Une ruée vers l’or pourrait d’ici peu s’abattre
sur la Russie, la rumeur voulant qu’un important trésor datant
du règne du tsar Nicolas II soit encore enterré quelque part
dans les bois à proximité de la ville de Kazan.
Le Tsar Nicolas II
L’historien
Valery Kurnosov a récemment
déclaré que des preuves de l’existence de ce
trésor, d’une valeur estimée à environ un
demi-milliard de livres aux prix actuels, sont présentes à la
fois dans les archives du KGB et dans celles du MI6.
Il a
également pu mettre la main sur des documents faisant état des
tentatives manquées de Staline et de Khrouchtchev à mettre la
main sur ce trésor.
Légalement,
le butin, estimé à plus de 17 tonnes, appartient aux
descendants de ses propriétaires, soit une institution
financière tsariste dont les investisseurs sont émigrés
Russes ou Britanniques. Bon nombre d’entre eux pourraient ne pas avoir
la moindre idée de leurs droits.
Mr Kurnosov a demandé au gouvernement Russe
d’organiser des fouilles et de placer sa confiance en les vieilles
cartes et en la technologie moderne.
L’histoire
de l’or de Kazan a depuis longtemps intrigué les services
secrets Russes et Occidentaux, malgré les nombreuses revendications
voulant qu’il ait depuis longtemps été pillé.
‘Je suis convaincu que l’or
est toujours enterré à la même place et qu’il peut
être récupéré’, déclarait
récemment le chercheur de 55 ans Ravil Ibragimov, ayant pour la première fois entendu
parler du trésor durant son enfance dans le village d’Astrakhanka.
‘Il n’existe aucune preuve
que cet or ait été retrouvé par les Bolcheviks ou par
qui que ce soit d’autre’.
‘Les
gens ont toujours éprouvé de l’intérêt pour
les épaves de vieux navires échoués en mer, mais ce dont
nous parlons ici est bien plus important que n’importe quels
débris présents au fond de l’océan’.
L’or fut caché aux environs de Kazan au début d’une
révolution qui dura jusqu’à la première guerre
mondiale. Des agents Britanniques furent en partie responsables du retrait
des effigies tsaristes de la capitale qui alors portait le nom de Petrograd
(aujourd’hui Saint Petersburg) et de les apporter à Kazan,
à l’est de Moscou, afin que les forces Bolcheviques puissent les
protéger.
Au cours des
quelques mois ayant précédé juillet 1918, lorsque
l’autocrate Nicolas II et sa famille furent assassinés sur ordre
de Lénine, 73% des plus importantes réserves d’or de la
planète auraient été détenues dans la ville
Tatare.
L’un
des espions Britanniques les plus connus, Sidney Reilly,
ainsi que le coureur de jupons et diplomate haut en couleurs, Robert Bruce Lockhart, accusés d’avoir comploté
l’assassinat de Lénine, furent directement impliqués. Une
grande partie de l’or fut utilisée comme marchandise de
contrebande à l’Ouest par l’amiral Alexander Kolchak afin d’obtenir une assistance aux forces de
Russie Blanche.
En revanche,
des déclarations persistantes, traitées avec le plus grand
sérieux par les occupants du Kremlin de l’ère
Soviétique, voudraient qu’un trésor important, appartenant
à une banque Russo-Asiatique basée
à Petrograd ainsi qu’à ses investisseurs, soit encore
caché aux alentours de Kazan. ‘En 1928, une enquête
judiciaire ouverte à la demande du propriétaire de la banque, Alexei Putilov, avait
déjà réclamé le retour de l’or saisi par
les Bolcheviks’, déclarait Mr Kurnosov.
‘Au
cours de l’audience, il fut rapidement découvert, grâce
aux déclarations d’un vieil homme sur son lit de mort, que des
légionnaires étrangers auraient évacué de
l’or et du platine par camion jusqu’à un site
protégé à proximité de Kazan. L’affaire
judiciaire déboucha sur la mise en place d’une opération
extraordinaire par les banques et les autorités Soviètes.
Dans le plus
grand secret, mais avec l’accord de Staline, des fouilles furent
entreprises en 1929 par une équipe nommée par des banquiers
émigrés et des apparatchiks Soviétiques.
Les journaux
Stalinistes révélèrent que les deux partis
s’étaient préalablement mis d’accord sur le partage
du trésor, mais qu’ils étaient également
très suspicieux quant à leurs motivations mutuelles. Il a
également été dit que le chef du contingent
étranger, Roger George Ludwig Gariel,
était un agent Britannique.
‘Il
est clair que Londres suivait l’affaire de près, et il ne fait
aucun doute que toutes les informations relatives à la fouille y
seraient méticuleusement archivées’, déclarait Mr Ibragimov. Le chef de l’équipe Russe, Nikolai Prasolov, fut
condamné comme étant un ennemi public puis
exécuté. Les Soviétiques recherchèrent à
nouveau l’or entre 1948 et 1950, puis en 1963, à la fin du
règne de Khrouchtchev.
Mr Kurnosov espère que le Ministère des
Finances de Moscou autorisera bientôt le lancement d’une nouvelle
recherche. ‘J’aimerai pouvoir trouver les descendants anglophones
des émigrés Russes ayant autrefois demandé à la
cour commerciale de New York à ce que cet or leur soit rendu’.
‘Selon
les archives, ils auraient toutes les raisons de demander à ce que le
voile soit enfin levé sur cette affaire – tout comme
l’Etat Russe, qui pourrait réclamer une part substantielle de
ces 17 tonnes d’or’.
Remerciements : Sunday Express
Secrets de l’Or
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