Pendant la crise économique de
2008, le gouvernement islandais a gelé les comptes offshores détenus par des
investisseurs étrangers dans la devise de son pays, la couronne islandaise.
Plus récemment, le gouvernement du pays a annoncé le dégel de ces comptes à
condition que leurs propriétaires lui versent une « taxe de départ
volontaire », susceptible de s’élever jusqu’à 58%. Ceux qui refuseraient
de verser cette taxe verraient leurs investissements isolés sur des fonds
spéciaux qui n’investiraient que sur les certificats de dépôt émis par la
banque centrale d’Islande. Le taux de rendement de ces certificats de dépôt
devrait être de 0,5% par an, au mieux. Les investisseurs propriétaires de comptes
offshores peuvent donc choisir d’avoir leur argent saisi directement au travers
d’une taxe de départ, ou indirectement au travers de l’inflation.
Le gel des comptes offshores en
couronnes par le gouvernement islandais s’est inscrit dans le cadre du
programme de « stabilisation et de reprise » lancé avec l’aide du
Fonds monétaire international, qui a également fourni au pays un prêt d’un
milliard de dollars. Les contribuables américains ont non seulement aidé le
FMI à refinancer le gouvernement islandais, ils l’ont aidé à conseiller à l’Islande
de voler la propriété d’investisseurs américains.
Le rôle du FMI dans la saisie de
la propriété d’investisseurs étrangers par l’Islande est la preuve de l’hypocrisie
des membres du FMI, qui ont récemment exprimé leur inquiétude quant à la
montée du protectionnisme, supposément amplifiée par le vote en faveur de
Brexit. En revanche, le gel des actifs détenus par les investisseurs
étrangers est une forme particulièrement préjudiciable de protectionnisme,
alors que Brexit représente plus le rejet de la bureaucratie de l’Union
européenne que du libre-échange. Peut-être le FMI s’inquiète-t-il réellement
de ne plus pouvoir recourir à l’argent des contribuables pour forcer d’autres
pays à adopter les politiques économiques favorisées par ses bureaucrates.
L’Islande n’est pas le seul
gouvernement à avoir imposé une taxe de départ pour lever des fonds. L’année
dernière, afin de financer des programmes de transports fédéraux, le Congrès
a donné à l’IRS le pouvoir de révoquer le passeport de tout Américain accusé
d’avoir plus de 50.000 dollars d’arriérés d’impôts.
A mesure que notre Congrès de
plus en plus désespéré cherchera de nouvelles manières de soutirer de l’argent
au peuple américain pour financer l’Etat guerrier et providence, de plus en
plus d’Américains verront leurs libertés limitées parce que l’IRS les aura
accusés de ne pas avoir payé suffisamment d’impôts. Il y a aussi de fortes
chances que la Fed suive l’exemple de l’Islande et dévalue les réserves de
quiconque s’opposerait aux demandes de l’IRS.
Ceux qui espèrent que les
élections présidentielles apporteront une quelconque forme de changement sont
sur le point d’être déçus. Bien que Donald Trump semble apprécier la manière
dont les politiques actuelles de la Fed viennent en aide à l’administration
sortante tout en portant atteinte au peuple, il ne semble pas comprendre que
le problème n’a rien à voir avec les politiques de la Fed, mais avec son existence
même. Bien que Mr Trump soit en faveur de réductions d’impôts, il soutient
également une augmentation des dépenses gouvernementales en infrastructures
aux Etats-Unis, un protectionnisme accru à l’étranger, et une guerre froide
avec la Chine.
Hillary Clinton est allée jusqu’à
dire qu’il est inapproprié pour les candidats présidentiels de critiquer la
Fed. Elle a aussi appelé à un gonflement des dépenses gouvernementales et des
impôts. Elle pourrait être plus belliciste que Donald Trump, qui a lui-même
rejeté ses appels à une guerre froide avec la Russie.
Plutôt que de placer notre Salut
entre les mains de politiciens, ceux d’entre nous qui comprennent les dangers
qui se présentent aujourd’hui à nous doivent continuer de répandre l’idée de
liberté parmi les citoyens. Les politiciens ne changeront d’attitude que
lorsque suffisamment de gens cesseront de croire en leur propagande et de
leur demander des allocations, et se mettront plutôt à leur demander plus de
libertés.