L’or est une ‘réserve de
sécurité’ – Mario Draghi, BCE
Le docteur Mario Draghi, ancien directeur de la Banque Centrale d’Italie et
président actuel de la Banque Centrale Européenne, a répondu lors d’une
conférence à Kennedy School of Government,
à Harvard, à des questions sur l’or, et a expliqué pourquoi les banques
centrales s’en procurent.
Larry Summers,
qui a lui aussi participé à la conférence, a décrété que selon lui, ‘Draghi a sauvé le continent Européen en 2012’.
Voici la question posée par Tekoa Da Silva, de chez Bull Market
Thinking :
Dr Draghi,
que pensez-vous de l'or en tant qu'actif de réserve ? Les banques
centrales de la Chine et de la Russie augmentent maintenant leurs réserves
depuis plus de dix ans, l’Allemagne demande à ce que son or soit rapatrié depuis
New York, et l’or n’offre aucun revenu s’il n’est pas prêté. Pourquoi donc
pensez-vous que les banques centrales soient intéressées par l’or et quelle
opinion avez-vous de sa valeur ?
Et voici la réponse de Mario Draghi :
Je suis l’ancien directeur
de la Banque Centrale d’Italie, qui est aussi la quatrième plus importante
propriétaire d’or du monde et dont les réserves d’or sont disproportionnées
par rapport à la taille de son économie. Mais je n’ai jamais pensé bon de le
vendre, parce que pour les banques centrales, l’or est une réserve de
sécurité. Il est perçu par le pays en tant que tel. Il offre aux pays dont la
monnaie nationale n’est pas le dollar une protection contre les fluctuations
du dollar et permet de diversifier le risque. C’est pourquoi les banques
centrales qui ont commencé à vendre leur or il y a quelques années ont depuis
substantiellement mis fin à ce type d’activité. D’un point de vue purement
monétaire, les expériences des banques centrales qui ont vendu de l’or il y a
dix ans n’ont pas été terriblement fructueuses.
Tekoa Da Silva, de chez Bull Market Thinking, a parfaitement résumé ce que pense Draghi de l’or :
L’élément clé du
commentaire de Draghi est que bien que nombreux
soient ceux qui débattent encore de la valeur de l’or en tant qu’actif, les
banques centrales continuent d’accumuler du métal par tonnes et, comme Draghi l’a précisé, n’ont pas l’intention de le revendre.
Si le président d’une
association bancaire qui contrôle plusieurs trillions de dollars (ou d’euros)
pense qu’il est peu sage pour une banque de vendre son or, que dire de plus
pour celui des individus ? Ne pouvons-nous pas tous être notre propre
banque centrale, comme nous l’a déjà conseillé Marc Faber ?