L’or est le meilleur mécanisme de survie imaginable

Cela vous satisferait-il de pouvoir maintenir votre niveau de vie actuel tout au long de cette prochaine décennie ? J’ai bien réfléchi à la question. Après tout, c’est ce pourquoi nous travaillons et suons chaque jour, non? La vraie réponse, c’est que nous travaillons pour nous assurer une « vie décente ». N’est-ce pas là la raison de tous nos achats et de nos emprunts ? Les américains veulent une vie facile et ils se sont endettés jusqu’au cou pour l’obtenir.

La question que je me pose est la suivante : « Que dois-je faire pour continuer à avoir une vie  « décente » aux Etats-Unis ? Ce qui me vient directement à l’esprit, c’est l’or, le dollar et la dette. La dette nationale américaine, c’est à peu près 13 900 milliards de dollars. Nous avons contracté cette dette dans un contexte de taux d’intérêts historiquement très, très bas. Mais qu’arrive-t-il quand les taux remontent (comme ils le font maintenant) ? Comment notre gouvernement va-t-il se sortir de cette montagne ingérable de dettes ? J’ai bien peur que nos dettes ne soient en train de nous dévorer tout cru !

Ce qui est une autre raison de détenir de l’or. Quand tout sera perdu, ou plutôt devrais-je dire déprécié en termes de dollars, l’or sera encore là, comme il l’était il y a 5 000 ans. L’or est le mécanisme de survie ultime.

Nous ne pouvons pas rembourser notre dette nationale avec des impôts toujours plus élevés. Le faire reviendrait à jeter la nation dans une seconde Grande Dépression. Le seul moyen de se débarrasser de la dette, c’est de dévaluer sévèrement le dollar. Je ne vois pas d’autre solution —mais, attendez, il en existe une autre. L’autre solution c’est d’ignorer la dette, de donner un coup de pied dans la pierre pour qu’elle roule plus loin. Laisser le soin à d’autres présidents et à d’autres Congrès de s’en dépatouiller. Bien sûr, je doute que ça ne marche. Je ne vais même pas suggérer de ne pas rembourser. Cela est impensable et relèguerait les Etats-Unis au rang d’une république bananière. Et dans ce cas, le nouveau best seller serait un livre dont le titre serait « Les USA, la mort d’une nation ».

Jusqu’ici les USA ont emprunté pour financer notre style de vie et nos dettes. Nous empruntons à d’autres nations, nous empruntons à la sécurité sociale et à quiconque nous prête de l’argent. Pour rendre nos emprunts compulsifs plus attractifs, nous devons augmenter nos taux d’intérêts. Et c’est là qu’il y a un hic. 

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Richard Russell

Editeur, Dow Theory Letters

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