La Banque de France, 1914-1941

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New World Economics
From the Archives : Originally published October 22nd, 2014
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Category : History of Gold



Je poursuivrai ici mon étude des banques centrales sur la période 1914-1941.

July 20, 2014: The Bank of England, 1914-1941
July 18, 2014: Foreign Exchange Rates 1913-1941 #8: A Brief Summary
January 19, 2014: The Federal Reserve in the 1930s
January 26, 2014: The Federal Reserve in the 1930s #2: Interest Rates

Mes données sont tirées des statistiques monétaires et bancaires de la Réserve fédérale pour la période 1914-1941.

http://fraser.stlouisfed.org/publication/?pid=38

Je me pencherais aujourd’hui sur la Banque de France. Voici une brève histoire du franc :



La Banque de France, comme une majorité des banques centrales du monde, a imprimé de l’argent pour financer la première guerre mondiale. Cette impression monétaire s’est prolongée après la fin des hostilités, comme cela a également été le cas ailleurs. La conséquence en a été un déclin de la valeur du franc d’environ 1/5e par rapport à sa parité d’avant-guerre. En 1926, le franc a été rattaché à l’or, une décision qui a été rendue officielle en 1928. Le franc a ensuite été dévalué en 1936 et a continué de perdre de la valeur à l’approche de la seconde guerre mondiale.




Les premières séries de données sont annuelles et enregistrées en fin d’année. Le chiffre du 31 décembre 1915 apparaît à côté de l’indicateur de 1916. En observant ce graphique, souvenez-vous que l’or (et peut-être les taux de change) est évalué en fonction des parités d’avant-guerre, et non de son prix marché. Nous pouvons voir une importante hausse des « prêts au gouvernement », qui sont liés au financement de la guerre. Ces prêts se poursuivent après la fin de la guerre, notamment en 1925-26. Les données les plus récentes représentées par ce graphique remontent au 31 décembre 1915, et nous ne pouvons donc pas observer cette expansion en 1914 et 1915.



La monnaie de base augmente également de manière considérable, notamment pour ce qui est de la quantité de billets en circulation. Les données sont encore une fois enregistrées en fin d’année. Il n’y a pas eu de contraction particulière de la base monétaire suite au rattachement du franc à l’or en 1926.


Les choses deviennent un peu plus intéressantes lorsque l’on se penche sur les chiffres mensuels. Cette nouvelle série de données ne correspond pas à l’ancienne. Voici certaines notes :

« L’or a été réévalué en juin 1928, octobre 1936, juillet 1937, novembre 1938 et mars 1940 ». La valeur de l’or en francs a été modifiée pour refléter la nouvelle parité imposée en 1926.

« Les éléments d’actifs libellés en devises et autres passifs incluent les prêts qui n’ont précédemment pas été inclus aux actifs ou aux passifs ». L’emprunt et le prêt de devises étrangères semble avoir été éliminé à la fin de l’année 1928.

« Au cours des semaines qui se sont achevées le 20 avril et le 3 août 1939, cinq milliards de francs d’or ont été transférés depuis le Fonds de stabilisation des changes vers la Banque de France. Au cours de la semaine s’étant achevée le 7 mars 1940, 30 milliards de francs d’or ont été transférés depuis la Banque de France vers le Fonds de stabilisation des changes ».

Nous pouvons voir un important déclin des actifs libellés en devises (obligations étrangères, notamment britanniques) dès la fin de 1931. Puisque la Banque d’Angleterre a commencé à dévaluer la livre (et donc les obligations britanniques) en septembre 1931, cela n’a rien de surprenant. D’autres gouvernements en ont fait de même, comme nous avons déjà pu le voir récemment. L’étendue de ce déclin représente une baisse en termes de valeur marché, et les ventes qu’il représente ne sont pas clairement identifiables. Il est en revanche évident qu’après 1931, la Banque de France ait perdu tout intérêt à conserver des obligations d’autres gouvernements qui dévaluaient leurs devises. Il semblerait que la Banque de France ait vendu ses obligations et acheté de l’or physique. Rien de mal à cela. A vrai dire, c’était à l’époque une décision sensible.

Après 1936, la France s’est remise à imprimer. La Banque de France a ravivé les ‘prêts au gouvernement », et les « autres actifs » ont également gonflé – il s’agit certainement d’émissions obligataires spéciales ou de quelque chose de la sorte.



Nous pouvons voir que la base monétaire consistait sur la période essentiellement en les billets de banque en circulation. La monnaie de base n’a pas tant gonflé avant ou après la dévaluation de 1936. En revanche, elle a plus tard explosé en raison de l’accélération de l’impression monétaire. Sans surprises, la valeur du franc a baissé entre 1936 et 1940. La décision de changer la composition des actifs de réserve et de remplacer des obligations par de l’or n’a pas transformé la base monétaire dans son ensemble.










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Nathan Lewis est l'auteur de Gold: the Once and Future Money, publié par Agora Publishing et J Wiley. Il est le directeur de Kiku Capital Management.
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