Voilà, la BCE rachète donc désormais des obligations de grandes entreprises. Cela est salué comme étant une bonne et grande nouvelle, sauf qu’encore une fois, économiquement cela montre que nous nous enfonçons chaque jour un peu plus dans ce nouveau pays économique virtuel qu’est « l’Absurdie » !
En Absurdie, on paye pour l’emprunteur avec des taux négatifs, en Absurdie on imprime de la vraie-fausse monnaie, en Absurdie, on finance les États en faillite mais aussi les grandes entreprises en toute opacité mais on vous le dit quand même… LA-FRANCE-VA-MIEUX !!
Vous pouvez le croire, ou vous préparer… car la prochaine étape, comme au Japon, consistera à faire racheter par la BCE directement les actions en Bourse pour continuer à faire monter les cours…
Un jour, tout cela prendra fin dans un immense fracas.
Préparez-vous!
Article de Bloomberg, publié le 8 juin 2016 :
« La banque centrale européenne vient d’entrer dans une nouvelle phase de ses efforts visant à stimuler l’économie faiblissante de la zone euro en plongeant pour la première fois dans le marché de l’obligation d’entreprise ce mercredi.
Parmi ces achats, il y a des obligations d’Anheuser-Busch InBev NV, premier producteur mondial de bière ; Telefonica SA, première société de télécommunications d’Espagne : Siemens AG, première société d’ingénierie allemande ; Assicurazioni Generali SpA, le plus gros assureur italien ainsi que le constructeur automobile français Renault SA et Engie SA d’après des personnes proches du dossier qui se sont exprimées sous le couvert de l’anonymat.
Les investisseurs observeront de près les premiers achats obligations d’entreprises de Mario Draghi afin de vérifier s’ils ont eu raison d’acheter ces actifs sur base de la promesse de la banque centrale de les acquérir. Durant la période préparatoire du programme, les coûts d’emprunt ont baissé, le rendement moyen ayant baissé à 0,98 % mardi, le plus bas depuis un an d’après les chiffres de Bank of America Merrill Lynch.
« Il y a encore du chemin à accomplir pour que la BCE soit crédible, » a déclaré Victoria Whitehead, gestionnaire senior de BNP Paribas Investment Partners, qui gère un patrimoine de 521 milliards d’euros. « Si la BCE n’achète pas pour au moins 5 milliards d’euros d’actions par mois, le programme sera considéré insuffisant. »
La BCE est en train d’ajouter des obligations d’entreprises de première qualité à ses achats mensuels de 80 milliards d’euros, dont les actifs incluent déjà des obligations et des titres adossés à des actifs, dont l’objectif est d’encourager la croissance. Dans l’anticipation de la hausse de la demande, les sociétés ont émis pour plus de 50 milliards d’euros d’obligations en mai, soit le second mois record d’après les données de Bloomberg. (…)
La BCE peut choisir parmi 1 049 titres dont la valeur totalise 620 milliards d’euros, d’après les données compilées par Bloomberg. (…) Les banques centrales nationales achèteront ces titres au nom de la BCE sur les marchés primaires et secondaires, d’après le site Web de la BCE. (…) Le 18 juillet 2016, la BCE publiera la liste des obligations d’entreprise qu’elle possède et la mettra ensuite à jour tous les lundis. »