La semaine dernière
marquait l’expiration d’options (indices et actions). Elle aurait donc dû
être une semaine de jeux de marchés. En général, deux choses se passent :
1) La Fed
essore les marchés pour fournir davantage de liquidités à Wall Street.
2) Wall Street
utilise ces liquidités additionnelles pour influencer les marchés de manière
à ce qu’une majorité d’options arrivent à expiration sans aucune valeur.
Nous sommes aujourd’hui
lundi, le jour de la semaine qui a récemment marqué un jour de hausse pour
les actions. Mais nous percevons un certain nombre de tendances négatives à l’horizon.
La première concerne la
Grèce. Pendant trois ans, nous avons pu entendre que la Grèce avait été
remise sur pieds. Mais elle ne l’a jamais été, pour la simple raison qu’il
est impossible de régler le problème de la dette grâce à un endettement
accru. Il existe quatre manières de le régler :
1) Faire
défaut
2) La restructurer
(défaut partiel)
3) La
rembourser
4) Favoriser
l’inflation (qui est une forme de défaut)
La Grèce ne peut pas
favoriser l’inflation puisque, comme elle fait partie de la zone euro, elle
ne peut pas imprimer sa propre devise. Voilà qui nous laisse trois options.
Jusqu’à présent, le FMI, la BCE et les gouvernements de l’Union européenne
sont parvenus à faire face à la situation parce que les politiciens grecs ont
accepté de sacrifier leur économie pour rester au pouvoir.
Mais la situation semble
aujourd’hui changer. Les ministres grecs actuels sont bien plus enclins à
tomber en désaccord avec la Troïka, au point que les discussions relatives à
la sortie de la Grèce se soient multipliées, notamment en Allemagne.
En fin de compte, tout n’est
question que de monnaie. La Grèce n’en a pas. Le plus récent paiement fait au
FMI a été fait grâce aux fonds offerts par le FMI. Le pays n’a plus un sou,
et a pris d’assaut ses caisses de sécurité sociale et autres véhicules
gouvernementaux pour pouvoir garder les lumières allumées.
Les banques grecques
disposent de l’équivalent de trois semaines de collatéral pour rester
solvables. Et le pays dans son ensemble devra verser quatorze remboursements
de dette, d’une valeur totale de plus de 5,5 milliards d’euros, d’ici dix
semaines. Cela ne semble peut-être pas beaucoup, mais pour un pays qui n’a pu
lever que 450 millions d’euros suite au pillage de ses municipalités en avril
dernier, il s’agit d’une somme gargantuesque.
L’euro a trouvé une
ligne de soutien à 1,05 dollar. Le vrai problème sera de savoir pendant
combien de temps Mario Draghi pourra l’accepter avant d’influencer à nouveau
sa devise à la baisse. Voici les tendances à suivre :
La situation
catastrophique de la Grèce a de nouveau allumé le feu sous le prix de l’or,
qui semble avoir atteint un prix plancher en euros (bleu) et en yens (rouge).
La seule exception est le prix de l’or en dollars, notamment parce que le
dollar a enregistré une reprise au cours de ces neuf derniers mois.
Il n’est pas surprenant
que l’or ait repris à la hausse face à de nombreuses devises majeures… Les
banques centrales du monde ont ouvertement déclaré la guerre à l’argent
liquide. A l’échelle globale, plus de 5 trillions d’obligations ont des
rendements négatifs… ce qui signifie que les investisseurs doivent payer pour
en prendre possession.
Et ce n’est que le début…
Nous venons d’apprendre l’existence d’un document confidentiel selon laquelle
la Fed penserait à incinérer l’épargne.
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