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Le processus de changement de
paradigme est passé à la vitesse supérieure. Le danger et les risques ont
atteint des niveaux dangereux. Le risque de destruction économique a atteint
un point critique qui n’est pas sans rien nous rappeler. La source du
problème est désormais plus aisément identifiable. Non seulement les
tactiques habituelles ne fonctionnent plus, elles exposent aussi les
agresseurs, les va-t’en guerre, les avocats de l’hégémonie, les sorciers de
la violence, les défenseurs de lois intéressées, les crimes des patrons de
syndicats, les maîtres de l’espionnage et l’homme à qui appartiennent tous
ces petits drones assassins. Le dollar est défendu par la guerre, par
l’interférence sur les marchés (LIBOR, FOREX, notation de dette), par des
manipulations comptables, la détonation des systèmes bancaires, les
assassinats de chefs d’Etat et même par des catastrophes naturelles
fabriquées (voir HAARP aux Philippines). Le système tout entier est supporté
par la politique de taux d’intérêts proches de zéro, qui distord la valeur
des actifs et décourage l’épargne. La mauvaise allocation de ressources
ressemble à l’effet de la serviette mouillée (voir l’abolition de la vélocité
de la monnaie). Le système tout entier repose sur le quantitative easing (QE) qui a monétisé le marché des obligations, le
marché de l’immobilier et le marché des actions des Etats-Unis, et peut-être
même bientôt le marché des obligations municipales. La destruction de capital
est rampante, sévère, et entre un cercle vicieux de retombées. Le système
financier et économique tout entier était tenu ensemble en 2013 par câbles et
cordes, à la mode flagellation. Le système financier et économique est
aujourd’hui tenu ensemble par des ficelles et des obusiers, sans mentionner
des sanctions et des politiques destructrices, ou encore des amendes
bancaires. Les Etats-Unis cherchent à demeurer les Seigneurs des mouches et à
étendre leur domaine sur un continent européen délabré. La question est de
savoir si l’Europe décidera de mettre en place une union commerciale
corporatiste avec ce géant naufragé.
Les Etats-Unis cherchent à
établir un Etat occidental totalitaire en attaquant l’économie européenne,
pour que puisse émerger de ce système brisé la reconstruction d’un fascisme
oppresseur. La destruction du système européen est un caractère prérequis.
Mais un rai de lumière passe au travers de la fissure qui traverse le modèle
d’entreprise fasciste. Habituellement, les corporations offrent leur soutien
aux gouvernements fascistes. Mais Exxon Mobil, Dutch Shell, British Petroleum
et Boeing s’opposent sans exceptions aux sanctions imposées à la Russie. Le
jeu est en train de changer. La cour de l’Empereur présente des défauts
internes critiques. Le rai de lumière est plus intense en Allemagne, qui fait
preuve d’importants signes de refus devant la possibilité de voir son
économie détruite afin de satisfaire le désir de l’élite d’établir un grand
Etat fasciste. Les Allemands ont déjà traversé une hyperinflation, et
n’accepteront pas d’en faire de nouveau l’expérience. Les Allemands ont
souffert une calamité nationale suite à l’établissement d’un Etat fasciste,
et ne repasseront pas par là. Il devient évident que l’axe global du fascisme
consiste en les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et que son bras s’étende
jusqu’au sud-est de la Méditerranée. Le système global a atteint une phase
critique. La phase d’effondrement s’accélère.
Les évènements les plus récents
nous indiquent deux choses. L'OTAN est en péril. Les militaires américains se
sont fait des opposants de leurs propres alliés. La situation est sans
précédent. Je ne prête quasiment aucune attention au prix de l’or du Comex,
aux valeurs des devises sur le FOREX ou aux rendements des obligations
américaines, qui sont tous contrôlés et corrompus. Le conflit ukrainien a
soumis l’Europe à des dommages économiques sévères. Les sanctions imposées à
la Russie ont eu de lourds impacts aux Etats-Unis comme en Europe. Aux
Etats-Unis, elles finiront par exposer le dollar comme une devise corrompue
et cancéreuse, dont le support continu sera accompagné par la guerre et le
suicide économique. Il est nécessaire de forcer des transformations
structurelles. En Europe, les sanctions contre la Russie auront des
conséquences économiques sévères : déclin de la production industrielle,
hausse du chômage et abandon de liens commerciaux avec un partenaire de
longue date. Voilà à quoi ressemble le changement de paradigme à l’échelle
globale, qui laissera les Etats-Unis isolés du reste du monde. La plus grosse
victime en est le Roi dollar, qui a été arraché à son trône. Peut-être n’a-t’il pas encore été décapité, mais ce qui est certain,
c’est qu’il a été détruit. Et ses derniers souffles sont vénéneux.
Une ironie palpable
L'ironie devient palpable,
bien qu’elle ne soit que très peu reconnue par les masses, à mesure que les
Etats-Unis marchent vers un fascisme marxiste. Les Européens résistent au
fascisme et à l’isolation. Les Russes cherchent à établir des accords
commerciaux, des partenariats et des engagements constructifs. Les Chinois
mettent l’accent sur le commerce tout en ouvrant la voie à une forme de
colonisation. Les Anglais cherchent une nouvelle barrière sur laquelle s’asseoir,
voire peut-être à continuer de capturer le monde de la finance. Le
Commonwealth britannique tout entier fait des courbettes aux seigneurs et aux
législateurs américains. Voyez comment tout est fait pour ne pas que se forme
d’Eurasie, alors que l’Océanie insolvable perd de son pouvoir, de son
importance et de son intégrité. Orwell vient de nous faire un clin d’œil.
Pas-chassés en Ukraine
Les motifs de la guerre en
Ukraine sont flous. Pour les cyniques aux yeux rivés sur l’expansion du
fascisme, ces motifs sont conçus pour annihiler l’influence de Gazprom, voire
de mettre fin à son adoption de l’Europe comme client vassal. Les intentions
des Etats-Unis et de l’Europe semblent être une politique de la terre brûlée
avec un zeste de génocide, et une pincée de vols d’actifs (voir le raid de la
banque centrale de Kiev). La situation de l’Ukraine a changé la donne,
l’Europe est sur le qui-vive, et des champs de mine ont été placés ici et là.
Les Européens ne peuvent plus rester sagement assis à attendre les ordres des
fascistes américains. Ils sont forcés de se mobiliser, de choisir un camp.
Les Etats-Unis ne devraient jamais forcer leurs alliés à choisir un camp,
puisque celui des Etats-Unis est si évidemment préjudiciable et destructeur.
Joindre le camp des Etats-Unis est synonyme de donner le cancer à la finance,
de saper le capital industriel et de le détruire par la guerre.
L’OTAN est mort,
et la question est de savoir si l’Allemagne tolèrera une occupation de la
base Ramstein par des soldats américains. Les
traités brisés n’ont rien de nouveau pour le gouvernement des Etats-Unis, qui
les ont adoptés il y a déjà deux siècles, et y ont recours à chaque fois
qu’il devient nécessaire de défendre un intérêt supérieur. Les atrocités et
le génocide font partie intégrante du tissu de la bureaucratie américaine.
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