Ce fut une nouvelle semaine de
quanticipation,
comme disent les analystes de BullionVault :
l’anticipation d’un assouplissement quantitatif ou quantitative easing
(QE). Ce sont les conditions du marché qui sont
influencées par l’anticipation d’un tel
événement.
L’or s’est
échangé dans un écart étroit avant le discours de
Ben Benanke vendredi, avec les spéculations
grandissantes sur des allusions ou non du président de la Fed
concernant plus de QE.
Bernanke en a peu parlé quand il
s’est exprimé devant les économistes et banquiers
centraux lors de la réunion annuelle de Jackson Hole.
Il a décrit la situation économique comme « loin
d’être satisfaisante », et a débattu le taux de
chômage qui reste au-dessus du niveau considéré par la
plupart des responsables de la Fed comme étant normal sur le long
terme.
Bernanke a aussi fait sa promesse habituelle
que la Fed continuera de « proposer ses mesures d’accommodation
nécessaire ». Mais il y avait aussi un avertissement que la
politique monétaire seule « ne peut pas neutraliser les risques
fiscaux et financiers qui menacent le pays ».
L’or a chuté
brutalement immédiatement après le discours de Bernanke, tandis que sur les marchés des devises
l’euro a battu en retraite des ses hauts de
deux mois. La chute veut dire que le Fix de
l’or de Londres du vendredi était à 1 648,50 dollars
l’once, soit 1,6% sur le mois et un troisième mois de gain
consécutif.
Le Fix
de l’argent-métal du vendredi à Londres était de
30,52 dollars l’once, soit un gain mensuel de 8,2%.
Cependant, l’or a
immédiatement rebondi. C’était presque comme s’il
ne s’était rien passé, et en vérité
c’est le cas. Le discours de Bernanke
à Jackon Hole
était simplement le dernier d’une série
d’événements extrêmement quanticipés.
Le prochain sera la réunion du Federal Open Market Committee dans moins de
deux semaines.
En Europe, le tir à la
corde continue concernant de possibles achats de bons du gouvernement par la
Banque centrale européenne, avec les deux côtés du débat
utilisant la presse pour s’exprimer.
Le président de la
Bundesbank Jens Weidmann a prévenu que le
financement de la banque centrale « peut provoquer une
dépendance comme une drogue », tandis que Juergen Stark, qui
avait démissionné de son poste d’économiste en
chef de la BCE l’an passé, a affirmé qu’une telle
action pourrait menacer l’indépendance de la banque centrale.
Le président de la BCE
Mario Draghi, qui a manqué la réunion
de Jackson Hole, a répliqué aux deux
allemands en disant que la BCE a parfois besoin d’adopter des mesures
exceptionnelles pour pouvoir remplir son mandat. Des rapports sont alors
apparus vendredi concernant la considération de démission de Weidmann, mais le gouvernement allemand l’aurait
persuadé de rester.
La semaine prochaine, nous
verrons le Labor day lundi, jour
férié américain, ainsi qu’une bonne dose de
données sur les manufactures relatives aux économies
importantes et les décisions importantes de politique de la BCE et de
la Banque d’Angleterre.
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