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La « crise de la dette » est la crise de l’État

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Published : June 23rd, 2011
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Ils n’ont sans doute pas lu Stéphane Hessel (du moins leur souhaite-t-on), mais ils s’indigent aux quatre coins de l’Espagne, de la Grèce, sans doute demain de la France, et de tous les pays qui s’enfoncent tranquillement dans les sables mouvants de la dette publique.


Les commentateurs ont du mal à déchiffrer ces tremblements, et sont tentés de réunir des mouvements tout à fait différents sous la grande bannière de la lamentation générale. Il y a en réalité peu de points communs entre les jeunes désœuvrés de la Place de la Bastille et les bataillons de syndicalistes qui embrasent les rues d’Athènes.


Une constante est toutefois identifiable dans cette colère qui ne sait pas trop vers qui se tourner :la conscience un peu confuse qu’il n’existe pas de solution miracle, et que devant la situation inextricable dans laquelle se sont embourbés les États et qui risque de provoquer de nouvelles secousses, il ne reste que l’indignation.


La révolte désabusée d’une « Génération sacrifiée ». Le slogan des jeunes Grecs ne saurait être plus clair. Cette génération qui n’a pas choisi l’endettement et qui hérite d’une facture énorme, crie toute sa rage sans savoir qui blâmer. Le FMI ? L’Europe ? Le gouvernement aux mains liées ? L’Euro ? « La finance » ?


Leur pays souffre d’un endettement public colossal, et de déficits abyssaux. Or, même le rabotage des déficits ne règle pas la question du remboursement de la dette, dont la charge est devenue tout simplement insupportable.


La chute est douloureuse et inexorable et les revendications qui germent ci et là font un peu penser à celles d’un drogué qui accuserait son dealer d’être responsable de sa crise de manque. Des idées impraticables circulent ainsi largement sur les ondes : « il faut organiser un retour au Drachme, pour donner un peu d’air à l’économie grecque » (oubliant que la dette a été contractée en Euro, et que la stratégie de l’appauvrissement général par la monnaie n’a jamais enrichi personne), « il faut faire jouer la solidarité européenne » (sur le dos des contribuables ?), ou encore « il faut impliquer le marché privé » (par la force ?)…


Beaucoup de « il faut », qui contournent malheureusement le problème central de la taille et du coût de l’État, qui ont progressivement noyé le pays dans la dette publique et plongé l’économie dans la dépendance.


Cette crise obligataire des pays surendettés annonçait finalement la crise, beaucoup plus sourde, d’un État-providence qui n’en peut plus, pris en étau entre des peuples qui ne veulent pas renoncer à leurs acquis sociaux, et des créanciers qui tournent la tête.


Quand plus personne ne voudra prêter aux États prodigues, le « volontarisme politique » s’effondrera comme un vieux mensonge. Et les indignés de la terre devront aller au bout de cette douloureuse gueule de bois. Ils découvriront alors que l’État, vers lequel ils se tournent aujourd’hui pour demander de l’aide, « cette grande fiction à travers laquelle chacun s’efforce de vivre aux dépends de tout le monde », aura été le sinistre artisan de leur naufrage. Ils se rendront compte qu’à force de tout attendre de cet État nounou, comme l’appelle malicieusement Mathieu Laine, on n’attend effectivement plus rien de soi et l’on glisse sur la pente de la dépendance, insidieusement privé de responsabilité, et assez mécaniquement, de liberté. Ce jour-là, il faudra espérer que la liberté l’emporte sur les colonels.


En attendant, les Allemands grondent, la France s’obstine, les Grecs aboient et la caravane passe.




Renaud Dozoul




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Par la forfaiture de l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973 du tandem rotschildien Pompidou Giscard, repris par l’article 123 du traité de Lisbonne ainsi étendu à toute l'Europe .
Dispositions imposées malgré son rejet référendaire en France et confirment à l'évidence le coup d’état au profit de la haute finance.
Les banques créent d’un trait de plume les milliards que les gouvernements empruntent (voir les principes de création monétaire et la "magie" des réserves bancaires fractionnaires bancaires , argent dette Paul Grignon , arnaque de la dette Wikipédia etc.) et , ensuite font payer le remboursement à la populace par diminution drastique des prestations de retraite, de sécurité sociale , du niveau de vie,des ventes de biens publics.
La mise à l’encan de toute une nation grâce à l’escroquerie de l’argent dette abondamment fourni par le cartel bancaire mondial rotschildien, forfaiture acceptée et promue par nos chers politiciens putassiers de tous bords, de gauche comme de droite comme des verts qui se succèdent au pouvoir depuis quelques décennies dans une fausse alternance et un unanime soutien à la banque à la haute finance.
Cui bono ?
Ce qui vaut pour la Grèce vaut pour tous les pays de la zone euro , c’est exactement le même principe du plus gigantesque hold-up de toute l'histoire .
La Grèce est un coup d’essai pour la réalisation du rêve humide de la mise en servitude de la population par la ploutocratie bancaire apatride par une dette impayable.
Que le gouvernement « socialiste » de Papandréou souhaite faire appliquer les mesures de guerre économique édictée par le FMI , reprises à l’unisson par les eurocrates et la BCE sont équivalentes non moins qu’au paiement de dommages de guerre d’une nation vaincue est un acte de haute trahison contre son pays.
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Il est vrai que malgré les imperfections de toutes sortes, ce sont les grand hommes qui font les grands pays; il nous faudrait un nouveau François 1er, Louis le 14éme, Napoléon III ect...
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Par la forfaiture de l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973 du tandem rotschildien Pompidou Giscard, repris par l’article 123 du traité de Lisbonne ainsi étendu à toute l'Europe . Dispositions imposées malgré son rejet référendaire en France et  Read more
D. - 6/23/2011 at 12:31 PM GMT
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