L'intérêt de détenir de l'or en 10 graphiques

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Published : February 14th, 2015
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Category : Today's Editorial

 

 

 

 

« Le passé n’est qu’un prologue » - William Shakespeare, La Tempête

Les graphiques ci-dessous témoignent de l’incroyable performance de l’or au cours des quatorze premières années du XXIe siècle. Les investisseurs s’attendent à voir arriver un nouveau Lundi noir, un effondrement bancaire ou monétaire général, une dépression similaire à celle des années 1930 ou encore une inflation soudaine et virulente, et s’y préparent en achetant des pièces et des barres d’or pour garantir leur portefeuille. Gold Cartography 101 témoigne de ce passé. Mais nous pourrions tout aussi bien en tirer un aperçu de l’avenir.

Les incertitudes qui ont influencé la demande en or au cours de la décennie passée sont encore présentes aujourd’hui. A dire vrai, certains analystes pensent que les politiques monétaires globales actuelles nous mèneront vers une crise économique pire encore que celle que nous avons traversée en 2007-08. « Concentrer tous les efforts politiques sur l’inflation plutôt que sur des réformes structurelles pour alimenter la croissance », a expliqué Paul Singer, un gestionnaire de fonds très respecté, « finira potentiellement par être perçu comme l’une des plus importantes désillusions de masse de l’histoire économique et des politiques monétaires dans le monde développé ». Une désillusion de masse, dois-je ajouter ici, précède souvent un évènement du cygne noir.

Ces graphiques ont été créés avec les nouveaux investisseurs en tête. Bien que la rivière de l’analyse du marché de l’or soit large et profonde sur internet, une partie de ce contenu est dévoué directement au caractère le plus basique de la possession d’or.

 



Ce premier graphique nous donne un aperçu rapide du taux de rendement annuel de l’or de 2001 à 2014. Un investissement de 100.000 dollars fait en 2001 aurait aujourd’hui une valeur marché de 440.00 dollars, et ce malgré la correction survenue au cours de ces deux dernières années. Le taux de retour annuel moyen est d’un peu plus de 12% sur la période. Les actions ont enregistré sur la même période (avec un Dow à 18.000 points) un rendement annuel moyen de moins de 4%. Gardons également à l’esprit que sur la période, les actions ont traversé deux marchés haussiers, alors que l’or n’en a traversé qu’un seul. Un retour annuel de 12% dans un environnement dénué de rendements est phénoménal.

 


 

Ce second graphique est une magnification du premier. Il présente les gains annuels de l’or sur le même mois au cours de l’année passée. Son caractère le plus intéressant est qu’il présente des pics directement liés aux périodes de stress économique et financier. S’il est une leçon que nous devrions tirer de ce graphique, c’est que le meilleur moment d’acheter de l’or est en période de calme, alors que le marché décline ou stagne. Les gains annuels les plus importants - dans certains cas jusqu’à 60 ou 70% - ont été enregistrés alors que de l’or a été acheté lorsqu’il était à la baisse. Ces pics ont été accompagnés d’une hausse de la demande en or, aux Etats-Unis comme à l’étranger, et les ateliers monétaires nationaux ont parfois dû tourner jour et nuit pour pouvoir satisfaire cette demande.

 


 

Ce troisième graphique nous montre une analyse fondamentale qui guide beaucoup les investisseurs professionnels et gestionnaires de fonds. Un taux de rendement réel – mesuré après inflation – est essentiel à la préservation du capital au fil du temps. Comme vous pouvez le voir dans ce graphique, il n’y a pas  eu de retours réels enregistrés par l’épargne en dollars et les instruments à fort taux de rendement depuis 2007-08, et avant cette date, ils n’étaient que très fables. (Les zones en bleu reflètent un taux de rendement réel négatif). En conséquence, les investisseurs se sont vus obligés de prendre des risques – une circonstance malheureuse qui ne fait qu’accroître les pertes spéculatives et argumente en faveur de la diversification des actifs sur l’or.

 


 

Ce quatrième graphique nous présente le taux de rendement réel de l’or enregistré depuis 2000. Sous les circonstances économiques actuelles, rien ne semble favoriser la diversification sur l’or autant que ce graphique. Il ne demande aucun embellissement. Les zones en doré au-dessus des barres rouges de l’indice des prix à la consommation reflètent le taux de rendement réel (voyez le commentaire sous le premier graphique).

 


 

Ce cinquième graphique démontre la viabilité de l’or en tant que protection contre la déflation. Pendant la Grande dépression des années 1930, le prix de l’or était fixé à 20,67 dollars par once, puis à 35 dollars par once en 1933. Quand le niveau de prix général a baissé, l’or a gagné du pouvoir d’achat grâce à ces repères fixes. Un deuxième avantage de la possession d’or sous des circonstances déflationnistes est le statut du métal comme actif qui ne soit pas simultanément l’obligation d’un autre. Parce qu’il est un actif que l’investisseur détient hors du système financier, il ne présente pas de risque de contrepartie au même titre que les dépôts bancaires, les rentes, les actions, les obligations et les autres actifs financiers. En tant que tel, il pourrait bel et bien être la couverture idéale en période de déflation.

 


 

Ce sixième graphique isole un récent bénéfice de la propriété d’or qui n’est pas encore largement connu ou publicisé – sa capacité d’offrir une protection efficace en période de désinflation. A mesure que des bulles sur les actifs, des effondrements d’institutions financières et des crises de la dette systémiques et souveraines se sont développés au cours de cette dernière décennie, l’or s’est montré capable de maintenir sa valeur en période de désinflation. Pendant les années 2000 – une période indiscutablement désinflationniste – l’or est passé de 300 à plus de 1.900 dollars par once en 2011, soit un gain de plus de 600%. Depuis lors, il a quelque peu reculé. Au début 2015, il se situe aux alentours de 1.300 dollars par once – ce qui représente toutefois une hausse de 400% depuis le début du siècle.

 


 

Ce septième graphique montre l’utilité de l’or pendant une période qui se situe entre l’inflation et la déflation – la stagflation. Le président Ronald Reagan est célèbre pour avoir mis ensemble le taux de chômage et le taux d’inflation pour fonder ce qui a été baptisé l’indice de misère. A mesure que l’indice de misère augmentait au fil du siècle, il en est allé de même pour le prix de l’or. Le graphique ci-dessus établit l’or comme étant une couverture efficace contre la stagflation, en plus de protéger ses propriétaires de l’inflation, de la déflation et de la désinflation. L’indice de misère a plus que triplé en dix ans, mais l’or, comme nous le montre le graphique, a été multiplié par 16.

 


 

Ce huitième graphique démontre la valeur de l’or en période d’hyperinflation. Les chiffres que vous voyez à gauche ne sont pas une erreur. Sous la république de Weimar, l’or se vendait pour 118,23 milliards de marks par once. En 1918, son prix était de 87 marks par once. Les prix au gros sont passés de 2,34 à 725,7 milliards de points de base en cinq ans. Au plus profond de la crise, les prix doublaient tous les deux jours – un taux d’inflation presqu’inimaginable. L’épargne d’un individu ne pouvait pas permettre d’acheter un journal. Et comme vous pourrez le voir dans le graphique, ceux qui ont converti leurs marks en or dès le début ont pu sauver leur épargne. Ceux qui ne l’ont pas fait ont été les victimes des forces destructrices de l’hyperinflation.

 


 

Ce neuvième graphique illustre la relation entre la croissance de la base monétaire (aussi connue sous le nom de quantitative easing) et le prix de l’or. Le quantitative easing, comme vous le savez certainement, est un terme politiquement correct qui signifie impression monétaire, un processus qui finit ultimement par une hyperinflation du type de celle qu’a traversée l’Allemagne et qui est décrite par le graphique précédent. Le point le plus intéressant du graphique 9 est la divergence soudaine et inexplicable entre les deux ensembles de données dès 2013. Cette divergence, de mon humble avis, présente une opportunité d’achat alléchante pour les accumulateurs d’or sur le long terme, que les programmes actuels d’impression monétaire génèrent ou non une inflation incontrôlable. Bien que certains puissent trouver dans ce graphique un lien direct entre l’or et le quantitative easing, je perçois les deux comme répondant au même stimulus, c’est-à-dire une mauvaise économie. Les banques centrales réagissent en imprimant de la monnaie. Les investisseurs réagissent en achetant de l’or. Bien que la Réserve fédérale ait pour le moment mis fin à son programme de quantitative easing, rien n’indique qu’elle ne le remettra pas en place dans le futur.

 


 

Ce dixième graphique est peut-être le plus important de tous, puisqu’il aide le nouvel investisseur à comprendre quelle sorte d’économie gouvernera dans l’avenir proche les portefeuilles d’investissement. Quand les Etats-Unis ont abandonné l’étalon or en 1971 et laissé les devises flotter les unes par rapport aux autres, l’ère des expériences monétaires des banques centrales a commencé. Nous y sommes encore aujourd’hui. Prédire l’avenir de l’économie et des marchés financier avec un quelconque degré de fiabilité dans un environnement fiduciaire est problématique, sinon impossible. C’est cette aura permanente d’insécurité économique qui a alimenté la demande en or depuis les années 1970 et l’a porté jusqu’à des niveaux records en 2008. L’ancien gouverneur de la Fed, Alan Greenspan, qui comprend parfaitement la nature des expériences monétaires, a récemment dit que « l’or est un actif sur lequel placer son argent aujourd’hui, compte tenu de sa valeur en tant que devise extérieure aux politiques conduites par les gouvernements ». Jusqu’à ce que le système monétaire soit de nouveau mis d’aplomb, la propriété d’or sera une priorité pour les investisseurs publics comme privés – et partout dans le monde.

 

 

 

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Michael J. Kosares est le fondateur de USA GOLD - Centennial Precious Metals et a plus de 35 ans ans d’expérience sur le marché de l’or. Il es l’auteur de The ABCs of Gold Investing: How to Protect and Build Your Wealth With Gold et de nombreux articles publiés dans la presse.
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