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L’or profitera des futurs contrôles des changes

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Published : April 10th, 2012
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Category : Gold and Silver

 

 

 

 

Lorsque les contrôles des changes furent imposés en Angleterre en 1971, le pays fut pris au dépourvu par la rapidité de leur mise en place. C’était lorsque le prix de l’or s’est réellement envolé en passant de 42 $ l’once pour finalement atteindre les 850 $ dans les années 1980.

 

 

Suite à la fermeture de la « fenêtre dorée » en 197 par le président Nixon, l’Angleterre imposa un contrôle des changes connu sous le nom de « Dollar Premium » dans le pays. L’auteur est devenu un acteur du Dollar Premium et a vu de l’intérieur comment le contrôle des capitaux affectait les marchés et les investissements au bénéfice et au détriment des différents investisseurs. Il se raidit à l’idée qu’ils pourraient être de nouveau imposés. Le seront-ils ?

 

 

Et si c’est le cas, dans quel pays le seront-ils ? Tandis que des flux de capitaux bien plus grands que ceux observés jusque-là traversent le système monétaire dans la marée descendante des richesses nationales fuyant vers l’Est, le spectre du contrôle des capitaux et des échanges réapparaît. Par conséquent, il est prudent pour tous les types d’investisseurs de se prémunir dès à présent des effets pernicieux de ces contrôles et de profiter des bénéfices qui leur sont associés ! Dans le monde d’aujourd’hui, comme nous l’avons déjà vu cette année, des flux de capitaux comparables à des tsunamis peuvent causer des ravages sur les taux de change, la confiance et la stabilité monétaire mondiale. En raison de la persistance des dangers que représentent ces flux de capitaux à un moment donné, un ou plusieurs pays chercheront à protéger leur économie nationale de si grands dangers extérieurs.

 

Nous savons qu’à moins que de tels flux de capitaux ne soient limités, les investisseurs et les « désinvestisseurs » étrangers peuvent entraver la croissance, entraîner des récessions, voire pire. Dans le cas d’afflux de capitaux, l’inflation peut être stimulée au détriment de la nation en situation excédentaire. Mais plus grave, les investisseurs peuvent être pris à l’intérieur d’un filet réduisant leurs choix d’investissement.

 

Parce que nous sommes intimement persuadés que de nombreux pays feront face à des problèmes de flux de capitaux dans le futur, nous continuerons à inclure dans nos lettres d’information des articles concernant ce à quoi l’on peut s’attendre en cas de contrôle des changes. De tels contrôles pourraient affecter bien plus d’un pays, développé ou sous-développé. Beaucoup de gens semblent s’étonner qu’une telle possibilité puisse devenir une réalité. La seule pensée que le dollar puisse cesser d’être l’unique monnaie de réserve du monde semblait ridicule à ces mêmes lecteurs il y a plusieurs années, mais la menace est aujourd’hui bien réelle. Nous pouvons le comprendre car le dollar est la monnaie de réserve du monde depuis plus d’un quart de siècle, soit plus de la moitié de la vie active de la majeure partie des professionnels de la finance.

 

C’est Ben Bernanke qui avait prédit que les étrangers investissant dans le dollar et dans les actifs en dollars parviendraient à saturation. C’est également Ben Bernanke qui a déclaré avec force que le déficit commercial américain était insoutenable. Ce n’étaient pas de simples observations polies, mais des avertissements pour nous tous. L’un des éléments qui indique le mieux à quel point nous sommes proches d’un système de contrôle des changes, c’est la maturité des actifs détenus par les étrangers. Cette maturité se réduira à une maturité « d’achat » ou « spot » autant que c’est possible. Puis commencera la ruée qui déclenchera l’imposition des contrôles.

 

Pour preuve, ces contrôles ont été mis en place en Afrique du Sud en 1986. Au cours des 10 années précédentes, la maturité moyenne des actifs détenus par les étrangers dans ce pays chuta rapidement à 10 ans, puis ces actifs devinrent des actifs en maturation ou de l’argent prêtable au jour le jour ou à court terme. Lorsque M. Butcher était président de Chase Manhattan, qui avait une succursale en Afrique du Sud et qui prêtait au gouvernement d’apartheid de l’époque, il fut face à un dilemme. Les succursales de Chase Manhattan aux Etats-Unis perdaient des parts de marché à cause la présence de la banque en Afrique du Sud, et ce, plus que ne rapportait le marché de l’Afrique du Sud. Qu’a-t-il fait ? Il a entrepris quelque chose qui aurait impressionné Rothschild lui-même. Il demanda le remboursement immédiat de tous les prêts en cours en Afrique du Sud qui avaient atteint leur terme. Bien sûr, le gouvernement sud-africain ne pouvait pas permettre une telle ruée sur le capital du pays, bien que celui-ci fût détenu par des étrangers, alors il imposa un contrôle des changes. Le résultat ? La Chase Manhattan fut alors considérée aux Etats-Unis comme une victime et ainsi, les déposants américains qui étaient partis de chez Chase revinrent et accrurent leur présence. Quant aux prêts sud-africains de Chase, le gouvernement sud-africain veilla à ce qu’ils soient remboursés à temps et selon les termes du « plan d’arrangement ». Du point de vue du banquier, la Chase Manhattan augmenta non seulement sa base de déposants, mais continua également à réaliser des profits et à obtenir des remboursements du gouvernement sud-africain, que demander de mieux ?!

 

Ainsi, pour clarifier ce que nous avons développé auparavant, l’imposition du contrôle des changes devrait découler du fait que les investisseurs étrangers sont «saturés » d’investissements en dollars américains, c’est-à-dire qu’ils n’en achètent plus. Ils deviendraient donc détenteurs ou vendeurs de ces investissements, et d’une façon comme de l’autre, cette situation précipiterait une fuite de capitaux des Etats-Unis.

 

Bien entendu, s’il y avait encore assez d’acheteurs pour maintenir une certaine forme de stabilité sur la balance des paiements, cela ne se produirait pas. C’est pour cela que les affirmations de Ben Bernanke sont si alarmantes. Qu’il s’attende à une telle situation en fait au moins une probabilité. Le côté positif d’une telle éventualité, aussi obscur que cela puisse paraître, c’est que de tels contrôles pourraient promouvoir les investissements aux Etats-Unis.

 

Julian D. W. Phillips

 

 

 

 

 

 

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