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L’or et la Guerre Froide

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Survive the Crisis
Published : December 10th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

Notre monde compte désormais deux grandes nations qui, partant d’idéaux diamétralement opposés, semblent avoir le même objectif : les Russes, et les Anglo-Américains… Chacune de ces nations voudrait un jour tenir entre ses mains la destinée de la moitié du monde.

           

            De la Démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville, 1835.


L’idée qu’avait Tocqueville en 1835 du destin de la Russie et des Etats-Unis était identique à celle de son illustre prédécesseur Français Michel de Nostredame.


Dans les années 1830, la Russie était un empire tsariste, et les Etats-Unis étaient indépendants de l’Angleterre depuis soixante ans. L’idée de deux nations aux idéaux diamétralement opposés mais avançant vers une même destinée, celle de tenir un jour entre ses mains le devenir de la moitié du monde, était ce que l’on pourrait appeler une prédiction extraordinaire, tout particulièrement pour un homme de 1835.


110 ans plus tard, comme Tocqueville l’avait prédit, la Russie et les Anglo-Américains, avançant tous deux dans la même direction, entrèrent en un conflit que l’on appela plus tard la Guerre Froide et qui ne fut autre qu’une bataille extraordinairement coûteuse et longue de plusieurs décennies pour l’hégémonie économique et la domination du monde.


En 1835, Tocqueville surnommait les deux protagonistes les Russes et les Anglo-Américains. Il connaissait parfaitement la différence entre l’Angleterre et l’Amérique, et n’a pas commis d’erreur en décrivant la future alliance Anglo-Américaine comme n’étant qu’une seule et même nation.


Il était le visionnaire d’une coopération étroite entre l’Angleterre et les Etats-Unis, une coopération qui étendrait l’influence géopolitique de l’Angleterre et plongerait les Etats-Unis dans la banqueroute avant de lui coûter son précieux héritage en tant que promoteur de la liberté dans le monde.



DES EMPIRES, DES EMPIRES, ET ENCORE DES EMPIRES


Lorsque Tocqueville écrivait son livre en 1835, la Russie et l’Angleterre étaient déjà des Empires. Au XVIIIe siècle, la Russie tsariste était déjà devenue le grand Empire de Russie, s’étendant depuis le Commonwealth Lithuano-Polonais jusqu’à l’océan Pacifique.


http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_Russia


L’Empire Anglais deviendrait quant à lui bien plus grand et finirait par couvrir près d’un quart du monde. En 1922, l’Angleterre contrôlait 20% de la population mondiale et était le plus grand Empire qu’ait connu l’Histoire.


http://en.wikipedia.org/wiki/British_Empire


Les Etats-Unis, contrairement à la Russie, n’avaient aucun intérêt à devenir un Empire. Les idéaux démocratiques des Etats-Unis étaient l’antithèse de l’imposition de pouvoir sur des individus, et encore moins sur des nations entières.


Je n’ai jamais compris comment un individu rationnel peut tirer du plaisir à exercer son pouvoir sur d’autres.


Thomas Jefferson


La participation de l’Amérique à la poursuite d’un Empire un siècle plus tard aura des retombées catastrophiques. Laissant de côté leur code moral de protection de la liberté, les Etats-Unis ont obtenu richesse et pouvoir et vendu leur âme en cours de route.


Bien que les Etats-Unis aient plus tard nié leur passé démocratique pour poursuivre l’extension de leur Empire, ils ne sont pas parvenus à échapper aux coûts financiers et moraux que cela impliquait :


Les Empires ont toujours dit vouloir conquérir le monde pour y imposer la paix, la liberté et la sécurité, et sacrifier leurs fils au nom d’une cause noble et humaniste.


Tout ceci n’est que mensonge, et un mensonge très ancien, bien que les nouvelles générations continuent d’y croire ! Si l’Amérique cherchait un jour à devenir un Empire, comme c’est le cas de nombreuses nations, alors nos règles de vie domestiques seraient abandonnées et les droits des Etats abolis pour que nous soit imposé un gouvernement centralisé chargé de répudier la liberté à l’intérieur de son pays et partir à l’aventure à l’étranger.


Et le rêve Américain finira par mourir sur les champs de bataille du monde. Une nation conçue sur le principe de liberté abolira celle de son peuple et imposera sa tyrannie aux autres.


George S. Boutwell, (1818-1905), secrétaire du Trésor sous le président Ulysses S. Grant, gouverneur du Massachussetts, sénateur et représentant du Massachussetts.



L’ALLIANCE ANGLO-AMERICAINE


En 1945, au début de ce que nous appelons aujourd’hui la Guerre Froide, l’Angleterre et les Etats-Unis se ressemblaient bien plus qu’auraient pu le penser les Pères Fondateurs. Leurs banques centrales en étaient l’exemple le plus flagrant.


De toutes les institutions Anglaises auxquelles s’opposait Thomas Jefferson, celle qu’il méprisait le plus était la banque centrale. Destinée à transférer les profits de la productivité, du commerce et de l’ingénuité sociétale vers le secteur bancaire et financier grâce au mécanisme de la dette, la banque centrale était au centre du pouvoir et de la richesse de l’Angleterre.


La banque centrale Anglaise a permis à son pays de mener la guerre grâce au crédit, un avantage dont ne bénéficiaient pas les autres. Tant que les armées Anglaises étaient victorieuses, les banquiers étaient remboursés, leur richesse accrue et leur Empire élargi.


La banque centrale Britannique permettait à l’Angleterre de créer de la monnaie à partir de rien. Cette alchimie monétaire pouvait se produire tant que l’Angleterre 1. maintenait la confiance envers la monnaie papier, 2. maintenait l’équilibre entre le crédit et la dette, et 3. continuait à étendre son économie.


Dans les économies basées sur les dettes des banques centrales, l’activité économique doit s’étendre, sans quoi la dette finit par submerger la capacité productive. Lorsque l’expansion de l’Empire Britannique commença à ralentir à la fin des années 1800, les banquiers Anglais réalisèrent qu’ils auraient bientôt besoin de nouvelles bases sur lesquelles fonder leur franchise financière.


Les Etats-Unis étaient idéaux pour les objectifs poursuivis par l’Angleterre, et malgré les nombreux avertissements de Jefferson en ce qui concerne les banques centrales, en 1913, un consortium de banquiers Européens, d’hommes d’affaires Américains et d’industrialistes mirent en place la Réserve Fédérale des Etats-Unis sur le modèle de la banque centrale d’Angleterre, cette institution à laquelle Thomas Jefferson s’opposait tant.


Ce fut l’établissement de la Banque Fédérale qui permit à l’Angleterre de reprendre le contrôle de ses anciennes colonies Américaines. Etablir une banque centrale aux Etats-Unis était la seule étape nécessaire pour que des banquiers privés prennent le contrôle de la masse monétaire du pays et, ultimement, de son devenir politique.


Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font les lois.


Mayer Amschel Rothschild (1744-1812)



LA RUSSIE, LES ANGLO-AMERICAINS ET LA GUERRE FROIDE


Au XXe siècle, alors que s’affaiblissait le pouvoir impérial de l’Angleterre, son emprise sur les Etats-Unis se resserra, et avant 1945, les Etats-Unis étaient prêts à tout pour trahir leur héritage démocratique et s’allier à l’Angleterre dans sa course au pouvoir.


Après la seconde guerre mondiale, ce qu’Alexis de Tocqueville avait prédit en 1835 devint réalité. Les Russes et les Anglo-Américains entrèrent dans un conflit pour la dominance mondiale qui fut ensuite surnommé la Guerre Froide.


La Guerre Froide dura depuis 1945 jusqu’à l’effondrement de l’URSS en 1990. Bien qu’il semblerait que les Etats-Unis aient gagné et que la Russie ait perdu, ils ont tous deux perdu la bataille. Au cours de cinq décennies de dominance, les Etats-Unis et l’Angleterre ont détruit les fondations de leur hégémonie économique, c’est-à-dire la capacité de leurs économies basées sur la dette à s’étendre indéfiniment.


La poursuite de la dominance mondiale a également coûté aux Etats-Unis leurs réserves d’or qui représentaient autrefois la plus importante réserve monétaire du monde. Le maintien de leur force militaire a forcé les Etats-Unis à mettre fin à la convertibilité du dollar en or dès 1971. Le retrait de l’or du système monétaire a entraîné une expansion plus rapide que jamais de la monnaie et du crédit.


Cette expansion de la monnaie et du crédit après 1971 a débouché sur la naissance et l’éclatement des trois plus grosses bulles spéculatives de l’Histoire : le Nikkei Japonais en 1990, la dot.com en 2000 et la bulle de 25 ans sur le crédit en 2008.


L’incapacité des Etats-Unis et de l’Angleterre à remettre en marche la machine du crédit et de la dette qui leur a permis d’établir leur suzeraineté sur l’Est a remis l’Orient et l’Occident sur un pied d’égalité. Et dans ce nouvel ordre mondial, les deux camps emploient désormais des stratégies radicalement opposées.


Avec ses fondations économiques plus en danger que jamais, l’Ouest fait tout son possible pour renforcer son économie en difficulté, et l’or, autrefois perçu comme nécessaire au maintien de la stabilité de leurs monnaies papiers, est désormais appréhendé par les banquiers centraux comme une menace.


Alors que la confiance envers la stratégie Occidentale du crédit et de la dette se tarit, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’or. Il en a été ainsi au cours de toutes les crises monétaires et financières de l’Histoire, et ce n’est pas moins vrai aujourd’hui.


En revanche, transférer du capital depuis des actifs papiers comme des actions et obligations vers l’or menace la base d’actifs à effet de levier nécessaire au schéma ponzi du crédit et de la dette sur lequel est fondée l’économie moderne, c’est-à-dire le capitalisme basé sur la dette.


Il est très certainement approprié que les deux communistes anciennement antagonistes de l’expansion capitaliste, c’est-à-dire la Chine et la Russie, jouent un jeu contraire. Alors que la dernière manche se joue sur la scène géopolitique, la Chine et la Russie optent pour l’or.



L’EST CHOISIT L’OR


Depuis 2007, la Russie a plus que doublé ses réserves d’or officielles. Elle achète aujourd’hui chaque mois environs un demi-milliard de dollars d’or. En 2012, la Chine prenait la place de l’Inde en tant que premier importateur d’or mondial. Au cours de ces cinq dernières années, elle s’est également trouvée en tête de la production globale.


Aucune once d’or extraite en Chine et en Russie n’est vendue sur le marché. Il reste à l’intérieur des frontières de ces pays. Il est clair que l’Orient a adopté une stratégie différente de celle de l’Occident, et que l’or y joue un rôle clé.


L’Ouest, en revanche, est principalement concerné par la protection de son système économique capitaliste, celui-là même qui lui a permis de contrôler une grande partie du monde durant plus de 300 ans. Le fait que cette hégémonie puisse bientôt prendre fin n’a fait que redoubler les efforts de l’Ouest à la protéger.


L’Est a une vision bien plus optimiste du possible effondrement du capitalisme. Il voit le capitalisme comme une machination. L’or jouera un rôle majeur au sein du système qu’ils mettent aujourd’hui en place pour le remplacer.


Darryl Robert Shoon



 

 

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Les USA se ruinent avec leur obsession de la sécurité, leur obsession de la guerre, et leur mépris de l'écologie.

Il suffit de voir leurs derniers avions de chasse :
le F-22, une catastrophe économique, tellement cher qu'à part l'Arabie Saoudite, personne n'en veut.
Alors ils ont entraîné d'autres pays (naïfs) dans la construction du F-35, dont le programme devient tellement cher que des coupes radicales sont prévues.
C'est cela la vraie course aux armes...les USA veulent rester les maîtres, mais cela leur coûte de plus en plus cher.

Quand les Provinces Unies devinrent la nation dominant sur le commerce mondial au 17-18e siècle, elles le firent grâce à la "Flûte" : un bateau plus petit, plus léger, plus rapide, avec moins de canons, moins de marins, mais pouvant être construit à la chaîne (plus une forme bizarre avec un pont assez étroit, ce qui réduisait la taxe qui à cette époque était basée sur la surface du pont).
Ces petits bateaux assez ridicules face aux grands navires de guerre Anglais ou Espagnols avaient l'avantage d'être faciles à remplacer en cas de perte... et ainsi une machine se mit en place, détrônant les grands guerriers.

En Irak les soldats américains ont été massacrés par milliers, par des ennemis armés de kalachnikov, de bombes artisanales et de mobylettes.
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