L’or des Swaps de la BIS a été prélevé sur les comptes des clients des banques

IMG Auteur
Published : September 29th, 2010
768 words - Reading time : 1 - 3 minutes
( 15 votes, 4.9/5 )
Print article
  Article Comments Comment this article Rating All Articles  
0
Send
0
comment
Our Newsletter...

 

 

 

 

Si l’on en croit le Financial Times, la Banque des Règlements Internationaux aurait autorisé des prêts en dollar US à trois des plus importantes banques mondiales en leur demandant, afin d’en tirer quelque intérêt, de sécuriser ces emprunts par des versements en or. Par ce biais, la BRI s’est rapidement vue obtenir 346 tonnes d’or. Selon le FT, les banques avaient aussi besoin de voir s’accroitre leur capital en dollar et ont donc échangé de bon gré leur or contre la monnaie de la BRI.

 

Le compte rendu récent de cette transaction fait par le Financial Times représente certainement  ce que la BRI voudrait que le monde retienne de l’affaire, à l’heure où la curiosité à propos de ces swaps s’accroît et soulève de plus en plus de questions quant à l’efficacité des banques centrales. Etant le porte-parole du monde financier, le FT a surement eu la fierté de pouvoir transmettre cette version officielle de l’affaire. Cependant, cette histoire reste douteuse et soulève bien des interrogations.

 

Pourquoi la BRI accorderait-elle des dépôts de monnaie à des banques considérées si instables qu’elle se voit obligée de leur demander des garanties en or pour sécuriser ces emprunts ? Les réserves des gouvernements Américains, Allemands ou Français ne seraient-ils pas des garanties suffisantes aux yeux de la BRI ? Le bilan annuel de la BRI nous montre qu’elle possède déjà de telles réserves :

 

http://www.bis.org/publ/arpdf/ar2010e8.pdf

 

En prêtant de la monnaie à ces trois banques – HSBC, Société Générale, et BNP Paribas – en s’en référant toujours au FT – la BRI espérait-elle vraiment obtenir une part des rendements que produisent ces banques grâce aux prêts effectués en Floride, à Nice ou à Madrid ?

 

Et, selon le FT, l’on s’aperçoit aussi que, fait remarquable, l’or que ces trois banques ont transféré à la BRI comme garantie ne leur appartenait en fait pas du tout. En réalité, comme le suggérait avec sarcasme la dépêche du GATA parue il ya trois semaines (http://www.gata.org/node/8799), l’or ainsi échangé appartenait essentiellement à leurs propres clients.

 

Pour citer le FT: “L’or utilisé lors de ces échanges provient principalement des dépôts d’investisseurs privés présents dans les banques commerciales européennes. Certains investisseurs préfèrent en effet placer leur or dans ce que l’on appelle des ‘comptes alloués’, réduisant ainsi la possibilité pour la banque dépositaire d’utiliser cet or dans ses opérations de marché en assignant à ses clients des lingots spécifiques. Dans le même temps, d’autres investisseurs leurs préfèrent les ‘comptes non alloués’, moins coûteux, mais qui donnent aux banques l’accès à leurs lingots dans leurs opérations quotidiennes.

 

Ce passage de l’article a l’avantage d’avoir un goût de vérité et confirme, entre autres, les propos d’Adrian Douglas (Market Force Analysis)  et de James Turk, le fondateur de GoldMoney, qui nous avaient mis en garde il y a peu : si vous possédez de l’or « non alloué », vous ne possédez pas vraiment d’or mais plutôt une réclamation ténue contre une contrepartie qui ne travaille déjà au départ pas en votre intérêt. Dans le cas de ces échanges mis en œuvre par la BRI, cette réclamation ténue se fait contre des institutions financières que la BRI elle-même considère si peu fiables qu’elle ne leur accorde aucun crédit à moins de recevoir en échange l’or de leurs clients comme sécurité. En acceptant cet échange, les banques prouvent par là même leur manque de fiabilité.


L’article du FT ne fait aucune mention de ce qu’il est sur le point d’advenir de cet or transféré à la BRI, mais comme vous pourrez l’observer dans le lien ci-dessous, il est fait mention des transactions d’or, de contrats à terme et d’options sur l’or constamment effectués par la BRI, comme nous en fait part le journaliste Edward Jay Epstein dans son enquête publiée dans le magazine Harper en novembre 1983 (voir http://www.gata.org/node/8773). Si étrange que cela puisse paraitre, l’or placé dans ces banques, et que les clients de ces banques pensent détenir en toute sécurité, est en fait maintenant utilisé par le système bancaire international pour empêcher la hausse du prix de l’or contre l’intérêt même de leurs clients et des investisseurs qui pensent le posséder.

 

L’article du FT est intitulé “BIS Gold swaps Mystery Is Unravelled” (‘Le mystère de l’or de la BRI enfin éclairci’). La BRI n’a désormais plus qu’à espérer que les gens croient à leur histoire, et le FT à croiser les doigts pour ne pas qu’elle suscite des critiques quant à la capacité de leurs journalistes à faire un travail de recherche sérieux et documenté plutôt que de jouer avec une désinformation manipulatrice.

 


Chris Powell

Gold Anti-Trust Action Committee

www.GATA.org

 

 

 

 

 

 

 

 

<< Previous article
Rate : Average note :4.9 (15 votes)
>> Next article
Comments closed
Latest comment posted for this article
Be the first to comment
Add your comment
Top articles
World PM Newsflow
ALL
GOLD
SILVER
PGM & DIAMONDS
OIL & GAS
OTHER METALS
Take advantage of rising gold stocks
  • Subscribe to our weekly mining market briefing.
  • Receive our research reports on junior mining companies
    with the strongest potential
  • Free service, your email is safe
  • Limited offer, register now !
Go to website.