Je ne garantis pas
l’exactitude des données ayant publiées dans la plus
récente lettre financière d’Alan M. Newman, de chez Crosscurrent, et qui prétend que la manipulation
soit devenue l’unique quête de l’économie des
Etats-Unis. Il n’est cependant pas le seul à être de cet
avis. Il y a environ vingt ans de cela, un commentaire similaire avait
été publié dans le magazine The New Republic.
Le sujet a également été développé dans un
article Wikipédia, dont vous trouverez le lien ci-dessous :
http://en.wikipedia.org/wiki/Financialization
Dans sa lettre, Newman
écrit que le volume des échanges en dollars (probablement sur
les marchés Américains) est quatre fois plus important que le
PIB des Etats-Unis, et également quatre fois plus important que la
totalité de la capitalisation boursière. ‘Les
échangent se poursuivent à un rythme effréné,
faisant de nos marchés de capitaux la risée du reste du
monde’, écrit Newman. Investir en vue de s’assurer un
futur n’a aujourd’hui plus aucun sens, alors que les
échanges distordent la formation des cours, entraînant des déséquilibres
en matière de fixation des prix de gros.
Tout
cela concorde avec ce que disait récemment le membre de la direction
du GATA, Adrian Douglas, dans l’une de ses lettres Market
Force Analysis (www.MarketForceAnalysis.com)
traitant des marchés de l’or et de l’argent : les
échanges monétaires sont bien plus importants que les
quantités de métal échangées sur les
marchés, et certainement bien plus importants que les quantités
de métal disponibles à la livraison.
Cela
signifie qu’il n’existe plus de marchés, simplement des
interventions (http://www.gata.org/node/6242) au
cours desquelles les banques centrales délivrent des quantités
infinies de monnaie aux monstres financiers qui agissent, aussi bien à
découvert que dans le plus grand secret, comme leurs agents.
Mais
voilà qu’ayant prêté trop d’attention
à la situation, nous avons également été induits
en erreur. Il est clair que ces manipulations servent de point de
repère pour les prix des biens à la consommation, mais alors
que le mot ‘trillion’ apparaît de plus en plus dans le
langage courant, la connexion de l’économie à la
réalité elle-même devient de plus en plus inexistante. Le
Zimbabwe a récemment fait l’expérience de ce que la
république de Weimar découvrait il y a 90 ans :
lorsqu’il en vient à parler des affaires humaines, les trillions
ne touchent que le domaine de l’imaginaire. Ils nous sont
incompréhensibles.
Les
chiffres que nous voyons apparaître chaque jour sur nos écrans
d’ordinateur ne sont que la réflexion d’hologrammes
concoctés par des machines. Ces machines peuvent ne pas avoir encore
pris le dessus sur notre monde, nous catapultant dans un scénario
catastrophe digne d’un film d’Arnold Schwarzenegger, mais comme
l’indique Newman, elles pourraient devenir nos maîtres ultimes en
une fraction de seconde.
Vous
connaissez l’ensemble des arguments philosophiques en faveur du retour
de l’or et de l’argent en tant que monnaie – liberté
humaine, limitation du gouvernement, et ainsi de suite. Nous pourrions
ajouter à ces arguments la préservation de la
réalité. Après tout, le métal que vous
possédez entre vos mains est quelque chose de palpable, de
réel. Jetez un lingot au visage d’un banquier central arrogant
ou d’un gestionnaire de fonds avec assez de force, et ça risque
de le piquer un peu… Il est cependant nécessaire de redéterminer le prix des métaux physiques
afin de détruire à jamais les hologrammes et les
créateurs de cette monnaie infinie.
Après
avoir essuyé de terribles expériences causées par
l’utilisation d’une monnaie infinie, les Pères Fondateurs
des Etats-Unis ont insisté sur la mise en place d’une monnaie saine.
Leurs descendants, en revanche, ne jouissant pas d’un tel recul sur les
choses, ont jugé primitif le fait que la masse monétaire soit
déterminée par les quantités de métal extraites
du sol chaque année. C’est en effet un système primitif.
Il semblerait que toute forme de monnaie quelque peu sophistiquée
devienne rapidement trop sophistiquée, et finisse par être bien
pire que simplement primitive – corrompue, totalitaire, et
irréelle.
La
lettre d’Alan Newman, intitulée "A Mockery
of the Capital Markets", est disponible
ici :
http://www.cross-currents.net/charts.htm
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