L’Ionie : Des richesses sans la force, ou la monnaie de fer Ionienne

Cette monnaie émise par un gouvernement de la Grèce antique a été décrite par Aristote. Il semble que cela ait été une tentative ancienne, autour de Clazomenae, l’une des 12 cités ioniennes de créer un système monétaire entièrement fiduciaire (numéraire). Il était fondé sur des rondelles de fer frappées assez grossièrement par l’Etat et censées représenter une certaine valeur d’or (ou peut-être d’argent).

Le point important de cette première tentative est de démontrer la nécessité d’utiliser des technologies avancées dans la production de la monnaie. Ces rondelles de fer, étaient largement contrefaites, fréquemment à l’étranger. Et on pouvait les échanger contre de l’or, ce qui avait lieu de plus en plus fréquemment souvent, à la défaveur du fer et à la faveur de l’or qui redevenait une monnaie.

La civilisation ionienne était une civilisation de commerce maritime florissante et elle avait accumulé un stock national d’or important. Ceci permit de démontrer l’un des inconvénients de posséder trop d’une chose à laquelle tous les Etats ne peuvent pas prétendre, donc rare. Ionia devint une cible de choix en raison de ses richesses, et Crésus (idiomatiquement toujours connu pour les richesses qu’il acquit, et pour une grande part, manu militari) l’envahit avec succès  par l’est.

Le système ionien nous montre une monnaie fiduciaire corrompue par le faux-monnayage et supplantée par l’or, et un système basé sur l’or, qui se fait piller par un Etat voisin. Ces deux destinées furent celles de nombreux systèmes monétaires depuis.

Paul Tustain