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L’impuissance du calcul économique dans un monde fiduciaire

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Published : May 23rd, 2013
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Category : Editorials

24hGold - L’impuissance du cal...L’idée même de la comptabilité est de pouvoir quantifier une valeur nette à n’importe quel moment – ainsi que des transformations en termes de valeur nette par rapport à une date antérieure. Il va sans dire que la mesure utilisée, la monnaie, devrait être constante dans le temps pour que ces comparaisons puissent avoir un sens. Ce n’est qu’avec une devise stable que l’on peut déterminer les changements de valeur des biens d’équipement, des biens à la consommation et des services qui sont si importants pour les entreprises. Les signaux des marchés fiduciaires instables font perdre à la comptabilité tout son sens.

Il n’est pas commun pour les chefs d’entreprise de s’en plaindre. Ils tendent à travailler avec des comptes de gestion préparés chaque mois, une période trop courte pour que soit discernée une dévaluation de devise – si ce n’est en cas d’extrême monétaire. Il n’en est pas moins qu’ils le devraient, parce que l’accumulation de capital entrepreneurial est un processus qui s’achève en plusieurs années, et sa valeur productive peut être significativement altérée par les fluctuations du pouvoir d’achat d’une devise instable.

Les gouvernements de pays tels que le Royaume-Uni ont en grande partie détruit leur industrie manufacturière au travers de la dépréciation de devises, au contraire de l’Allemagne qui a toujours su maintenir une devise stable. Les chefs d’entreprise Allemands des années d’avant-guerre disposaient de calculs économiques clairs, ce qui leur permettait d’accumuler un capital productif, au contraire du lobby des entrepreneurs Britanniques qui encourageait les dévaluations successives de la livre sterling par leur gouvernement plutôt que d’investir leurs propres ressources sur des moyens de production plus efficaces.

Réduire les coûts en manipulant une devise revient à dérober la force de travail de son pouvoir d’achat et de son salaire. Mais la force de travail est, selon sa définition économique, constituée d’entrepreneurs individuels qui vendent leur savoir à des employeurs. Ils sont les victimes inconscientes de la dévaluation, tout comme le sont les plus petites entreprises. Il n’en est pas moins que sur le court terme, ceux qui manipulent la monnaie fiduciaire s’estiment heureux d’avoir sauvé des emplois.

Les coûts apparaissent plus tard, à mesure que les consommateurs – qui sont également des entrepreneurs et des épargnants – sont victimes de la hausse des prix et voient leur épargne diminuer au travers de la baisse des taux d’intérêts et de la valeur monétaire. Quel en est donc le bénéfice ?

Il n’y en a pas. Les nations dont le gouvernement respecte la monnaie saine, comme l’Allemagne et le Japon d’avant-guerre, ont enregistré un progrès économique persistant et ce, malgré l’incompétence économique de leur gouvernement. Voilà qui les met en contraste par rapport au Royaume-Uni et à d’autres nations Européennes dont les dévaluations de devises successives sont toujours accompagnées de sous-performance économique. Aujourd’hui, tous les gouvernements ont aligné leurs efforts de dévaluation. Il est tout de même frappant que les entreprises s’en tirent mieux si elles disposent d’une devise stable sur le long terme qu’une devise constamment dévaluée.

Et pourtant, cela ne semble pas clair aux yeux des économistes d’aujourd’hui, parce que le Japon a explosé il y a 20 ans, et que l’Allemagne a abandonné sa devise pour l’euro. Mais ceux d’entre nous qui comprennent que la dévaluation de devises ne sert qu’à frauder une majorité de la société devraient s’inquiéter du fait que les gouvernements de toutes les nations développées soient en concurrence les uns avec les autres pour dérober leurs citoyens du mieux qu’ils peuvent.

Plutôt que d’apporter une reprise de l’économie, cette approche échoue simplement parce que le principe de base qu’est le calcul économique a été détruit. Qui aujourd’hui peut prétendre connaître la valeur de quoi que ce soit ? Nous savons en revanche quelles sont les retombées inévitables de cette folie, et elles ne sont pas réjouissantes.


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