Le mois de mai a �t� le mois
le plus meurtrier pour l�Irak en pr�s de 5 ans, avec plus de 1000 morts �
aussi bien civils que personnel de s�curit� � suite � une �ruption de
violence, de fusillades et d�attentats. A mesure que de nouvelles horreurs
sont publi�es au sujet de l�Irak, il devient de plus en plus �vident que
l�invasion du pays n�est pas parvenue � apporter la paix et la stabilit�
promises.
Des millions de personnes
vivent dans une peur constante, les r�fugi�s ne retournent plus chez eux, et
l��conomie est d�truite. La communaut� Chr�tienne, qui comptait quelque 1,2
million de personnes avant 2003, a �t� quasiment ray�e de la carte. D�autres
minorit�s ont �galement disparu. Pour rendre les choses encore plus
compliqu�es, le support offert par les Etats-Unis aux rebelles Syriens a
propuls� le gouvernement Shiite Irakien dans le conflit, ce qui redonne du
souffle � l�extr�misme.
L�invasion de l�Irak a ouvert
les portes du pays � Al Qaeda, qui n�y existait pas auparavant, tout en
renfor�ant la mainmise de l�Iran dans la r�gion. Les experts qui pr�naient
une intervention des Etats-Unis �taient-ils r�ellement comp�tents ?
Ryan Crocker,
qui a servi en tant qu�ambassadeur Am�ricain en Irak entre 2007 et 2009,
parle encore de l�intervention comme ayant r�sult� sur une r�conciliation
entre les Sunnites et les Shiites d�Irak. Tr�s r�cemment, il a �crit que
�malgr� le fait que les Etats-Unis aient retir� leurs troupes d�Irak, ils y
occupent encore une position importante. Les forces Irakiennes ont �t�
entra�n�es et arm�es par les Am�ricains, et les dirigeants du pays ont grand
besoin de notre aide�.
Il est clair que le �r�veil de
l�Irak� n��tait qu�un mythe promu par ceux qui �taient trop d�sesp�r�s de
pouvoir coller une �tiquette sur l�invasion de l�Irak, � laquelle le g�n�ral
William Odom a fait r�f�rence par les termes �plus
grand d�sastre strat�gique de l�histoire des Etats-Unis�. Des avions ont �t�
charg�s de billets de 100 dollars pour payer les deux camps afin qu�ils
cessent temporairement de s�assassiner les uns les autres, mais cela n�a pas
suffi � r�soudre les conflits. Le succ�s d�une intervention ne devrait-elle
pas �tre bas� sur sa capacit� � apporter des r�sultats positifs sur le long
terme ?
Aujourd�hui, nous retrouvons
les radicaux qui tiraient sur les troupes d�ploy�es en Irak aux quatre coins
de la Syrie, o� ils sont �trangement support�s par le gouvernement des
Etats-Unis ! Certains d�entre eux ont m�me �t� salu�s par des S�nateurs
Am�ricains en visite dans la r�gion !
L�intervention des Etats-Unis
en Irak n�a fait que cr�er plus de probl�mes. Les experts qui ont parl� en la
faveur d�une attaque disent d�sormais que le d�sastre qu�ils ont cr�� ne peut
�tre r�gl� sans plus d�interventionnisme ! Imaginez qu�un m�decin se
rende compte qu�un m�dicament tue son patient, mais d�cide de combattre les
effets secondaires en augmentant la dose. Comme ce m�decin, le d�partement de
politique �trang�re des Etats-Unis est coupable de faute professionnelle. Et
c�est aussi ce que fait la Fed en termes de politiques mon�taires.
De l�Irak � la Libye, au Mali,
� la Syrie et � l�Afghanistan, les interventions des Etats-Unis n�ont fait
qu�empirer les choses. Et malgr� les d�sastres cr��s, pour les
interventionnistes, une politique �trang�re plus agressive est la seule
solution.
Nous devons tirer des le�ons
de l�intervention en Irak. Les Etats-Unis ne peuvent pas continuer d�envahir
d�autres pays, d�y installer des gouvernements fantoches, de construire de
nouvelles nations, des �conomies centralis�es, de s�engager dans l�ing�nierie
sociale et forcer la d�mocratie du canon de leur fusil. Le reste du monde est
fatigu� de l�interventionnisme des Etats-Unis, et les Am�ricains n�en peuvent
plus d�en payer les factures. C�est � nous tous de faire comprendre aux
pouvoirs en place que nous en avons assez. Les Etats-Unis doivent cesser
d�agir en intimidateurs.