Défaut souverain de 400 avant J-C (Syracuse,
Grèce) – Dionée a confisqué la monnaie
d’or et d’argent pour la refondre sous forme de pièces
de poids identique mais d’une valeur nominale non plus de un mais de
deux drachmes – il s’agit de la première
dévaluation aux dépens de la population. Une inflation
virulente est apparue ensuite.
Défaut souverain
de 377 avant J-C (Ephèse, Grèce) – Confiscation de bijoux
d’or et d’argent pour payer le déficit budgétaire
et éviter un effondrement de la cité-état, aucune
compensation payée aux propriétaires (selon Aristote).
Inflation des guerres
Puniques de 241 à 146 après J-C (Rome) –
Dévaluation continuelle des pièces d’or et
d’argent afin de financer les guerres contre Carthage. Les plus
riches épargnants, qui avaient épargné du
métal, ont subi les plus grosses pertes, se sont retrouvé
endettés et n’ont pas protesté.
Défaut souverain
des années 200 avant J-C (Milethus, Grèce) –
Dépression économique, premier épisode
d’imposition d’achats d’obligations au public en vue de
rembourser les dettes de la cité-état en banqueroute.
Inflation de 64
après J-C (Rome) – l’Empereur Néron a
dévalué les pièces d’or, d’argent et de
cuivre de manière à imposer une taxe indirecte aux
épargnants romains. Cette politique a engendré une inflation
et appauvri les moins privilégiés. Cette méthode de
taxation a été utilisée par les Empereurs de Rome tout
au long du déclin de l’Empire et jusqu’à sa chute.
Inflation de 301 (Rome) –
L’Empereur Dioclétien a frappé un denier d’argent
surévalué et engendré une inflation
dévastatrice, une folle spéculation et un chaos social.
Crise de 1020 (Chine) –
L’un des premiers épisodes d’impression monétaire
(dynastie S’ung) qui a servi à payer
des envahisseurs potentiels et découlé sur une inflation.
(Note : le Chinois Cai Lun a inventé le papier
en 105 après J-C. Il est donc logique que la Chine ait
été la première à introduire une monnaie papier
en l’an 806. Après son voyage en Chine, Marco Polo en a
décrit l’utilité ainsi : « tous ces
morceaux de papier sont émis avec autant de solennité et
d’autorité que s’il s’agissait d’or ou d’argent
pur. Sur chacun de ces morceaux de papier, un certain nombre
d’officiels inscrivent leur nom ou apposent leur sceau. Une fois les
morceaux de papier dûment signés, l’officier
nommé par le Khan presse sont sceau vermillon sur le papier pour que
son sceau y demeure apposé en rouge. La monnaie est ainsi
authentifiée. Tous ceux qui tenteraient de la contrefaire seraient
punis de mort ». Les premières tentatives de
contrefaçon monétaire sont aussi apparues là où
la monnaie papier est née la première.)
Hyperinflation de 1166 (Chine) – Le
système d’impression monétaire (dynastie Chin)
basé sur le monopole gouvernemental sur le thé et du sel a
été utilisé pour financer une guerre contre les
Mongoles, ce qui a entraîné une hyperinflation.
Inflations de 1296,
1309, 1350 et 1374 (Chine) – Séries de crises liées
à l’impression monétaire de plusieurs dynasties,
à l’expansion du crédit et aux ralentissements
économiques qui en sont nés.
Inflation de 1455 (Chine) –
Emission excessive de monnaie papier, inflation, et suspension de
l’utilisation de monnaie papier pour plusieurs centaines
d’années.
Effondrement de la
banque Médicis en 1494 (Florence, Italie) – Corruption, mal-investissements,
intrigues politiques et mauvaise gestion ont causé
l’effondrement de la banque florentine – ce qui a
débouché sur l’imposition de taxes tyranniques aux citoyens.
Inflation de 1520-1640 (Espagne, Europe) – L’or et
l’argent venus du Nouveau Monde ont entraîné une baisse
de la valeur de la monnaie et une hyperinflation aux quatre coins de
l’Europe. L’Espagne a fait défaut de sa
dette souveraine en 1557, 1560, 1575 et 1596.
Crise de la dette de
1621 (Saint
Empire Romain) – les Etats d’Europe ont imprimé des
pièces de métal dévaluées, ce qui a
débouché sur une hyperinflation et
généralisé les émeutes, déstabilisé
la politique et mis les économies en difficulté.
Mania sur les tulipes
de 1637 (Pays-Bas)
– La spéculation sur les bulbes de tulipes a ruiné des
milliers de personne quand la bulle a éclaté.
Bulle des mers du sud
de 1720 (Grande-Bretagne)
– L’effondrement des actions de la Compagnie des mers du sud a
ruiné les investisseurs. La valeur des actions dépendait de
la volonté des acheteurs de payer toujours plus pour en obtenir
plutôt que sur le profit généré par la
société.
Bulle du Mississippi de
1720 (France)
– Crise financière et monétaire perpétrée
par John Law grâce à une exagération de la richesse et
des opportunités commerciales présentées par la
Louisiane. L’économie de la France s’est
effondrée quand la bulle a éclaté.
Crise de 1772 (Grande-Bretagne)
– Engendrée par l’effondrement d’une grosse banque
de Londres.
Effondrement du
Continental de 1779 (Etats-Unis) – La première devise des
Etats-Unis s’est effondrée. George Washington
s’est plaint qu’un « wagon de monnaie pouvait
à peine acheter un wagon de produits ». Le dollar
d’argent espagnol valait 1,25 Continentals
en 1777, et 55 en 1781.
Inflation
monétaire de 1789 (France) – Emission excessive de monnaie papier qui a
plongé la nation dans une crise inflationniste pendant plus de dix
ans et qui a mené à la Révolution.
Panique de 1792 (Etats-Unis)
–Engendrée par l’expansion du crédit par la
nouvelle Banque des Etats-Unis et la spéculation des banquiers.
Panique de 1796 (Etats-Unis,
Grande-Bretagne) – Précipitée par l’effondrement
des prix des terrains.
Panique de la dette de
1813 (Danemark)
– Défaut souverain et crise financière interne.
Panique de 1819 (Etats-Unis) –
Fin du premier cycle croissance-récession alimenté par
l’émission illimitée de monnaie papier par la
deuxième Banque des Etats-Unis, qui a encouragé la
spéculation et déclenché un désastre financier.
Panique de 1825 (Grande-Bretagne)
– Effondrement du marché des actions en raison de la faillite
de banques anglaises et du quasi-effondrement de la Banque
d’Angleterre.
Panique de 1837 (Etats-Unis) –
Déflation engendrée par un taux de chômage de 25%, des effondrements
bancaires et des fermetures de sociétés.
Panique de 1947 (Grande-Bretagne)
– Effondrement des marchés financiers à la suite du
développement des voies ferrées. Effets similaires à
la panique de 1837. Une monnaie métallique a été
émise à l’issue de cette panique.
Panique de 1857 (Globale) –
Premier effondrement économique international. Le secteur financier
de New York ne s’en est pas remis avant la fin de la panique de la
Guerre civile en 1866.
Panique de 1873 (Etats-Unis, Europe)
– Longue dépression qui a duré vingt ans. Elle a
commencé par un effondrement financier à Vienne et
s’est répandue en Europe et aux Etats-Unis. Elle a
engendré des faillites de banques et de compagnies ferroviaires.
Panique de 1884 (Etats-Unis) –
Engendrée par un crédit limité et la diminution des
réserves d’or européennes. L’échec de deux
banques de New York s’est répercuté sur d’autres.
Panique de 1890 (Grande-Bretagne)
– La banque Barings a frôlé la banqueroute en raison de ses
investissements en Argentine. La Banque de France a refinancé la
banque centrale britannique.
Panique de 1893 (Etats-Unis) –
Effondrement du marché des actions similaire à celui de 1873,
engendré par des investissements sur des sociétés
ferroviaires et un coup en Argentine. A causé une ruée vers
l’or du Trésor des Etats-Unis.
Panique de 1896 (Etats-Unis) –
Déflation des prix des marchandises et diminution des
réserves d’argent des Etats-Unis. Effondrement du
marché des actions et dépression économique mineure.
Panique de 1901 (Etats-Unis) –
Premier krach du New York Stock Exchange, précipité par la
spéculation sur les actions ferroviaires.
Panique de 1907 (Etats-Unis) –
Panique bancaire majeure, ruée sur les dépôts,
effondrement du marché des actions (beaucoup pensent que cette
panique a ultimement mené à la création du
système de Réserve fédérale). JP Morgan a
organisé le sauvetage de banques pour contenir la faillite
financière.
Panique de 1910-1911 – Contrecoup du
Sherman Anti-Trust Act. Abandon de
l’étalon pétrolier et légère
dépression.
Hyperinflation de 1923 (Allemagne) – Le
taux d’inflation a atteint 3.250.000% par mois. Beaucoup ont
nommé les réparations de guerre comme étant la cause
des impressions monétaires qui ont mené à la crise.
Note : des crises similaires, bien que moins sévères, se
sont développées dans les années 1920 en Hongrie,
Pologne, Autriche et Union Soviétique.
Krach de Wall Street de
1929 (Etats-Unis,
global) – Krach le plus dévastateur de l’histoire des
Etats-Unis. A l’origine de la Grande dépression des
années 1930.
Hyperinflation de 1944 (Grèce) –
A commencé avec l’occupation allemande et a atteint son
apogée après la libération. Les citoyens ont
refusé d’accepter la drachme, et le pays s’est appauvri.
Hyperinflation de 1946 (Hongrie) – Pire
hyperinflation jamais enregistrée. Les prix ont doublé toutes
les quinze heures.
Stagflation de 1973 (Etats-Unis,
international) – Taux d’inflation à deux chiffres
à l’échelle globale et taux de chômage en hausse
après l’abandon du lien du dollar avec l’or et deux
dévaluations du dollar en 1971 et 1973.
Crise de la dette de
1982 (Amérique
latine) – Dette externe excessive qui a engendré l’une
des plus grosses crises de capital qu’a traversé
l’Amérique latine. Dévaluations de devises et
défauts souverains.
Effondrement du
marché des actions de 1987 (international) – A commencé à Hong Kong
avant de se répandre en Europe puis aux Etats-Unis. Plus important
déclin du Dow Jones jamais enregistré en une seule
journée (appelé le Lundi Noir).
Crise de 1989-91 (Etats-Unis) –
Près d’un quart des sociétés de prêt et
d’épargne des Etats-Unis ont fait faillite suite à des
prêts immobiliers toxiques. A engendré un effondrement du
marché immobilier et un environnement économique
désinflationniste.
Bulle sur les actifs de
1990 (Japon)
– Le prix des actions et des biens immobiliers se sont
effondrés et ont donné lieu à la décennie
perdue du Japon – une crise principalement subie par le Japon.
Crise bancaire de 1990
en Scandinavie (Suède, Finlande) – Effondrement d’institutions
monétaires et financières, explosion du marché
immobilier.
Crise de la livre
sterling de 1992-93 (Grande-Bretagne) – Attaque spéculative de la
livre sterling, qui a forcé le retrait de
la Grande-Bretagne du mécanisme de taux de change européen et
engendré une récession.
Crise de la tequila de
1994 (Mexique)
– Dévaluation soudaine du peso qui a fait décoller
l’inflation, détruit les actifs, engendré des paniques
bancaires et forcé un refinancement
controversé par le gouvernement des Etats-Unis.
Crise financière
de 1997 (Asie)
– Contagion financière qui a affecté de nombreux Etats
d’Asie. Effondrement de marchés des actions, inflation et
hausse du chômage. Panique financière
généralisée.
Crise monétaire
de 1998 (Russie)
– La Russie a dévalué le rouble et fait défaut
de sa dette, ce qui a eu des effets à l’international. Chute
de 11,5% du Dow Jones en trois jours, et effondrement de Long Term Capital Management.
Effondrement
économique de 1999 (Argentine) – Le gouvernement a fait défaut de
sa dette, des paniques bancaires en ont découlé ainsi que des
émeutes et des fuites de capital. En une nuit, les comptes en
banques ont été gelés pour douze mois.
L’économie s’est brutalement arrêtée.
Eclatement de la bulle
sur la dot-com de 2001 (Etats-Unis) – La
folie spéculative sur les actions internet a engendré un
effondrement du marché des actions et un malaise qui a duré
plus d’une décennie. Naissance du marché haussier
séculier du marché de l’or.
Crise bancaire de 2008 (Islande) –
Effondrement bancaire causé par une panique bancaire et une forte
dévaluation de la couronne islandaise.
Hyperinflation de 2008 (Zimbabwe) – Pire
hyperinflation du XXIe siècle. Taux d’inflation annuel de 79,8
milliards de pourcent enregistré à l’apogée de
la crise en 2008.
Crise financière
de 2008 (Etats-Unis,
international) – Quasi-effondrement du système financier
global. Refinancement de gouvernements et hausse de la demande en or
à l’international aussi bien chez les investisseurs
privés que les banques centrales et institutions.
Crise de la dette
souveraine de 2010 (Union européenne) – A débuté en
Grèce avant de se répandre au travers de l’Europe. La
crise a inquiété les investisseurs quant à la
stabilité du système bancaire européen et du bloc
euro.
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