1. L'économie politique majoritaire.
Contrairement à ce qu'une majorité de gens le croient et le soutiennent, le
grand problème économique n'est pas d'insérer les résultats d'actes de vous
et moi
- dans un équilibre économique général supposé exister, a priori,
en théorie,
- dans une grande égalité ou une grande inégalité économique (à la façon
"Piketty"), ou
- dans des accords de personnes juridiques qu'on ne prend pas soin
d'expliquer un par un.
Soit dit en passant, ces trois propositions sont trois façons de dire la même
chose, mais avec des méthodes ou des opinions différentes.
C'est le cas, actuellement en France, avec, d'une part, la comptabilité
nationale et ses chiffres et, d'autre part, les réglementations sur quoi
les hommes de l'Etat échafaudent des "politiques", à les
écouter, pour le meilleur.
1.a. La comptabilité
nationale.
Il faut savoir que la comptabilité nationale
(cf. ce texte
de mai 2014)
- se place ex post,
- se moque des règles de droit et
- cannibalise les résultats observés des échanges de marchandises par les
gens par des résultats donnés à la production, au revenu, etc., bref à des
agrégats en grande partie sans valeur, sinon, à l'extrême, à valeur théorique
(cf. ce texte
de mai 2014)...
Soit dit en passant, derrière l'acte d'échange, se cachent deux notions
méconnues dont peu de gens parlent, à savoir l'acte de don et l'acte de vol.
A défaut d'échanger, on donne à quelqu'un une marchandise, on offre en
tant que donateur à un donataire qui est censé la demander, sans le dire ou en le disant.
Mais les comptables nationaux n'en tiennent pas compte, au sens premier du
mot, sauf quand ils dénaturent la notion et tirent de leur chapeau, en lieu
et place, ce qu'ils dénomment "transfert".
A l'opposé, ... en particulier, des règles de droit, on vole à quelqu'un une
marchandise, on la prend sans demander, en tant que voleur, à une personne
juridique qui est volée de sa marchandise, qui ne l'offrait pas.
La comptabilité nationale n'en a cure.
1.b. Réglementation et prix
en monnaie.
La réglementation qu'est presque toute décision prise par les hommes de
l'Etat déforme ou dénature tout acte privé et ses résultats.
Le cache la réglementation "tarifaire", pour ne pas dire "prix
en monnaie", qui a pour assiette première les résultats des actes
d'échange des personnes juridiques...
Le cache aussi sa seconde grande assiette qui tient dans les résultats
des actes de possession ou de production de vous et moi.
Grande différence néanmoins entre les deux assiettes, la première fait
intervenir des prix en monnaie de marchandises observés et donc convenus,
tandis que l'autre n'en a pas ou bien elle s'appuie sur des prix en monnaie
observés hier et dénommés aujourd'hui, en conséquence, "coûts historiques".
2. La praxéologie.
Etant donné les règles de droit, de justice naturelle, le problème économique
devrait être d'étudier où mènent les actes de chacun, de vous ou moi, à
commencer par les actes d'échange, et de les comprendre sans les avoir
fixés à une référence.
L'économie politique est aussi fille de la praxéologie, on
ne devrait jamais l'ignorer malgré le mutisme de l'économie politique
majoritaire sur le sujet.
2.a.
Les actes de la personne juridique physique.
La personne juridique mène des actes dans le but d'améliorer sa situation
économique que personne d'autres ne saurait connaître.
Si elle n'avait pas l'espérance, elle ne ferait rien en apparence.
Mais elle aurait aussi l'obligation que sa situation ne se détériore pas et
qu'elle agisse pour qu'il n'en soit pas ainsi, ce qui donnerait lieu à des
actes conséquents.
2.b.
Le profit et le coût de l'acte.
Tout acte mené est a priori profitable étant entendu que la personne
en question est raisonnable.
Mais il ne doit pas cacher le coût d'opportunité qui le porte et les coûts
d'opportunité des actes que la personne juridique n'a pas choisi de mener.
Au nombre des éléments du coût d'opportunité qui le porte, il y a le capital
humain rarement évoqué (cf. Gary Becker, 1993)
ou tant diabolisé (cf. ce
texte), étant entendu qu'on ne fait rien sans rien.
3. L'acte d'échange de marchandises.
Au nombre de ces actes, la personne juridique dispose de l'acte d'échange de
marchandises avec autrui.
Quand elle le mène au bout, elle accepte le coût d'opportunité qui va de pair
et s'attend à des résultats, comptable ou non.
Ex post, le résultat comptable peut être positif (gain ou
bénéfice) ou négatif (perte).
Négatif, le résultat augmente le coût d'opportunité qui est rendu, en
pratique, par un coût comptable.
3.a.
Les prix en monnaie.
En tous les cas, au départ de ce résultat qu'est le prix en monnaie d'une
marchandise, il y a des actes d'échange de marchandises qui s'accordent et
dont les prix en monnaie de celles-ci rendent compte, au sens premier de ce
dernier mot.
Les prix en monnaie sont des taux d'échange en monnaie des marchandises
convenus qui ont fait que les offres et les demandes de quantités qu'ont été
ces actes sont égales.
3.b.
Les gains à l'échange.
Ces prix en monnaie ne doivent pas cacher, ni être confondus avec les
gains ponctuels des uns et des autres, propres à chacun, résultats qui
ne sauraient donner lieu à comptabilité.
Et ces gains ne sauraient être confondus non plus avec les résultats
comptables de chacun.
4. L'inversion de la causalité.
Avec l'approche majoritaire de l'économie politique fondée sur la
comptabilité nationale et les réglementations de toute sorte, toutes les
considérations précédentes se trouvent fixées par l'équilibre, égalité,
accord économique insensé, évoqué en introduction.
Et y sont enregistrés, par des méthodes statistiques, des résultats
comptables où est éclatée, dans des agrégats divers,
le résultat des actes économiques que recouvre votre existence.
Bien évidemment, il faudrait abandonner cette démarche absurde qui ne
débouche, en définitive, sur rien sinon les montants de monnaie considérables
qu'elle apporte à ceux qui la soutiennent et qu'elle engloutit en vain
(cf. ce texte de
septembre 2009).