a mis fin à la discipline du marché par le biais de ses interventions.
Le triomphe de la politique sur l’économie constitue un vice fatal, intégré intrinsèquement au fond de la structure de l’Union monétaire depuis sa création », a souligné M. Issing.
Et d’ajouter : « Au mieux, la BCE s’en sortira de peu chaque fois, en vacillant d’une crise à l’autre avant qu’un effondrement total ne survienne. »
Rappelons que le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, invité au Parlement allemand, a défendu mercredi dernier sa politique accommodante, critiquée en Allemagne, affirmant que la population européenne vivait mieux grâce à elle.
« Nos mesures fonctionnent », a martelé M. Draghi dans un discours diffusé par la BCE. Après avoir « contré la menace d’une nouvelle « Grande Dépression » », ces mesures contribuent à « garantir une croissance qui bénéficiera au final aux épargnants et aux retraités en Allemagne et dans l’ensemble de la zone euro », a-t-il assuré.