Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Bienvenue dans cette France étouffante et écœurante de 2015, cette France
dont la langue est d’une richesse incontestée, d’une subtilité, d’une
précision permettant l’expression de toutes les pensées et de toutes les
imaginations, la conceptualisation de tous les rêves, oui, nous avons une
langue extraordinaire, une langue que l’on peut faire chanter et rimer, une
langue qui sait faire rire ou pleurer, une langue à la délicatesse exquise,
mais une langue permettant aussi le langage populaire et fleuri, une langue
des terroirs et de nos diversités régionales, une langue millénaire, une
langue des lumières et des littéraires, une langue d’écrivains mais une
langue aussi du quotidien, le français est une langue magique, totalement,
indéniablement.
Et pourtant, dans cette France étouffante de 2015, pour mieux euthanasier
les pensées il faut tuer notre si belle langue. Et nous assistons à un
phénomène qui s’amplifie, celui de l’attentat à la signification, au massacre
du sens.
Dans notre France de 2015, les mots ne doivent plus avoir de sens pour ne
plus être capables de décrire nos maux. Gare à celui qui désigne avec le mot
juste les justes maux dont nous souffrons ! Il sera un « phobe » de
quelque chose, il aura commis un terrible « dérapage », il aura eu
l’outrecuidance de tenir des propos « nauséabonds », pourtant les
mots ne sentent pas contrairement aux maux, tenez, prenez donc la gangrène !
Il parait qu’une jambe infectée pue sacrément !!
Penser fait forcément de vous l’enfant de la « bête immonde au ventre
toujours fécond » et nous renvoie fatalement aux heures les plus sombres
de notre histoire.
Penser avec des mots fait de vous un « apologiste » du
terrorisme sémantique.
La France de 2015 est donc dirigée par un Premier ministre à la majorité
minoritaire (sinon on utiliserait pas le 49.3) !
La France de 2015 est un pays qui vit une période de croissance négative.
La France de 2015 c’est la France du vivre-ensemble inversement
proportionnel au syndrome « Mc Cain » (celui qui en parle le moins
qui en mange le plus, en l’espèce on parle de frites).
La France de 2015 c’est la France de l’euthanasie de la pensée collective
et du droit à penser par l’étouffement des mots et de notre si belle langue.
Alors on change le sens des mots pour distordre la perception de la réalité.
Désormais la France de 2015 a une inflation négative !
Sauf que l’inflation négative cela n’existe pas plus que la croissance
négative ou inversée, ou encore qu’une note de math positivement négative
papa… Je n’aurais même pas osé sortir une telle ineptie à mon père même
adolescent ! « Papa au dernier contrôle j’ai eu une excellente note
négative, du coup je peux bénéficier d’un passage décalé dans le temps au
niveau supérieur ». Le paternel, plein de ce bon sens, m’aurait regardé
l’air mauvais levant la paupière de son œil gauche me signifiant
silencieusement de cesser immédiatement de le prendre pour un demeuré.
Pardon, dans la France de 2015 on doit parler de personne à capacités
cérébrales réduites.
Oui les prix baissent même si vous ne le percevez pas encore, et oui
c’est la déflation !
Et oui tout cela est parfaitement logique. Tout d’abord je ne suis pas en
train de vous dire que avez tort si pour vous les prix augmentent, mais la
réalité c’est que ce n’est plus vrai et que tout dépend de quoi on parle !
Ceux qui prennent le train ou la RATP savent que les prix montent, de même
que les taxes et les impôts, de même que tous les prix issus des machins plus
ou moins publics ou para-publics qui ne savent pas faire un budget annuel
sans nous offrir une augmentation annuelle d’au moins 3 % !!
D’accord au supermarché vous ne voyez pas encore la baisse, mais
objectivement… il n’y a plus de hausse, et les baisses en réalité arrivent et
elles seront le résultat des négociations en cours entre les supermarchés et
les fabricants.
Vous pouvez négocier un rabais sur votre voiture, votre plein d’essence
vous coûte moins cher même si depuis quelques jours il est plus cher qu’au
moins cher mais reste moins cher qu’au plus cher (relisez lentement ) et même les loyers et le prix de l’immobilier sont orientés à la
baisse… et c’est logique et cela va durer !
Tant qu’il y aura croissance négative, il y aura inflation négative !
Comme nous vivons dans un monde sémantique de fou, reprenons avec les
principes économiques en novlangue.
Tan ke la kroissance est négative alors l’inflation é négative ossi mé c
pas grave passque le gouvernment à la majorité minoritaire a dit que l’on ne
dit plus état islamique mé « Daesh deux en un », ça fait plus
lessive et c’est donc moins inquiétant pour le petit peuple…
En clair, quand on est en récession, eh bien la conséquence logique c’est
la déflation (là on parle économie à l’ancienne, ce sont des principes qui
datent de l’époque où nous avions encore notre monnaie que l’on appelait le
franc).
Bon, pour les plus courageux, vous vous farcirez ci-dessous le résumé de
l’INSEE sur les prix négatifs qui baissent dans la hausse parce que les prix
sautent par-dessus le marché en raison d’une volatilité non maîtrisée dans le
cadre d’une croissance économique dont vous n’avez pas encore vu la couleur…
Pour mes camarades contrariens paresseux, ou pour les vilains qui osent
lire ce texte au bureau en prenant ce temps précieux sur le temps de labeur
qu’ils doivent au grand patronat, contentez-vous de l’image entre inflation
et inflation sous-jacente, et la corrélation presque parfaite entre les deux
inflations… L’argument crétin qui consiste à dire que l’inflation est
négative parce que l’inflation sous-jacente est encore positive, eh bien
c’est crétin car dans le temps l’inflation sous-jacente rejoint la tendance
de la réalité… D’ailleurs je me demande en français quelle est la définition
de l’expressions « sous-jacent »… Excusez-moi, on me dit dans
l’oreillette que je n’ai pas le droit de parler du « français »,
cela pourrait heurter la sensibilité de certains lecteurs, de certaines
communautés, de certaines convictions politiques, religieuses ou
personnelles, cela pourrait rappeler que la bête immonde a toujours le ventre
aussi fécond que dans les années 30 de l’apologie au terrorisme sémantique
qui me fait penser aux heures les plus sombres et blablablablablabla et moi
j’emmerde les bien-pensants à la con capables de me pondre « l’inflation
négative » en essayant de me faire passer pour un abruti de facho… Si
cela ne tenait qu’à moi, je leur souhaiterais une belle déflation dans leur
tête, le problème c’est que ce n’est pas ceux qui font les maux et nos mots
qui en souffriront mais nos concitoyens, alors je ne peux pas souhaiter la
déflation, mais oser parler de déflation négative c’est comme
l’hyper-fellation de Rachida Dati, c’est très drôle, mais cela n’existe pas
en économie…
Indice des prix à la consommation – Janvier 2015
Évolution mensuelle : -1,0 % ; variation sur un an :
-0,4 %
En janvier 2015, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de
1,0 % après une hausse de 0,1 % en décembre 2014. Corrigé des
variations saisonnières, il diminue de 0,3 % après -0,2 % en
décembre. Pour la première fois depuis octobre 2009, les prix à la
consommation baissent sur un an (-0,4 %). Pour l’essentiel, la baisse
des prix à la consommation en janvier 2015, en particulier ceux des produits
manufacturés, s’explique par les soldes d’hiver. S’y ajoutent le repli saisonnier
des tarifs des services liés au tourisme et le nouveau recul des prix des
produits pétroliers. En revanche, les prix des produits alimentaires
augmentent légèrement du fait du rebond des prix des produits frais.
Les soldes contribuent fortement à la baisse saisonnière des
prix des produits manufacturés
Les prix des produits manufacturés baissent de manière saisonnière en
janvier (-3,2 % en 2015 contre -3,0 % en 2014 ; -1,4 %
sur un an) en raison des soldes d’hiver. En particulier, les prix chutent pour
l’habillement et les chaussures (-16,5 % en janvier 2015 contre
-15,4 % en janvier 2014 ; -1,0 % sur un an). Les soldes font
également baisser les prix d’autres produits manufacturés en janvier,
notamment les articles de ménages en textiles (-5,2 % ; +0,2 %
sur un an), les effets personnels (-2,7 % ; +0,3 % sur un an),
les meubles (-2,6 % ; +0,1 % sur un an) et les appareils
ménagers (-1,4 % ; -2,4 % sur un an). Les prix des équipements
audiovisuels, photographiques et informatiques, également soumis aux soldes
en janvier, continuent de baisser (-1,2 % ; -7,0 % sur un an).
En outre, le recul des prix des produits de santé se poursuit
(-0,4 % ; -2,8 % sur un an). À l’inverse, les
prix des automobiles neuves augmentent de manière saisonnière en janvier (+2,4 % ;
-0,2 % sur un an).
Variations des
indices de prix détaillés
|
base 100 : année 1998
|
Source : Insee – indices des prix à la consommation
|
Regroupements
|
Pondé-
|
Indices
|
Variations (en
%) au cours
|
conjoncturels
|
rations 2015
|
janv. 2015
|
du dernier
mois
|
des 12
derniers mois
|
a) Ensemble des ménages – France
|
ENSEMBLE (00 E)
|
10000
|
126,45
|
–1,0
|
–0,4
|
Ensemble CVS (00 C)
|
10000
|
127,28
|
–0,3
|
–0,3
|
ALIMENTATION (4000 E)
|
1662
|
131,82
|
0,1
|
–0,2
|
Produits frais (4001 E)
|
211
|
141,03
|
0,9
|
1,6
|
Alimentation hors produits frais (4002 E)
|
1451
|
130,51
|
0,0
|
–0,5
|
TABAC (4034 E)
|
199
|
258,61
|
0,0
|
1,4
|
PRODUITS MANUFACTURÉS (4003 E)
|
2584
|
97,19
|
–3,2
|
–1,4
|
Habillement et chaussures (4004 E)
|
437
|
93,99
|
–16,5
|
–1,0
|
Produits de santé (4005 E)
|
427
|
77,36
|
–0,4
|
–2,8
|
Autres produits manufacturés (4006 E)
|
1720
|
102,76
|
–0,5
|
–1,2
|
ÉNERGIE (4007 E)
|
815
|
167,10
|
–2,1
|
–7,1
|
dont Produits pétroliers (4008 E)
|
418
|
171,41
|
–6,0
|
–15,9
|
SERVICES (4009 E)
|
4740
|
136,51
|
–0,1
|
1,3
|
Loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères
(4010 E)
|
767
|
143,19
|
0,1
|
1,2
|
Services de santé (4011 E)
|
568
|
122,85
|
0,1
|
0,8
|
Transports et communications (4012 E)
|
510
|
95,85
|
–1,4
|
0,3
|
Autres services (4013 E)
|
2895
|
147,22
|
0,1
|
1,6
|
ENSEMBLE HORS LOYERS ET HORS TABAC (5000 E)
|
9192
|
123,76
|
–1,1
|
–0,5
|
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 E)
|
9801
|
124,53
|
–1,0
|
–0,4
|
b) Ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé –
France
|
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 D)
|
9714
|
124,42
|
–1,0
|
–0,4
|
ENSEMBLE (00 D)
|
10000
|
127,23
|
–0,9
|
–0,3
|
c) Ménages du 1er quintile de la distribution des
niveaux de vie – France
|
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 Q)
|
9687
|
125,60
|
–1,0
|
–0,5
|
Évolution des
indices d’inflation sous-jacente* et de l’IPCH**
|
*Les indices d’inflation sous-jacente excluent les
tarifs publics et les produits à prix volatils, et sont corrigés des
mesures fiscales et des variations saisonnières. Base 100 en 1998, ils sont
calculés pour l’ensemble des ménages et pour la France métropolitaine.
|
**IPCH : indice des prix à la consommation harmonisé,
utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne. Base 100
en 2005, il est calculé pour tous les ménages, France entière.
|
Source : Insee – indices des prix à la consommation
|
Regroupements
|
Pondé-
|
Indices
|
Variations (en
%) au cours
|
conjoncturels
|
rations 2015
|
janv. 2015
|
du dernier
mois
|
des 12
derniers mois
|
ENSEMBLE « sous-jacent » (4022 S)
|
6042
|
122,41
|
0,0
|
0,2
|
I.A.A. hors viandes, produits laitiers et exotiques
(4019 S)
|
715
|
124,82
|
0,3
|
–0,8
|
Produits manufacturés (4020 S)
|
2103
|
103,05
|
–1,1
|
–1,1
|
Services y compris loyers et eau (4021 S)
|
3224
|
140,38
|
0,5
|
1,3
|
Ensemble IPCH (00 H)
|
|
114,17
|
–1,1
|
–0,4
|
Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation
(IPC) et de l’inflation sous-jacente (ISJ)
Les prix de l’énergie de nouveau en baisse
En janvier 2015, les prix de l’énergie baissent pour le sixième mois
consécutif (-2,1 % après -2,6 % en décembre). Sur un an, ils
reculent de 7,1 %. Plusieurs taxes sur les produits énergétiques ont été
relevées en janvier 2015, mais, pour les produits pétroliers, la chute des
cours a plus que compensé ces mesures fiscales : leurs prix baissent de
nouveau (-6,0 % en janvier, -15,9 % sur un an), plus fortement pour
le fioul domestique (-8,7 % ; -23,4 % sur un an) que pour les
carburants (-5,7 % ; -15,0 % sur un an).
En revanche, les prix du gaz de ville augmentent en janvier
(+1,6 % ; +2,1 % sur un an) ainsi que ceux de l’électricité
(+2,4 % ; +4,3 % sur un an) en raison des hausses de taxes.
Les prix des services en léger repli
Les prix des services sont en très léger repli sur un mois
(-0,1 % ; +1,3 % sur un an), les hausses et les baisses
saisonnières s’étant pratiquement compensées. De nombreux tarifs ont été
fortement revalorisés en janvier 2015. La hausse des prix des services
postaux est particulièrement marquée (+8,8 % ; +9,3 % sur un
an). Elle est plus contenue pour d’autres services, notamment les assurances
(+1,5 % ; +2,9 % sur un an) et les péages et parkings
(+1,0 % ; +2,1 % sur un an). De même, les tarifs des transports
routiers de voyageurs (+1,1 % ; +2,3 % sur un an), ceux des
transports combinés (+2,2 % ; +2,6 % sur un an) et ferroviaires
(+2,3 %) ont sensiblement augmenté en janvier 2015. A contrario,
après les vacances de fin d’année, les prix des services liés au tourisme se
replient de manière saisonnière en janvier, notamment les transports aériens
(-11,7 % ; +0,0 % sur un an), les services d’hébergement
(-4,0 % ; +1,8 % sur un an) et les voyages touristiques tout
compris (-12,9 % ; +3,1 % sur un an).
Légère hausse des prix de l’alimentation
Les prix de l’alimentation augmentent légèrement en janvier 2015
(+0,1 % ; -0,2 % sur un an) du fait d’un rebond des prix des
produits frais (+0,9 % ; +1,6 % sur un an après -0,6 % en
décembre 2014), notamment des légumes frais (+5,7 % ; +2,5 %
sur un an après -2,9 % en décembre 2014) et des poissons et des
crustacés frais (+5,1 % ; +3,0 % sur un an après +1,2 %
en décembre 2014). À l’inverse, les prix des fruits frais se replient de
manière saisonnière (-5,5 % ; -0,3 % sur un an). Hors produits
frais, les prix de l’alimentation sont globalement stables en janvier 2015 et
diminuent de 0,5 % sur un an (après -0,4 % en décembre 2014). Sur
un an, seuls les prix des viandes (+0,2 %) et ceux des boissons
alcoolisées (+1,0 %) sont en hausse.
Légère hausse de l’inflation sous-jacente
L’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) est stable entre décembre 2014
et janvier 2015. Sur un an, il augmente légèrement (+0,2 %). En janvier
2015, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) baisse de
1,1 % et recule de 0,4 % sur un an (après +0,1 % sur un an en
décembre et +0,4 % en novembre 2014).
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les
révolutions violentes » (JFK)